sécurité

Extraits étiquetés avec : sécurité

  • Voir les besoins de l’autre

    Parfois on croit aimer quelqu'un, mais cet amour n'est peut-être qu'une tentative pour satisfaire nos besoins égocentriques. Peut-être n'avons-nous pas regardé assez profondément pour voir les besoins de l’autre, y compris son besoin d'être en sécurité et de se sentir protégé. Si nous en prenons conscience, nous verrons que l'autre a besoin de notre protection et que nous ne pouvons par conséquent pas le considérer comme un simple objet de notre désir.

    Couverture de Changer l’avenir
    page(s) 59
  • Illusions d’être permanent et le centre du monde

    [L]'être humain refuse le changement, refuse le vieillissement, refuse la mort, vit attaché au souvenir du passé. Il voudrait tant sentir, il voudrait tant faire comme si, il voudrait tant croire : « Je suis sans changement », c'est-à-dire : rien ne peut m'atteindre, rien ne peut me diminuer, rien ne peut me détruire, je ne risque rien, je vis au-delà de toute transformation, je suis dans une sécurité intérieure parfaite, je suis sans aucune menace possible contre ce « Je suis ».

    Mais tout vient le démentir. Lui-même veut sans cesse éprouver autre chose, donc cherche le changement, cause de sa peur, et vit dans l'instabilité intérieure la plus totale, basculant sans cesse de la joie à la souffrance, de l'espérance à la crainte, jamais parfaitement dans le présent.

    Et l'être humain voudrait que l'univers entier soit le prolongement ou la projection de lui-même, que tout soit lui, que chacun soit son alter ego, « un autre moi-même ». Il veut que tout soit à son image et qu'idéalement le monde réponde à son attente, c'est-à-dire que tous les autres fassent ce qu'il souhaite qu'ils fassent, lui donnent ce qu'il veut recevoir, le délivrent de ce dont il désire être débarrassé. Cet alter ego, miroir docile de ses rêves, il veut le trouver partout : le mari dans sa femme, la femme dans son époux, le père dans son fils, l'employé dans son patron. Chacun veut que l'autre soit et agisse d'une certaine façon qui corresponde à ses désirs, chacun veut que tout arrive en conformité absolue avec son ego : être le centre du monde et ne rencontrer en face de soi que le oui, le oui, toujours le oui.

    Alors que nous avons tout le temps à faire face au non.

    Couverture de Les chemins de la sagesse
    page(s) 31-32
  • Regarder sans condamner

    Nous avons tous le désir d'être en sécurité, d'être tranquilles dans notre petit monde mesquin, ce monde « d'un ordre bien établi », lequel est désordre, le monde de toutes nos relations particulières bien à nous et que nous ne voulons pas voir troublé – les rapports établis entre l'homme et la femme où ils se cramponnent l'un à l'autre – et où règnent la souffrance, la méfiance, la peur, où il y a danger, jalousie, colère et domination.

    Il existe une manière de regarder en nous-même sans qu'il y ait peur ou danger : c'est de regarder sans condamner, sans justifier d'aucune manière, de simplement regarder sans interpréter, sans juger, sans soupeser. Pour cela, l'esprit doit être ardent dans son désir d'apprendre par son observation de ce qui est réel.

    Couverture de Le vol de l’aigle
    page(s) 26
  • Le seigneur de la forme

    Le Seigneur de la Forme concerne la quête névrotique de confort, de sécurité et de plaisir. Notre société technologique hautement organisée est le reflet d'une préoccupation tout entière tournée vers la manipulation de l'environnement physique e vue de se protéger des atteintes de la vie sous son aspect cru, brut et imprévisible. […]

    Le Seigneur de la Forme ne se réfère pas aux situations vitales physiquement riches et sûres que nous créons en elles-mêmes. Il s'agit bien plutôt du souci névrotique qui nous incite à les créer, à vouloir contrôler la nature. Il est question de la prétention qu'a l'ego de se tenir à l'abri et de se donner du plaisir, en évitant autant que possible toute irritation.

    Couverture de Pratique de la voie tibétaine
    page(s) 14
  • La parole de Chögyam Trungpa

    [L]a parole de Chögyam Trungpa […] détruit toutes nos idées reçues sur ce qu'est le spirituel.

    Elle détruit l'idée que le sacré constituerait un ordre supérieur au profane : la sainteté se déploie partout, même dans les actes les plus quotidiens et les plus simples.

    Elle détruit notre souci de distinguer le spirituel, l'art et la politique : on ne peut gagner l'un sans les deux autres.

    Elle détruit l'idée que le fait d'appartenir à une religion puisse nous donner un sentiment de supériorité, attitude qui relève du matérialisme spirituel et trahit l'emprise de l'ego.

    Elle détruit la mièvrerie spirituelle faite de bons sentiments et de conseils naïfs : elle nous invite à penser plus rigoureusement, à pratiquer plus intensément, à nous ouvrir pour de bon.

    Elle détruit toute forme de moralisme : le bouddhisme invite à sauter dans le feu du ciel, nullement à nous infantiliser en nous disant ce que nous devrions faire.

    Elle détruit enfin la croyance qu'une discipline spirituelle comme la méditation vise à nous donner une sécurité : elle apprend au contraire à habiter joyeusement l'incertitude, à demeurer dans la brèche de l'inhabituel. Là réside la sainteté.

    Couverture de Chögyam Trungpa
    page(s) 14
  • La seule force : la nudité la plus entière

    Même si nous nous sentons perdus devant ce qui nous apparaît comme une énigme, il nous faut y demeurer. C'est le seul sol possible pour entendre le tantra – c'est un sol qui ne dépend de rien pour être. […]

    Parce qu'il s'appuie sur cette dimension d'être qui se manifeste, à première vue, comme absence complète de sécurité, le tantra peut sembler fou.

