lâcher

Extraits étiquetés avec : lâcher

  • Observer les ficelles

    Vous subissez de multiples, de différentes invitations à lâcher… Voilà ce que les drogues fortes ont en commun et aussi que c'est toujours le cerveau qui prend les coups, qui observe ses coulisses, ses ficelles, qui joue petit et grand jeu, et qui, ensuite, prend du recul, un singulier recul.

    Couverture de Connaissance par les gouffres
    page(s) 10
  • Un véritable changement dépasse tout concept, tout espoir

    Il est beaucoup plus facile – trop facile – d'affirmer notre identité en nous mettant, autant que faire se peut, au service de nobles causes qui visent à transformer notre monde en un monde meilleur. De tels efforts contribuent certainement au déclenchement de la transformation ; mais nous devons aussi regarder en face le fait qu'un véritable changement est de loin plus radical et exigeant. Cela dépasse tout concept, tout espoir que nous puissions avoir d'une vie meilleure. Si nos efforts nous apportent estime de soi et auto-satisfaction, au point que nous nous détournions complètement d'une recherche plus profonde, ils peuvent en fin de compte infirmer notre vitalité et réduire les possibilités qui s'offrent à nous de changer fondamentalement notre conscience.

    La transformation tient du désir et de l'intention, mais participe également de l'intuition et du lâcher-prise.

    Couverture de Le papillon noir
    page(s) 19-20
  • Paisible tel un lac

    Quand il méditait, il pouvait désormais lâcher prise et ne se focalisait plus ni sur le passé, ni sur le futur. Il atteignit un stade de sérénité paisible et d'extase extrême même s'il sentait les graines de ses pensées et de l'attachement encore présentes en lui. Quelques semaines plus tard, Siddharta expérimenta un niveau encore plus élevé de méditation et ces fameuses graines disparurent à leur tour. Puis, il arriva à un stade de concentration tel que même les notions d'extase et de non-extase cessèrent d'exister. Son cœur s'apaisa tel un lac par une calme journée.

    Maître Alara, impressionné par les progrès si rapides de Siddharta, lui apprit comment atteindre l'état méditatif du royaume de l'espace infini, dans lequel l'esprit ne fait plus qu'un avec l'univers. Les phénomènes visuels et matériels cessent de se produire, et l'espace est perçu comme la source illimitée de toute chose.

    Siddharta suivit les instructions d'Alara et concentra toute son énergie à la réalisation de cet état qu'il atteignit en moins de trois jours. Néanmoins, il restait prisonnier de ses angoisses les plus profondes. Il retourna demander de l'aide à Alara qui lui déclara :

    — Tu dois franchir l'étape suivante. Le royaume de l'espace infini est de même nature que ton propre esprit. Ce royaume n'est pas une production de ta conscience mais ta conscience elle-même. Maintenant, tu dois expérimenter le royaume de la conscience infinie.

    Siddharta revint vers son lieu de méditation et connut en deux jours le royaume de la conscience infinie. Il vit que sa conscience devenait partie prenante de chaque phénomène se produisant dans l'univers. Mais ses émotions négatives et ses inquiétudes continuaient à le tourmenter. Il revint trouver maître Alara qui le regarda avec un profond respect.

    — Tu approches du but suprême. Rentre dans ta hutte et médite sur la nature illusoire de tout phénomène. Tout, dans l'univers, est créé par ton propre esprit : les formes, les sons, les odeurs, le goût et la perception tactile du chaud, du froid, du dur, du doux… Ces créations de l'esprit n'existent pas de la façon dont on les conçoit habituellement. Notre conscience est comme un artiste qui matérialiserait toute sensation par une création psychique ou physique. Une fois que tu auras atteint le royaume de la non-matérialité, tu auras réussi. C'est un état dans lequel on s'aperçoit qu'aucun phénomène n'existe en dehors de notre esprit.

    Couverture de Sur les traces de Siddharta
    page(s) 79-80
  • L’océan d’une paix profonde

    J'épluchais une pomme rouge du jardin quand j'ai soudain compris que la vie ne m'offrirait jamais qu'une suite de problèmes merveilleusement insolubles. Avec cette pensée est entré dans mon cœur l’océan d’une paix profonde.

    Couverture de Noireclaire
    page(s) 70
  • Entrer dans l'inconnu

    Entrer dans l'inconnu n'est jamais un mouvement spontané et naturel. L'inconnu est source de confusion, de désarroi. Pire encore, il est terrifiant. Et, tout à coup, ces gaillards [gens de la Voie] deviennent eux aussi terrifiants et démoniaques, leurs gestes obscurs et incompréhensibles. Toute préhension est précisément impossible. Ils vous laissent là, sans soutien, dans l'inconfort, sans plus d'issue que de renoncer ou de lâcher prise.

