libération

Extraits étiquetés avec : libération

  • Trois formules de Shunryu Suzuki

    Ne vous attachez à rien, pas même à la vérité.

    Si vous pratiquez comme si c'était votre dernier instant, vous serez libérés de tout.

    Soyez assis avec tout. Soyez un avec tout.

    Couverture de Libre de soi, libre de tout
    page(s) 17
  • Une science de l’esprit

    [J]'aimerais souligner un point que le dalaï-lama ne cesse de répéter : « Les enseignements bouddhistes ne sont pas une religion, ils sont une science de l’esprit. » Cela ne remet pas en cause le fait que, pour beaucoup de gens à travers le monde, le bouddhisme en soit arrivé à remplir également une fonction religieuse. Comme la plupart des religions, il propose à ses adeptes une riche tradition de pratiques dévotionnelles, de rituels collectifs et de récits sacrés. Mais ce n'est ni l'origine du bouddhisme ni son essence. Le Bouddha était un être humain, pas un dieu, et il a offert à ses disciples des enseignements et des pratiques fondés sur l'expérience, une façon révolutionnaire de comprendre la souffrance et de s'en libérer.

    Couverture de Bouddha mode d’emploi
    page(s) 28-29
  • Notre richesse ignorée

    Du point de vue du bouddhisme, chaque être porte en lui le potentiel de l'Éveil, aussi sûrement, disent les textes, que chaque grain de sésame est saturé d'huile. Malgré cela, nous errons dans la confusion comme des mendiants qui, pour utiliser une autre comparaison traditionnelle, sont à la fois pauvres et riches car ils ignorent qu'un trésor est enfoui sous leur cahute. Le but de la voie bouddhiste est de rentrer en possession de cette richesse ignorée, et de donner ainsi à notre vie le sens le plus profond qui soit.

    Couverture de L’art de la méditation
    page(s) 19
  • La seule force : la nudité la plus entière

    Même si nous nous sentons perdus devant ce qui nous apparaît comme une énigme, il nous faut y demeurer. C'est le seul sol possible pour entendre le tantra – c'est un sol qui ne dépend de rien pour être. […]

    Parce qu'il s'appuie sur cette dimension d'être qui se manifeste, à première vue, comme absence complète de sécurité, le tantra peut sembler fou.

    Pour lui, la seule vraie solidité est celle qui n'est ni solide, ni non solide : l'ouverture que rien ne peut menacer, comme le ciel qu'une flèche ne peut pas percer mais juste traverser. La seule force est celle qui n'est ni force ni faiblesse : la nudité la plus entière. La seule vraie paix est celle qui ne s'oppose pas à la guerre.

    La conviction et la confiance qui en découlent expliquent le ton si singulier du tantra que nous pouvons nommer pour l'heure : son intrépidité. Le tantra ne vise rien, ne recherche pas l'Éveil ou la découverte de la vérité. Il est à l'écoute de la continuité qui coule à travers la sagesse comme à travers la confusion et cela lui donne une assurance magnifique.

    Couverture de Introduction au tantra bouddhique
    page(s) 25-26
  • Tout est esprit

    L'école Yogācāra-Vijñānavāda est avant tout caractérisée par sa position philosophique de type dit idéaliste. Pour elle, il n'y a pas réellement de monde objectif, tout réside dans l'esprit, tout est esprit. Selon cette conception, les objets du monde extérieur n'existent donc pas en tant que phénomènes séparés de la conscience, ce sont avant tout des phénomènes mentaux, leur nature est celle d'objets de connaissance. Le monde sensible ne possède aucune réalité et n'existe pas en tant que tel, seule existe sa représentation consciente, que nous hallucinons par erreur comme solide. Le monde, dans cette perspective, n'existe pas en dehors de la représentation que nous nous en faisons.

    Lorsque nous arrivons à réellement penser cette perspective, l'illusion que nous avons d'un monde objectif devient apparente, nous comprenons que le monde extérieur n'existe que dans notre esprit. Ce qui nous avait paru comme un support stable se dérobe, nous avons alors une certaine notion de la vacuité des phénomènes, condition de l'éveil.

    Couverture de Zen et connaissance
    page(s) 17
  • Retrouver notre condition cognitive originelle

    [C]e que propose le bouddhisme, le salut ou éveil, en réalité […] procède […] d'une rupture épistémologique. L'éveil bouddhique ne consiste pas en l'acquisition d'une nouvelle connaissance, il est tout au contraire un renversement des bases habituelles de la cognition, ou plutôt s'agit-il du rétablissement de notre condition cognitive originelle, précédant une aliénation que nous avons configurée nous-mêmes à notre insu lors de la mise en forme de nos processus conceptuels, au cours de nos années d'éducation.

