croyance

Extraits étiquetés avec : croyance

  • La croyance pour se sécuriser

    [L]a sécurité totale existe-t-elle ? Alors, sentant l'incertitude que suscite l'insécurité, le cerveau se met à conclure que la sécurité existe. Il tire une conclusion, laquelle devient sa sécurité. […]

    J'ai peur. Et cette peur m'incite à placer mon énergie dans une croyance, une conclusion qui devient ma sécurité.

    Couverture de Vivre dans un monde en crise
    page(s) 44
  • Il n'est pas demandé de croire, mais d'expérimenter

    Le Bouddha ne demande pas de croire, d'adhérer simplement à un texte, mais d'expérimenter et de vérifier, de voir par la pratique : les bienfaits de l'éthique, la paix engendrée par la concentration méditative, la liberté résultant de la vision pénétrant au travers des liens psychiques conflictuels, etc. Cela ne peut pas être obtenu par la simple adhésion passive à un enseignement révélé par le Bouddha. La confiance et la foi ne suffisent pas.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 16-17
  • Jouer la sécurité

    Nous esquivons l'expérience du moment présent. Nous fuyons les sentiments de peur et de honte, trop brutaux, en nous racontant continuellement des histoires sur ce qui se passe dans notre vie. […] Parce que nous vivons dans un état d'angoisse indéterminée, nous n'avons même pas besoin d'attendre que survienne un problème pour élaborer en cascade des scénarios plus désastreux les uns que les autres. Vivre ainsi dans l'avenir forge l'illusion que nous avons le contrôle de notre vie et nous blinde contre l'échec personnel.

    Nous nous occupons. Être continuellement affairé représente un moyen socialement approuvé de rester à distance de notre douleur. […]

    Nous devenons nos critiques les plus virulents. Sans cesse notre voix off nous rappelle que nous échouons régulièrement, que les autres gèrent leur existence avec beaucoup plus d'efficacité et de succès que nous. Nous prenons là souvent le relais de nos parents, en insistant continuellement sur nos défauts.

    Nous nous focalisons sur les défaillances des autres. […]

    Plus nous nous racontons anxieusement des histoires sur notre échec à venir ou sur ce qui ne tourne pas rond chez nous ou chez les autres, plus nous enracinons les réflexes routiniers – les circuits cérébraux – qui génèrent le sentiment d'insuffisance. À chaque fois que nous dissimulons une défaite, nous renforçons notre peur d'être insuffisant. Quand nous luttons pour impressionner ou surpasser les autres, nous renforçons la croyance implicite qui veut que nous ne soyons pas assez bien tel que nous sommes.

    Couverture de L'acceptation radicale
    page(s) 44-46
  • Le bouddhisme n'est pas philosophie, mais expérience

    Pour moi, le Bouddha n'a jamais enseigné aucune philosophie. « Philosophie », dans la langue du nord de l'Inde qu'il utilisait, se disait diṭṭhi et le Bouddha condamnait tous les diṭṭhi.

    Ce qu'il enseignait était sammādiṭṭhi, « le point de vue juste », ce qui signifie la réalité dont vous faites l'expérience vous-même, la vérité pour vous. Tout point de vue dont vous n'avez pas fait l'expérience, aussi vrai soit-il, est diṭṭhi : quelqu'un l'a exprimé et vous y croyez, mais il ne vous aidera en rien pour vivre une vie meilleure. Mais si vous en faites vous-même l'expérience, alors vous pouvez adopter ce point de vue et l'appliquer.

    C'est cela l'enseignement du Bouddha. Il apprend à vivre en accord avec la loi de la Nature, qui est universelle. Elle vous enjoint à ne pas souiller votre esprit.

    Couverture de Trois enseignements sur la méditation Vipassana
    page(s) 44-45
  • La vérité dont nous pouvons tous faire l'expérience

    [L]e Bouddha nous conduit au stade où, par une compréhension issue de notre propre expérience, l'ego se dissout naturellement. Il ne s'agit pas là d'un jeu intellectuel, ni d'un jeu émotionnel, ni d'une croyance aveugle. Ce n'est pas non plus un dogme, ni un culte, ni une philosophie. C'est la vérité, la vérité dont nous pouvons tous faire l'expérience, que nous soyons chrétiens ou musulmans, hindous ou jaïns, birmans ou américains, russes ou chinois. La loi de la Nature est la loi de la Nature, elle est universelle.

    Couverture de Trois enseignements sur la méditation Vipassana
    page(s) 33
  • Le bouddhisme n'est pas une croyance, mais une pratique

    Si l'on crée une secte autour des enseignements du Bouddha, si l'on développe une foi aveugle en cet enseignement, si on en fait l'objet d'un culte, ou une philosophie, c'est alors que les difficultés se présentent.

    Le Bouddha enseigne le dharma, il n'établit pas une religion. Cela ne l'intéresse pas non plus de créer une secte autour de lui. […] Peu lui importe que des milliers de gens dans le monde se mettent à se dire bouddhistes, ce n'est pas le but de son enseignement. Mais s'ils se mettent à pratiquer sīla, samādhi, prajñā, alors oui, son enseignement a commencé à porter ses fruits.

    Couverture de Trois enseignements sur la méditation Vipassana
    page(s) 28-29
  • La vision claire mène à la tolérance

    La méditation apporte à ses pratiquants la quiétude et la vision éclairée et cela doit contribuer à chasser l'esprit d'intolérance des divers groupes s'intéressant à la spiritualité. Car, quand des expériences profondes se figent en convictions, c'est en effet le contraire qui se passe : elles nous séparent de ceux cherchant la vérité ailleurs. La croyance établie n'a rien de commun avec la certitude intime qui, elle, nous laisse libres d'explorer toutes les voies, sans craindre les différences ou rejeter certaines d'entre elles. Il est primordial de les observer sous divers angles, d'en acquérir une connaissance directe et de comprendre pourquoi les uns et les autres empruntent une certaine voie et non pas une autre.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 7
  • Tendance de la religion à empêcher l'expérience vivante

    Chaque fois que la religion se transforme en un système de concepts ordonnés, de dogmes ou de règles, c'est-à-dire chaque fois qu'elle devient une doctrine à laquelle il s'agit de « faire croire », elle empêche l'expérience vivante de l'Être et dégrade cette expérience, la réduisant à quelque chose « qui n'est que subjectif ».

    Couverture de Pratique de la voie intérieure
    page(s) 20
  • Il ne s'agit pas de croire

    Il ne s'agit pas simplement de croire ce qui est enseigné, de répéter, comme un perroquet, que la Voie est parfaite, que tout est vacuité, qu'il n'y a pas d'ego, que tout est sans substance. Sans arriver à cette réalisation dans la pratique, à l'expérimenter à travers la totalité du corps et de l'esprit, cette compréhension n'est d'aucun effet.

    Couverture de Manuel de méditation zen
    page(s) 19
  • Ne croyez pas, faites l'expérience

    Les doctrines bouddhiques affirment être simplement les observations que fait l'esprit quand il est autorisé à être naturellement observateur. En effet, toutes les assertions bouddhiques (absence de soi, avènement codépendant du vécu, etc.) sont présentées par les enseignants bouddhistes comme des découvertes plutôt que comme des principes ou des doctrines. Les maîtres bouddhistes aiment à souligner que les étudiants sont toujours expressément invités à douter de ces assertions et à les mettre directement à l'épreuve dans leur propre expérience plutôt qu'à les accepter en tant que croyances.

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 76