Suzuki Roshi disait : « Soyez simplement disposés à mourir maintes et maintes fois. » Que chaque souffle expiré puisse être la fin de ce moment et la naissance de quelque chose de nouveau.
souffle
Extraits étiquetés avec : souffle
Mourir et renaître à chaque souffle
page(s) 119 (13 - Enseignement pour la vie et pour la mort)Laisser aller et venir, comme le souffle
Rien ne manque à l'esprit vacant. Mais comme, conformément à la loi de changement et d'impermanence, il ne retient jamais rien, ce qui est neuf et pertinent y pénètre librement d'instant en instant. Quand on cesse d'intervenir dans le cours des événements, qu'on les laisse aller et venir, comme le va-et-vient du souffle, chaque chose est à sa place et remplit sa fonction.
page(s) 10L'observation participative
En utilisant la respiration comme objet principal pour la concentration de son attention, le méditant exerce une observation « participative » sur la totalité de son propre univers de perception. Il apprend à observer les changements qui se produisent dans ses expériences physiques, ses sensations, ses émotions et ses perceptions. Il apprend à étudier ses propres activités mentales et les fluctuations dans le caractère de la conscience elle-même. Tous ces changements se produisent perpétuellement et sont présents à chaque moment de nos expériences.
La méditation est une activité vivante, une activité dont l'essence même est expérimentale.
page(s) 20-21Entre deux
[P]our [le christianisme], la mort n'est pas niée, ni évitée, la mort est le lieu du passage, le lieu de la pâque. Cette pâque est à vivre au cœur même de cette vie. On « passe » sans cesse d'un état de conscience à un autre, d'une pensée à une autre, c'est ce que les bouddhistes tibétains appellent le bardo « ce qui est entre deux », entre deux pensées, entre deux souffles.
page(s) 23Le Sujet de l'Être
Plus tard j'ai compris qu'il était possible par la méditation, par l'écoute du Souffle, de la Présence qui est en toute chose, de rejoindre ce « Je Suis » qui n'est pas mon « petit moi » mais le « Je Suis » de tout ce qui vit et respire, le Sujet de l'Être.
page(s) 12Le rien
[U]ne fois qu'il a pris [la] posture, le pratiquant reste immobile, le corps droit ; une fois qu'il a harmonisé sa respiration, il continue de respirer naturellement par le nez ; une fois qu'il s'est délesté de toute intention particulière, il ne porte pas son attention sur un objet particulier, pas plus qu'il ne réfléchit sur un sujet quelconque. Il se contente de rester assis, simplement assis. Mais que fait-il ensuite ? Précisément, rien. Il ne contrôle rien, il ne s'identifie à rien, il ne reconnaît rien. Tout au plus pourrait-on dire qu'il approfondit le silence.
page(s) 65Coïncider avec l'acte de respirer
L'attention ne peut pas être construite à coups d'exercices. Par contre, l'attention, fondation de notre esprit humain, peut être découverte de ce qui ordinairement la couvre.
Lorsque, grâce à l'exercice de l'attention, je coïncide avec l'acte de respirer, il m'arrive de faire l'expérience d'un silence qui respire. Moment au cours duquel les pensées, les rêveries, la conceptualisation, le besoin de savoir, le besoin de comprendre sont mis entre parenthèse.
page(s) 89Respirer consciemment
Lorsque l'on respire consciemment, on a l'impression de communier avec la vie, et de s'unir à son immensité. Comme si l'univers était en soi et qu'on y participait intimement. Et la technique a ce grand avantage : comme la respiration nous accompagne partout, elle peut se mettre en pratique n'importe quand.
page(s) 200Inspir, expir
Quand le souffle s'étire et s'élance vers l'inconnu, c'est le moment de l'inspiration. J'inspire, j'accueille l'air dans mes alvéoles pulmonaires et l'univers s'imprime en moi. Je m'informe, je m'instruis, je m'inspire, je m'oriente et j'entre en expansion.
Quand le souffle revient à sa source, c'est l'expiration. J'expire, j'expulse l'air hors de mes poumons. Je m'incarne, je m'exprime, je me mélange, je participe.
page(s) 198-199Respirer en présence
Lorsque l'on respire de façon consciente, la respiration devient un temps de rappel à soi. Elle constitue une occasion sans pareille de savourer sa propre présence. Au sein du rythme respiratoire, nous pouvons goûter notre propre vibration et en profiter pour honorer la partie de soi qui tend vers le meilleur, celle qui cherche sans relâche l'amour et la joie pure.
page(s) 16Le souffle est toujours là...
Toujours là, avec nous. Comme une ressource toujours disponible pour prendre conscience, pour se rattacher à l'instant présent en observant, sans chercher à les modifier, les mouvements de ma respiration, dans tout mon corps.
Le souffle c'est l'ancre de la pleine conscience qui nous aide à nous amarrer à l'instant présent. [...]
Attention de ne pas lui demander l'impossible : inutile de chercher à respirer pour ne pas ressentir (stress, angoisse, peur, tristesse, colère). Mais respirer pour ne pas se faire engloutir.
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