intelligence

Extraits étiquetés avec : intelligence

  • L’intelligence du cœur, la réalisation de la non-dualité

    Souvenez-vous de cette expression, « l’intelligence du cœur », qui a le mérite d’être « bien de chez nous » et n’est pas traduite du sanscrit. Mais elle est difficile à comprendre, puisque dans les conditions ordinaires le cœur non seulement n’est pas un instrument de connaissance mais au contraire un instrument d’aveuglement, d’ignorance, de coupure, de séparation.

    Même si vous admettez que la Connaissance suprême est la réalisation de la Non-Dualité, elle ne peut se découvrir que dans le cœur et non par l’intellect. Car la conscience de la dualité ou de la séparation se situe d’abord dans le cœur, selon le mécanisme de l’attraction et de la répulsion.

    Couverture de La voie du cœur
    page(s) 17 (poche)
  • Lucidité

    La lucidité n'est pas l'intelligence, dont le propre est la compréhension. Tandis que l'intelligence, à l'instar du langage, est une faculté, et même la plus générale, qu'elle est pour une part au moins innée, qu'elle se porte sur un objet à la fois de son propre mouvement et dans l'instant, la lucidité, quant à elle, ne nous est pas donnée, elle ne fait même pas l'objet d'un entretien et d'un entraînement : elle ne s'atteint qu'à partir d'un cheminement et de façon résultative – peut-on même se communiquer, de l'un à l'autre, ce résultat ?

    La lucidité n'est pas non plus la connaissance, celle-ci relevant plus résolument d'une acquisition. Tandis que la connaissance s'étend par domaines et par disciplines, la lucidité est une capacité globale qui ne se laisse pas morceler ni ne s'enseigne. À la rapprocher également des termes qui lui sont donnés pour synonymes, il apparaît que la pénétration comme la perspicacité (la clairvoyance) supposent que l'esprit a rencontré une résistance – une opacité – et la dépasse. Elles renvoient prospectivement, l'une et l'autre, à une situation dont la difficulté est à dénouer. Leur usage requiert un point d'application, la première se prévalant plutôt de profondeur et la seconde de netteté.

    Mais la lucidité, quant à elle, est issue d'un devenir : on devient lucide par expérience ; elle s'atteint processuellement et par dégagement : de la lumière vient d'elle-même, par immanence, à partir de tout ce qu'on a vécu et traversé. Pénétration et perspicacité nomment une capacité opérationnelle de l'esprit ; lucidité, un niveau auquel a accédé la conscience. Tandis que celles-là nomment le franchissement d'un embarras se présentant à la pensée, celle-ci dit la sortie d'une indistinction par laquelle on se laissait abuser. Aussi, en signifiant qu'on émerge de la confusion dans laquelle on était demeuré dans sa vie passée, la lucidité nomme-t-elle bien la capacité d'un sujet accédant à la seconde vie.

    Ne s'acquérant pas, à proprement parler, la lucidité n'est affaire ni de méthode ni de volonté. Puis-je même désirer devenir lucide ? Je désirerais, à vrai dire, plutôt la contraire : rester dans une indistinction naïve – une confusion primitive – répondant davantage, plus immédiatement, à mes souhaits ; ne me forçant pas à voir la réalité dépouillée de ses illusions ou « comme elle est ». Alors qu'on voudrait être plus intelligent ou posséder plus de connaissances, et même avoir l'esprit plus perspicace ou pénétrant, ne craindrais-je pas, au contraire, plus de lucidité ?

    Couverture de Une seconde vie
    page(s) 95-97
  • Dans le sens de l’intuition directe de la vie

    Ce qui m'intéresse avec la biosophie est de faire progresser notre intelligence de la vie à travers ce que Spinoza appelle la pensée adéquate et qui correspond aussi à ce que le Bouddha nommait la pensée juste. Ma proposition avec cette nouvelle méthode est de faire évoluer la pensée dans le sens de l’intuition directe de la vie comme y invitent des penseurs comme Spinoza, Nietzsche et Bergson. Après des milliers d'années de combat entre les idéalistes et les matérialistes, les sceptiques et les dogmatiques, les empiristes et les rationalistes, je crois qu'il est temps de sortir des oppositions de doctrine et d'unir les esprits autour d'un projet philosophique commun qui est la libération spirituelle de l'humanité de la folie égotique qui la maintient en esclavage.

    Couverture de L’expérience du bonheur
    page(s) 41
  • Voir les choses telles qu’elles sont

    Vipassanā est le cœur de la pratique méditative bouddhique. Ce terme sanskrit signifie la « vision pénétrante » ou la « vision claire », c'est-à-dire la meilleure vision. Il s'agit à la fois d'une pratique et d'une expérience qui survient durant la pratique. […]

    Nous faisons tous l'expérience de cette vision claire et pénétrante. Elle surgit par éclats, par brèches, dans notre expérience quotidienne. C'est le cœur du bouddhisme de savoir que chacun possède une forme primordiale d'intelligence qui permet de voir les choses comme elles sont. (Alain Gaffinel)

    Couverture de 50 fiches pour comprendre le bouddhisme
    page(s) 44
  • J’aime ceux qui aiment

    Je n'aime pas ceux qui parlent de Dieu comme d'une valeur sûre. Je n'aime pas non plus ceux qui en parlent comme d'une infirmité de l'intelligence. Je n'aime pas ceux qui savent, j’aime ceux qui aiment.