    Couverture de Le bouddhisme n’existe pas
    page(s) 10
  • Nous perdre, tout perdre

    Ces hommes et ces femmes de la Voie nous sourient, le visage illuminé de bonté, et pourtant ils nous somment, inflexibles, de nous perdre, de tout perdre, y compris les plus excellents des enseignements du Bouddha. Ils n'ont aucune promesse, aucune doctrine à offrir. Leur rencontre seule sera à même de nous bouleverser.

    Couverture de Le bouddhisme n’existe pas
    page(s) 9-10
  • Quand nous cessons de lutter

    Le chagrin, la perte et la souffrance, même la dépression et la crise spirituelle – les sombres nuits de l'âme –, ne font qu'empirer si nous essayons de les ignorer, de les nier ou de les éviter. Le parcours de guérison commence lorsque nous y faisons face et que nous apprenons comment travailler avec ces sentiments et ces sensations. C'est souvent quand nous cessons de lutter contre nos difficultés et trouvons la force d'affronter nos démons, que nous nous découvrons plus forts, plus humbles et plus posés. Survivre à nos difficultés, c'est s'initier à la fraternité de la sagesse.

    La vraie tragédie, c'est lorsque, refusant de reconnaître et de respecter notre propre souffrance, nous la communiquons aux autres.

    Couverture de Une lueur dans l’obscurité
    page(s) 19-20
  • Laisser le château de sable se dissoudre dans la mer

    Nous sommes comme des enfants qui construisent un château de sable. [...]

    L'astuce c'est d'en jouir au maximum mais sans fixation et, le moment venu, de le laisser se dissoudre dans la mer.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 78 (8 - Les huit dharmas de ce monde)
  • Cesser de lutter

    Où trouver la paix ? Où trouver l'état de non-manque ? Peut-être justement en ne cherchant plus la paix, en ne cherchant plus à niveler tous mes chaos intérieurs. Et en apprenant ainsi une paisible cohabitation. J'aime cette idée que le calme advient quand on a cessé toute lutte et toute tentative d'aplanir ce qui ne peut l'être.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 89
  • La gratitude

    Autant considérer la santé des enfants, notre propre santé, nos amis, comme des cadeaux immenses et non comme un dû. En somme, la gratitude, c'est revisiter tout ce que l'on reçoit avec une liberté nouvelle et en profiter encore plus, sans s'accrocher, sans s'agripper.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 77
  • Danser avec nos fragilités

    L'abandon, c'est peut-être ne plus considérer ses fragilités comme des ennemies à abattre.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 71
  • Danser avec le tragique

    Je crois que la détermination, c'est conjuguer l'abandon et une infinie confiance en la vie. Qu'est-ce que je peux faire pour me protéger de la vie ? Absolument rien. Et pourtant, jour après jour, j'essaie de construire des boucliers et des façades qui me protégeraient du tragique de l'existence. La dimension tragique de l'existence fait partie de la vie. Quand on l'a compris du fond de son être, on peut danser avec ce tragique sans se crisper.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 60-61
  • Lâcher prise, sans se retourner

    [Q]uand on lâche prise, sans se retourner, on découvre en fait le secret de la joie et de l'amour. L'énergie circule, sans s'épuiser en attachements ou en défenses, mais en s'exprimant de manière égale dans l'attention sans choix et la sollicitude. L'ego relâchant ses griffes, nous trouvons le bonheur dans l'insécurité et notre vie devient une méditation spontanée sur tout ce qui est.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 11
  • Déposer son ballot

    Avant de pouvoir seulement approcher le coussin et entamer la grande activité de la méditation assise, nous devons nous défaire de notre désordre habituel et des supports auxquels nous nous accrochons à longueur de journée. Nous rejetons l'idée selon laquelle plus on a, mieux c'est ; ou encore, plus nous en savons, plus nous sommes intelligent, occupé et frénétique, plus nous accomplissons de choses. Dans le zendo, on dépose son ballot.

    Couverture de Le zen et l'art de tomber amoureux
    page(s) 40
  • Toucher, lâcher

    La matière première de la vision pénétrante est l'activité mentale incessante mue par les désirs, les répulsions et l'ignorance (la triade infernale), classiquement comparés à l'agitation bruyante d'une bande de singes. Dans le défilé ininterrompu des désirs, projets, souvenirs agréables ou traumatiques, discours compensateurs, autocritiques qui se présentent, le méditant attentif examine tout, ne retient rien, n'approuve ni ne condamne, mais laisse tout choir. Tout ce qui parvient à la conscience est contemplé et laissé à son sort qui est de disparaître.

    Couverture de Méditation et psychothérapie
    page(s) 63-64