    Couverture de Zen et connaissance
    page(s) 5-6
  • Communion totale

    Au cours des jours d'éveil, j'étais pour ainsi dire Un avec toute chose, j'étais en fusion avec elles, en communion totale. Pourtant, mon sentiment d'avoir une individualité diffuse subsistait. Ma conscience subjective était suffisamment présente pour me permettre de jouir de ce qui se passait. Par contre, mon sens du jugement s'était évanoui. J'appréciais tout ce qui se passait sans discrimination.

    Couverture de La guérison du cœur
    page(s) 238
  • Suivre le fil de ce qui se déroule en nous

    Suivre le fil de ce qui se déroule en nous nous permet de nous affranchir peu à peu de ce qui nous alourdit et nous paralyse au niveau psychique.

    Couverture de La guérison du cœur
    page(s) 235
  • Nécessité de voir les mécanismes de l'ego

    L’être qui pratique la méditation peut expérimenter des états de profonde absorption, de béatitude, de plénitude extraordinaire. Mais ceux-ci ne sont pas la réalisation et ils laissent en fait le «  moi » inchangé.

    Si l'on n'a pas développé parallèlement une claire vision des mécanismes de « l'ego », ce dernier peut prendre des formes subtiles et même utiliser l'énergie de l'expérience spirituelle. Il détourne alors cet afflux de « pouvoir » et de lumière amené par la pratique de la méditation pour amplifier certains comportements égotiques. L'ambition, une soif de jouissance démesurée, la colère, certaines formes de délires, et surtout l'orgueil et la vanité (qui peuvent prendre des formes très subtiles) sont alors amenés à la surface pour occuper totalement le champ de la conscience. Ce qui explique le cas de ces enseignants qui sont lumineux, et pourtant infantiles dans leurs comportements, leurs réactions, emplis d'orgueil ou d'idées délirantes.

    Couverture de Les Mécanismes du moi et le silence intérieur
    page(s) 8-9
  • Faire retour

    À l'automne d'une vie, le sage épris de Tao, en Chine, fait retour. Le Daodejing ne dit-il pas : « Lorsqu'on a fait de grandes choses et obtenu de la réputation, il faut se retirer à l'écart » ? Le fonctionnaire-lettré, à l'issue d'une vie au service du pouvoir, n'aspire plus qu'à une chose, au calme et au repos.

    [idéogramme chinois] fan, « retour », est un autre nom du Tao. Se retirer au sein des montagnes et eaux, c'est cesser de se disperser dans le monde de poussières et, en accomplissant le mouvement même du Tao, faire retour à l'origine. En s'établissant dans la campagne et vivant une vie simple, l'homme de la voie épure une existence auparavant troublée par les passions. Dans le calme tout naturellement revient la transparence foncière de l'être, puis bientôt la vision de la racine, qui puise dans une absence à soi-même et y trouve l'équanimité. Pour l'adepte du bouddhisme, de l'apaisement naît la connaissance suprême et l'extinction.

    Couverture de Voyageant parmi les nuages
    page(s) 77
  • Libéré… des questions

    La libération n'est pas un état dans lequel toutes les questions auront reçu une réponse, c'est un état dans lequel les questions ne se poseront plus.

    Couverture de Un grain de sagesse
    page(s) 24
  • Toute expérience peut soit nous enferrer, soit nous libérer

    L'Abhidharma traite des cinq skandha. Les skandha représentent la structure constante de la psychologie humaine ainsi que le modèle de son évolution et de l'évolution du monde. Les skandha se rapportent aussi à des blocages de natures différentes : spirituelle, matérielle, émotionnelle. Si l'on comprend les cinq skandha, on voit qu'une fois que nous sommes branchés sur le cœur même de l'égoïté, alors tout – n'importe quelle expérience ou inspiration – peut produire une aggravation du blocage ou une occasion de nous libérer.

    Couverture de Regards sur l’Abhidharma
    page(s) 2
  • Le domaine supérieur

    Le domaine supérieur ou informel (arūpa) est celui où la conscience contemplative, plongée dans les enstases du monde sans forme, s'affranchit de toutes les limites conceptuelles et formelles encore présentes dans le royaume de la forme pure. Elle s'absorbe alors uniquement dans l'infinité de l'espace, puis de la pensée, puis du rien, enfin de l'au-delà de tout reliquat positif ou négatif. Cette vastitude infinie est encore cependant considérée comme une condition de renaissance possible, en raison de l'attrait, si subtil soit-il, que la conscience peut éprouver pour cet état si elle n'est pas entièrement purgée de ses facteurs d'attachement. Ce domaine où l'esprit transcende toute limite individuelle n'est donc pas encore celui de la libération ultime.