    Couverture de Autoportrait au radiateur
    page(s) 33
  • Humilité & intelligence

    [Shantideva] est simplement assez humble pour connaître ses bocages et assez intelligent pour s'apercevoir qu'il possède les outils pour s'en libérer.

    Couverture de Il n’y a plus de temps à perdre
    page(s) 21
  • La relation requiert beaucoup d’intelligence

    La relation requiert beaucoup d’intelligence. On ne l'acquiert pas en achetant un livre et on ne peut pas l'enseigner. Elle n'est pas la somme d'une grande expérience. Le savoir n'est pas l'intelligence. Le savoir peut être astucieux, brillant et utilitaire mais ce n'est pas l'intelligence. L'intelligence peut se servir du savoir. L'intelligence apparaît naturellement et facilement quand on perçoit toute la nature et la structure de la relation. C'est pourquoi il importe d'avoir du loisir afin que l'homme et la femme, le maître et l'élève puissent calmement et sérieusement parler de leur relation dans laquelle ils percevront les vraies réactions, leurs susceptibilités et les barrières qui les séparent, au lieu de les imaginer et de les déformer pour se faire plaisir mutuellement ou bien de les supprimer pour amadouer l'autre.

    Tel est certainement le rôle d'une école : aider l'élève à éveiller son intelligence et à apprendre combien il est important d'établir une relation juste.

    Couverture de Apprendre est l’essence de la vie
    page(s) 31-32
  • La nature de l’esprit

    Par sa nature même, l'esprit n'est pas sombre, trouble ou agité. Dans sa nature essentielle, il est clair ; il est brillant, plein d'une intelligence rayonnante, ouverte, non conceptuelle et d'une tranquillité profonde.

    Couverture de Initiation à la méditation profonde en pleine conscience
    page(s) 15
  • Trois qualités fondamentales : l'intelligence naturelle

    [La] voie impose de nous révéler à nous-mêmes trois qualités présentes lorsqu'on est humain, trois qualités fondamentales qui ont toujours été en nous mais qui peut-être ont été occultées et presque oubliées. Ces qualités sont l'intelligence naturelle, la chaleur humaine naturelle et l'ouverture d'esprit naturelle. […]

    L'intelligence naturelle est toujours à notre portée. Quand nous ne sommes pas pris au piège de l'espoir et de la peur, nous savons intuitivement quelle est la bonne façon d'agir. Si nous n'obscurcissons pas notre intelligence avec la colère, l'apitoiement sur nous-mêmes ou l'avidité, nous savons ce qui nous sera utile et ce qui fera empirer les choses.

    Couverture de Vivez sans entrave
    page(s) 14
  • Cette partie du cœur qui crie contre le mal

    Excepté l'intelligence, la seule faculté humaine vraiment intéressée à la liberté publique d'expression est cette partie du cœur qui crie contre le mal.

    Couverture de La personne et le sacré
    page(s) 31
  • Danger de l’excès de maîtrise

    Danger de la préférence excessive accordée à la pensée communicable, montrable, détachable, utile et valeur d'échange au détriment de la pensée profonde et continuant en profondeur. Danger de sa trop constante socialisation.

    Danger surtout de l’excès de maîtrise, de la trop grande utilisation du pouvoir directeur de la pensée qui fait la bêtise particulière des « grands cerveaux studieux », qui ne connaissent plus que le penser dirigé (volontaire, objectif, calculateur) et le savoir, négligeant de laisser l'intelligence en liberté, et de rester en contact avec l'inconscient, l'inconnu, le mystère.

    Couverture de Les grandes épreuves de l’esprit
    page(s) 30
  • Ne plus chercher

    Si […] vous renier [l']approche [religieuse traditionnelle] parce que vous comprenez qu'elle manque de maturité, et qu'elle est stupide, si vous la rejetez en y appliquant une intelligence profonde, parce que vous êtes libres et que vous n'avez pas peur, vous susciterez un grand trouble en vous-mêmes et autour de vous, mais vous aurez échappé au piège de la respectabilité. Alors vous vous apercevrez que vous cessez d'être dans un état de recherche. Et c'est bien cela qu'il faut commencer par apprendre : ne plus chercher. En somme, chercher la vérité c'est passer de la vitrine d'une boutique à une autre.

    La question de savoir s'il existe un Dieu, une Vérité, une Réalité (selon le nom que l'on veut lui donner) ne peut jamais trouver de réponse dans des livres, chez des prêtres, des philosophes, ou des Sauveurs. Personne ni rien ne peut répondre à cette question si ce n'est vous-mêmes, et c'est pour cela que la connaissance de soi est nécessaire.

