conscience du tréfonds

Extraits étiquetés avec : conscience du tréfonds

  • La fantasmagorie d’un moi

    Selon le Vijñānavāda, les expériences passées, conformément à la loi du karma, ont créé de fortes impressions intérieures (vāsanā, « imprégnation ») stockées dans notre conscience réservoir sus la forme de graines (bīja, ce qui signifie « graine, semence »). Ces germes, au sein de l'ālayavijñāna, s'influencent réciproquement et forment de puissantes et complexes configurations psychiques à partir desquelles s'établit dans la conscience (manas) une subjectivité personnelle qui avec le temps se consolide d'une part en images illusoires d'un monde solide, d'autre part en la fantasmagorie d’un moi.

    Couverture de Zen et connaissance
    page(s) 18-19
  • Les huit consciences

    D'après l'abhidharma, le moi est composé, sous l'un de ses aspects, des huit sortes de consciences. Il y a les consciences propres aux six sens (l'esprit comme faculté de penser est considéré comme sixième sens). Il y a en outre une septième conscience qui a la nature de l'ignorance, de l'obscurité et de la confusion. Cet esprit voilé est la structure d'ensemble qui traverse les consciences des six sens. Chaque conscience sensorielle est tributaire de cette obscurité qui empêche de savoir exactement ce que l'on fait. La septième conscience se caractérise par une absence de précision. Elle est très aveugle.

    La huitième conscience est ce que l'on pourrait appeler la base commune ou la base inconsciente de tout cela. C'est ce terrain qui rend possible le fonctionnement des sept autres consciences. […] C'est une sorte de niveau fondamental secondaire où la confusion existe déjà : et c'est cette confusion qui fournit les conditions pour que les sept autres consciences puissent opérer.

    Couverture de Regards sur l’Abhidharma
    page(s) 5
  • La connaissance véritable est perception directe

    Nous nous servons de mots pour désigner une chose – un objet ou un concept – mais ces mots ne correspondent pas forcément à la « vérité » de cette chose qui ne peut être connue qu'à travers une perception directe de la réalité. Dans notre vie quotidienne, nous avons rarement des perceptions directes. Nous inventons, imaginons et créons des perceptions à partir des graines d'images qui sont présentes dans notre conscience du tréfonds. […]

    Nous pratiquons la méditation pour entraîner l'esprit à la perception directe, à la perception correcte.

    Couverture de Pour une métamorphose de l’esprit
    page(s) 43