flux

Extraits étiquetés avec : flux

  • La nature de l’esprit : l’écoulement

    Quand l'eau stagne, elle pourrit, sent mauvais et peut causer des maladies. De même, lorsque l’esprit stagne, l'obsession, la fixation et l'aveuglement apparaissent. Tout cela crée des désordres et, pour finir, de la douleur. La nature de l'eau est de couler. La rivière coule. L'esprit aussi s’écoule naturellement, quand nous ne créons pas d'obstacles. Des contenus mentaux, des pensées, des souvenirs, des sensations apparaissent continuellement, comme des remous sur l'eau de la rivière, puis disparaissent rapidement dans le courant de l'esprit. N'essayez pas d'arrêter, de fixer ou de faire stagner le mouvement de l'esprit. Ce mouvement est la source de la créativité. Il nous est nécessaire pour créer notre vie quotidienne, jour après jour.

    Couverture de Enseignements d’un maître zen
    page(s) 20-21
  • Le paysage de l’attitude juste

    L’attitude juste de l'esprit pendant zazen est décrite par Dōgen Zenji par le mot japonais sansui. Sui signifie « rivière, eau qui coule ». San, c'est « la montagne ». La montagne demeure immobile et calme. Le paysage se présente comme cela : une majestueuse montagne demeure calme et immobile pendant qu'un torrent coule sur ses flancs, en faisant des courbes et de sinueux méandres. C'est cela, le paysage de l’attitude juste de l'esprit pendant zazen.

    Couverture de Enseignements d’un maître zen
    page(s) 19
  • Comme au bord d’une rivière

    Quand nous demeurons dans un état d'observation équanime, nous sommes comme un observateur assis au bord d’une rivière et qui la regarde couler. La rivière coule, parfois rapide, parfois lente, parfois tumultueuse, parfois paisible. Si nous abandonnons l'observation équanime, nous finirons par nous identifier à l'un ou l'autre contenu mental. C'est comme si nous étions tombés dans la rivière et que le courant nous emporte.

    Couverture de Enseignements d’un maître zen
    page(s) 17-18
  • Concentration

    [L]a pratique formelle de la méditation assise avec concentration sur l'objet de la méditation est importante au quotidien. Dans la tradition Theravāda, cet objet est soit le souffle (dans la méditation śamatha), soit le flux de l'apparition et de la disparition des pensées et des sensations, ou observation de soi (dans le vipassanā).

    Couverture de Bouddhisme et psychanalyse
    page(s) 29
  • Je disparais quand j’apparais

    Monsieur le forestier, les arbres, chose inhabituelle, se taisaient. Aucun bruit dans la forêt, sinon le poème inlassable d'un ruisseau, sa petite voix claire : « Je disparais quand j’apparais. »

    Couverture de Un bruit de balançoire
    page(s) 27
  • Le fleuve d’instants

    Le fleuve d’instants, le fleuve d’émotions avec ses altérations, ses micro-altérations (car une émotion, un sentiment n'est qu'une moyenne d'épanchements, d'impulsions, d'impressions, d'inclinations ou de dégoûts ressentis, gouttes et particules du flot émotionnel qui est en vous, vibrant, frémissant, à multiples courants et reprises), ce fleuve donc qui vire sans arrêt, qui change affectivement toutes les secondes, que vous ne savez pas voir en vous, vous le voyez en ces instants paradisiaques, en face, sur la face mouvante, en altérations invraisemblablement délicates, que les amants voudraient et ne peuvent distinguer sur les visages aimés.

    Couverture de Connaissance par les gouffres
    page(s) 149-150
  • Me placer au commencement

    Affirmer que je suis ou m'enfoncer dans mon existence sans nulle autre précision, c'est-à-dire me placer au commencement, ne peut pas ne pas faire voler en éclats toutes les preuves que je m'étais données pour me rassurer. Je suis alors jeté dans le désarroi. L'arroi, c'est le train ou l'équipage, dans lequel je me présente comme personnage avec tous les attributs de ma richesse et de mon pouvoir. Au contraire si j'affirme purement et simplement : « Je suis », sans nul souci de savoir ce que je suis, parce que cela intéresse la vallée des déterminations, alors je me trouve assuré de cette source qui ne sait pas encore où elle va couler et qui ignore les paysages qu'elle va traverser. Je suis tranquille parce que tous mes mouvements sont accomplis dans le flot même.

    Couverture de Jamais contre, d’abord
    page(s) 171 (La fin de la plainte)
  • Se laisser porter par le flot

    Rappelez-vous de ces nuits où le sommeil vous fuit, et pendant lesquelles, plus vous essayez de vous endormir, moins vous le pouvez. Vous tentez de vous obliger à trouver le calme, et vous sentez une résistance en vous. Beaucoup de personnes ressentent le même type de résistance pendant leurs premières expériences de méditation. Plus elles s'efforcent de se calmer, moins elles deviennent calme. Les gens pensent que c'est parce qu'ils sont victimes des démons ou d'un mauvais karma, mais, en vérité, cette résistance naît de nos efforts pour atteindre la paix. L'effort lui-même devient une oppression. Nos pensées et nos sentiments coulent comme une rivière. Si nous essayons d'arrêter le courant, nous nous heurterons à la résistance de l'eau. Il vaut mieux se laisser porter par le flot, et alors nous serons à même de l'amener où nous voulons qu'il aille.

    Couverture de La vision profonde
    page(s) 16-17
  • L’esprit

    D'après le bouddhisme, l’esprit n'est pas une entité mais un flot dynamique d'expériences, une succession d'instants de conscience. Ces expériences sont souvent marquées par la confusion et la souffrance, mais elles peuvent aussi être vécues dans un état spacieux de clarté et de liberté intérieure.

    Couverture de L’art de la méditation
    page(s) 25
  • Laisser passer les idées, aussi farfelues soient-elles

    [Q]uelles que soient les idées qui me passent par la tête, aussi farfelues soient-elles, il n'y a aucun problème. Si j'ai envie d'étrangler ma belle-mère avec son soutien-gorge, je laisse passer. Cette idée ne s'attarde pas en moi. Je la laisse quitter mon esprit avec bienveillance, sans la condamner. Car cela aussi serait la retenir, la fixer. Le bouddhisme tibétain suggère de regarder nos pensées comme s'il s'agissait de nos enfants que nous contemplons, que nous surveillons paisiblement.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 113
  • Rester dans le flux

    « Dès que l'on s'arrête sur une pensée, le flux de pensées s'arrête aussi immédiatement et cela se nomme attachement. » Fa-hai. Le Sūtra de l'Estrade du Sixième Patriarche Houei-neng

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 112
  • Entrer dans le flux

    Pour entrer dans le flux, il faut que la tâche mobilise toute notre attention et forme un défi à la hauteur de nos capacités : si elle est trop difficile, la tension s'installe, puis l'anxiété ; si elle est trop facile, on va se relâcher et vite s'ennuyer.

    Dans l'expérience du flux, une résonance s'établit entre l'action, le milieu extérieur et la pensée. Dans la plupart des cas, cette fluidité est ressentie comme une expérience très satisfaisante, parfois un ravissement. Elle est à l'opposé de l'ennui et de la dépression, mais aussi de la fébrilité et de la distraction.

    Il est intéressant de noter également que, tant que dure celle-ci, la conscience de soi s'estompe. Il ne reste que la vigilance du sujet qui se confond avec l'action et ne s'observe pas lui-même.

    Couverture de Plaidoyer pour le bonheur
    page(s) 258