    Couverture de Se libérer du connu
    page(s) 19
  • La douceur comme intelligence

    La douceur est d'abord une intelligence, de celle qui porte la vie, et la sauve et l'accroît. Parce qu'elle fait preuve d'un rapport au monde qui sublime l'étonnement, la violence possible, la captation, la peur en pur acquiescement, elle peut modifier toute chose et tout être. Elle est une appréhension de la relation à l'autre dont le tendresse est la quintessence.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 28
  • Opinions versus intelligence clairvoyante

    La clé c'est de bien voir la différence entre les opinions et l'intelligence clairvoyante. L'intelligence, c'est de voir les pensées en tant que « penser », sans qualifier celles-ci de bonnes ou de mauvaises.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 154 (17 - Opinions)
  • L'amour vaut bien qu'on lui consacre sa vie entière

    Lorsqu'un homme aime une femme, même sans réciprocité, lorsqu'une femme aime un homme, même sans réponse, le Ciel se pose en vérité sur la Terre. La sublime joie d'aimer entraîne la perfection morale, le raffinement des manières, la délicatesse des sentiments. C'est une fièvre et c'est une élégance, c'est une fierté insigne et une humble douceur. C'est attendre en brûlant, c'est combattre en chantant. C'est s'ouvrir aux merveilles de l'univers et frémir devant le mystère. L'amour vaut bien qu'on lui consacre sa vie entière puisqu'il est la source de tous les biens et nous confère éternité. Ainsi sentaient les troubadours qui avec leurs poèmes énamourèrent les contrées d'Oc à l'aube du XIIème siècle et font battre aujourd'hui encore quelques nobles cœurs.

    Si l'Amour est créateur par excellence, la « fin' amor » est une de ses plus fabuleuses inventions et elle demeure l'honneur de l'Occident. Car l'amour courtois fraie une voie neuve et originale entre la conception héroïque de l'Antiquité et la conception chrétienne prônée par l'Église officielle : pour les guerriers antiques l'amour est ennemi de la vaillance, il engourdit la volonté et tue l'énergie ; quant aux chrétiens, ils ne trouvent justification de cet amour suspect que par la procréation, après l'avoir muselé dans le mariage. L'amour courtois, lui, s'affirme dès le départ comme une vertu et une bravoure, une finesse d'intelligence et une approche des réalités divines.

    Couverture de L'éternel masculin
    page(s) 204
  • Une attente qui exclut tout projet

    [C]ette attente qui exclut tout projet, qui interdit le futur, qui dessaisit de toute suffisance et de toute prétention, cette attente ne sera pas vaine. Elle est bientôt une mise en présence exclusive qui prend tout en compte dans le secret, elle est immobilité parce que rien ne doit craindre de se manifester, mais elle est en mouvement à l'égard de tout indice de ce qui s'approche, elle met sous pression toutes les forces, bien qu'elle ne les déploie pas encore, elles les recompose dans les couches les plus inaccessibles de l'intelligence et des sens[.]

    Couverture de Jamais contre, d’abord
    page(s) 164-165 (La fin de la plainte)
  • La vie nous anime

    [Dans la méditation, i]l ne s'agit pas de chercher à tout contrôler, ni d'apprendre à mieux « gérer » nos affects, mais de découvrir que la vie nous anime, qu'une intelligence et une confiance existent d'elles-mêmes.

    Couverture de Pratique de la méditation
    page(s) 14
  • Nous démasquer

    La pratique de la méditation est une façon de nous démasquer, de nous dépouiller de toutes nos illusions, et c'est aussi une façon de mettre au jour les subtilités de l'intelligence qui existe en nous.

    Couverture de Le chemin est le but
    page(s) 15
  • Lorsque notre vie est authentique et bonne

    Faire l'expérience de la bonté fondamentale de notre vie nous fait sentir que nous sommes des personnes intelligentes et correctes et que le monde ne constitue pas une menace. Lorsque nous avons le sentiment que notre vie est authentique et bonne, nous n'avons plus besoin de nous duper ni de duper autrui. Nous pouvons voir nos défauts sans nous sentir coupables ou dévalorisés, et en même temps nous prenons conscience de notre capacité à étendre cette bonté aux autres. Nous pouvons dire la vérité sans ambages, être complètement ouverts et fermes à la fois.

    Couverture de Shambhala
    page(s) 35
  • Le monde est bon

    L'idée que le monde est bon est loin d'être arbitraire ; il est bon parce que nous pouvons faire l'expérience de sa bonté. Si nous pouvons faire l'expérience d'un monde sain et direct, franc et réel, c'est parce que notre nature inhérente épouse tout naturellement ce qu'il y a de bon dans les situations. Notre potentiel humain d'intelligence et de dignité s'accorde à l'expérience de l'éclat intense d'un ciel bleu, à la fraîcheur des champs verdoyants et à la beauté des arbres et des montagnes.

    Couverture de Shambhala
    page(s) 33