    Couverture de [corps - âme - esprit] par un bouddhiste
    page(s) 16
  • Aller au travers

    On préfère fuir […] et apprendre à se protéger de ce qui est douloureux. Or, ce choix procède du désir, que le Bouddha considérait précisément comme la cause primordiale de la souffrance. Nous tournons autour des faits au lieu d'aller au travers.

    Le désir veut aller vers, jamais à travers. C'est pourtant le voyage « à travers » qui se confond avec la Voie. Si on ne l'entreprend pas, ni le courage ni l'acceptation profonde ne se développent et les buts auxquels on atteint s'avèrent étranger à la libération.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 8
  • Nécessité de l'entraînement

    Tout travail, tout métier, tout art, exige un entraînement pour que « l'œuvre » réussisse. Certes, nous le savons tous et chacun de nous, à travers l'épreuve de l'existence, s'instruit et s'exerce, intégrant ses propres expériences. Cependant, on ignore le plus souvent que ceci est également valable pour la réussite de l'œuvre la plus importante de notre vie : la réalisation de notre Être.

    Couverture de Pratique de la voie intérieure
    page(s) 9
  • Laisser advenir, toucher, lâcher

    Le processus de libération réside dans cette séquence :

    • laisser advenir la production mentale, ce qui suppose un minimum de confiance en soi, dans le maître et la méthode ;

    • maintenir l'attention sur le phénomène, sans l'entretenir, ce qui suppose un minimum d'humeur équanime et de lucidité attentive ;

    • abandonner le phénomène et retourner à l'objet habituel d'attention, la sensation corporelle, ce qui suppose un minimum de détachement et d'autonomie de la conscience.

    La répétition de cette séquence dans une atmosphère calme assure […] des micro-décharges émotionnelles, qui finiront par réaliser des abréactions efficaces. La décharge des affects, du potentiel énergétique des saṃskāra, pour utiliser le vocabulaire hindou ou bouddhique, fait partie du travail indispensable de la voie spirituelle… et thérapeutique. Mais dans la première, le but est bien de se débarrasser de la totalité des saṃskāra.

    Couverture de Méditation et psychothérapie
    page(s) 64-65
  • L'ami spirituel nous montre nos défauts

    Ceux qui abondent systématiquement dans notre sens nous font peut-être plaisir, mais ne nous incitent pas à développer les qualités spirituelles. Au contraire, ceux qui mettent nos défauts en lumière et nous montrent comment les corriger sont d'une aide précieuse. C'est en martelant l'or et en le fondant qu'on le raffine.

    De même, c'est en prenant conscience de nos fautes et en appliquant les instructions de notre maître que nous finirons par transformer nos tendances négatives en auxiliaires sur la voie de la libération.

    Couverture de Le trésor du cœur des êtres éveillés
    page(s) 30
  • Saisissons notre chance

    Nous avons eu la chance de naître en tant qu'êtres humains dans un monde où un bouddha est venu pour enseigner le dharma. Nous avons rencontré un maître spirituel authentique et reçu ses enseignements. Nous sommes physiquement et mentalement aptes à pratiquer ses instructions.

    Il nous appartient donc de décider de notre avenir : allons-nous gravir le chemin de la libération avec la détermination d'établir tous les êtres au niveau suprême de l'Éveil ? Ou allons-nous nous enfoncer plus profondément encore dans le labyrinthe du saṃsāra, d'où il est si difficile de s'échapper ?

    Couverture de Le trésor du cœur des êtres éveillés
    page(s) 19-20
  • Être attentif, c'est aimer

    La plénitude et l'unité constituent notre nature la plus fondamentale d'êtres humains. […]

    L'abandon de nos fixations, le fait d'être simplement heureux équivaut à une brusque libération. […]

    Parce qu'elle ne dépend de personne ni d'une quelconque situation extérieure, cette libération s'accompagne de la joie de se sentir en sécurité, inviolable. L'esprit devient rayonnant, lumineux dans l'unification, ouvert, sans rien à ajouter ou à ôter, sans fragmentation et à l'abri de la division.

    Cette vaste plénitude d'être que l'on ressent comme du bonheur porte aussi le nom d'amour. Être totalement présent, sans division ni fragmentation, c'est aimer. Être attentif, c'est aimer.

    Couverture de L'amour qui guérit
    page(s) 37-38
  • La porte du sacré

    [P]our que l'universel se déploie dans notre vie spirituelle, il doit être uni au personnel. Nous sommes des êtres humains, et la porte humaine qui mène au sacré est constituée de notre propre corps, de notre propre cœur et de notre propre esprit, du passé dont nous provenons et des relations et situations les plus intimes de notre existence. Si la compassion, la justice et la libération ne peuvent prendre vie en nous-mêmes, où donc le pourraient-elles ?

    Couverture de Périls et promesses de la vie spirituelle
    page(s) 25