    Pour lui, la seule vraie solidité est celle qui n'est ni solide, ni non solide : l'ouverture que rien ne peut menacer, comme le ciel qu'une flèche ne peut pas percer mais juste traverser. La seule force est celle qui n'est ni force ni faiblesse : la nudité la plus entière. La seule vraie paix est celle qui ne s'oppose pas à la guerre.

    La conviction et la confiance qui en découlent expliquent le ton si singulier du tantra que nous pouvons nommer pour l'heure : son intrépidité. Le tantra ne vise rien, ne recherche pas l'Éveil ou la découverte de la vérité. Il est à l'écoute de la continuité qui coule à travers la sagesse comme à travers la confusion et cela lui donne une assurance magnifique.

    Couverture de Introduction au tantra bouddhique
    page(s) 25-26
  • La peur est un as de la tromperie

    La peur est un as de la tromperie. Quand vous gobez ses mensonges, elle vous prive de votre temps, de votre espoir et de votre force vitale. […]

    La peur vous prive de votre véritable sécurité, de votre bonne volonté, de votre bonheur, et de votre aptitude naturelle à prospérer, vaincre les difficultés et connaître l'épanouissement.

    Couverture de Vivre sans peur
    page(s) 20
  • La douceur peut retourner le mal

    Dans l'ordre du symbolique comme dans certains arts martiaux, la douceur peut retourner le mal et le défaire mieux qu'aucune autre réponse. Rien ne peut l'obliger ni y commettre autrui.

    De nos jours, la douceur nous est vendue sous sa forme frelatée de mièvrerie. En l'exaltant dans l'infantile, l'époque la dénie. C'est ainsi que l'on tente de venir à bout des hautes exigences de sa subtilité, non plus en la combattant mais en la lénifiant. Le langage lui-même s'en trouve perverti : ce que notre société destine aux êtres humains qu'elle broie « en douceur », elle le fera au nom des valeurs les plus élevées : bonheur, vérité, sécurité.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 13
  • Faire que la situation même nous éveille

    Voilà une façon de vivre dénuée de sécurité. Nous nous trouvons souvent dans un dilemme : que dois-je faire si quelqu'un est en colère contre moi ? Que dois-je faire si je suis en colère après quelqu'un ? Au fond, la consigne c'est de ne pas essayer de résoudre le problème mais plutôt de l'utiliser comme une question : comment faire pour que la situation même nous éveille encore plus au lieu de nous endormir ? Nous pouvons nous servir d'une situation difficile pour nous encourager nous-mêmes à faire un bond, pour déboucher dans cette ambiguïté.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 196 (22 - La voie est le but)
  • Les six facettes de la solitude calme

    [N]ous commençons à entretenir avec la solitude une relation qui n'est pas menaçante. C'est une solitude qui nous détend, nous rafraîchit et qui met sens dessus dessous nos schémas habituels chargés de crainte.

    Il y a six façons de décrire cette sorte de solitude calme : la diminution du désir, le contentement, la capacité d'éviter l'activité superflue, la discipline totale, la capacité de ne pas errer dans le monde du désir et celle de ne pas chercher de sécurité dans ses pensées discursives.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 84 (9 - Six sortes de solitude)
  • Ni sécurité ni confirmation

    Tourner son esprit vers le dharma n'apporte ni sécurité ni confirmation.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 62 (7 - L’absence d'espoir et la mort)
  • La spiritualité dévoyée comme moyen de se rassurer

    Le grand problème est que les enseignements spirituels ont été utilisés comme des moyens pour se rassurer soi-même, pour assurer, dans les termes du moi, une plus grande stabilité. C'est le point de départ, inévitable. On ne peut l'ignorer ni l'écarter. Nous devons commencer par les erreurs, ce qui est toujours un problème. La peur et le besoin de sécurité rendent l'acceptation de la spontanéité très difficile. Comme il est dit dans le Dharmapada : « Celui qui se sait ignorant, en vérité celui-là est un sage ».

    Couverture de Regards sur l’Abhidharma
    page(s) 4
  • La croyance pour se sécuriser

    [L]a sécurité totale existe-t-elle ? Alors, sentant l'incertitude que suscite l'insécurité, le cerveau se met à conclure que la sécurité existe. Il tire une conclusion, laquelle devient sa sécurité. […]

    J'ai peur. Et cette peur m'incite à placer mon énergie dans une croyance, une conclusion qui devient ma sécurité.

    Couverture de Vivre dans un monde en crise
    page(s) 44
  • Entrer dans l'inconnu

    S'éloigner du confort et de la sécurité, pour entrer dans l'inconnu, l'inexploré et l’incertain, c’est ce qu'on appelle l'éveil, la libération.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 33 (3 - Retirer le tapis sous les pieds)
  • Fermeture versus ouverture au ressenti

    La relation du soi à chaque aspect de la vie est toujours préméditée : il cherche à accroître son plaisir, son pouvoir ou une sensation de sécurité, et se défend automatiquement contre tout ressenti et toute situation qui le menacent.

    L'âme, au contraire, ne perçoit pas le ressenti comme une extension d'elle-même ou comme une menace. Elle l'apprécie pour ce qu'il est. Dans ce rapport non réactif, non prémédité, nous apprenons à laisser de la place à nos ressentis, au lieu de nous refermer et de fuir.

    Couverture de Le mandala de l’Être
    page(s) 15