Je ne souffre pas d'un manque. Je souffre d'ignorer ce qui ne manque pas : la paix intérieure.
inconscience
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La paix est déjà là
page(s) 20L'inconscience, cause de la souffrance
La cause de la souffrance est perçue comme étant l'inconscience, c'est-à-dire l'ignorance de cet autre niveau d'être que le zen présente comme étant notre vraie nature.
page(s) 19Le salon et la cave
Nos blocs de souffrance, de tristesse, de colère et de désespoir cherchent toujours à entrer dans notre conscience mentale, dans notre salon, mais nous ne voulons pas de ces hôtes indésirables, parce qu'il est douloureux de les regarder. Alors, nous tentons de leur barrer le passage. Nous voulons qu'ils restent cachés dans notre cave. Nous ne voulons pas leur faire face. C'est ainsi que nous avons pris l'habitude de remplir le salon avec d'autres invités et, dès que nous disposons de dix ou quinze minutes de temps libre, nous faisons tout pour que notre salon reste occupé. Nous appelons un ami ou nous prenons un livre. Nous allumons la télévision. Nous espérons que ces visiteurs indésirables ne viendront pas si le salon reste bien occupé…
Or, toutes les formations mentales ont besoin de circuler. Et si nous les bloquons, si nous ne les laissons pas émerger, c'est toute la circulation de notre esprit qui s'en trouvera entravée, nous exposant ainsi au risque de développer des symptômes de maladie mentale et de dépression, tant dans notre esprit que dans notre corps.
page(s) 21Libérer aussi ceux qui nous ont blessé
Avec la pratique, nous découvrons que cet enfant blessé n'est pas seulement nous, il peut représenter plusieurs générations. Notre mère a probablement souffert tout au long de sa vie. Notre père peut avoir souffert lui aussi. Peut-être nos parents n'étaient-ils pas capables de prendre soin de leur propre enfant intérieur ? Quand nous accueillons avec bienveillance notre enfant intérieur, nous accueillons donc aussi ceux des générations qui nous ont précédés. Cette pratique n'est pas une pratique pour nous seuls, mais pour d'innombrables générations d'ancêtres et de descendants.
Ne sachant pas comment prendre soin de leur enfant blessé, nos ancêtres nous l'ont transmis. Notre pratique a pour but d'interrompre ce cycle d'ignorance. Si nous parvenons à guérir notre enfant intérieur, nous pourrons non seulement nous libérer nous-mêmes, mais nous libérerons aussi ceux qui nous ont blessé ou qui ont abusé de nous. Car ceux qui ont abusé de nous ont certainement été victimes d'abus auparavant.
page(s) 12-13L'enfant blessé est toujours là
En chacun de nous se trouve un enfant qui souffre. Nous avons tous connu des périodes difficiles et beaucoup d'entre nous ont été fortement perturbés durant l'enfance. Et pour nous protéger de toute cette souffrance, la seule solution que nous ayons trouvée a été d'oublier ces épisodes douloureux. Chaque fois que la douleur se réveille, cette sensation nous est si insupportable que nous refoulons nos sentiments et nos souvenirs au plus profond de notre inconscient. À tel point que nous pouvons passer des années et des années à négliger cet enfant blessé.
Pourtant, ce n'est pas parce que nous l'ignorons que l'enfant n'est pas là. L'enfant blessé est toujours là, et il essaie d'attirer notre attention. Il se manifeste comme il peut : « Je suis là. Je suis là. Tu ne peux pas m'ignorer. Tu ne peux pas me fuir. » Désireux d'atténuer notre peine, nous refusons de l'entendre, et nous nous en tenons aussi éloignés que possible. En vain, car cette fuite ne met pas fin à notre souffrance ; bien au contraire, elle ne fait que la prolonger.
L'enfant blessé a besoin de soins et d'amour mais nous les lui refusons.
page(s) 9-10Il faut apprendre à voir
Il faut apprendre à voir. Or nous ne le savons pas et, pis encore, nous ignorons notre propre cécité. Nous vivons à l'écart de l'ampleur, refusant la mort et par conséquent la vie. Refusant la douleur et par conséquent la vraie joie.
page(s) 9Tout est dans l'intention
Peu importe que notre acte semble vertueux à première vue ou qu'il ne cause aucun mal. Si l'intention sous-jacente est teintée d'ignorance, d'aversion, de colère, de haine, ou d'avidité et de désir (et cela englobe une grande partie de ce que nous faisons, pensons et disons), alors l'action est fondamentalement malsaine.
À l'inverse, toute action motivée par l'opposé de ces trois racines, à savoir absence d'ignorance, l'absence d'aversion et l'absence d'avidité, c'est-à-dire le discernement, l'amour, la bonté, la générosité, et un sens de renonciation intérieure ou de détachement, sera saine. Non seulement les résultats de ces actes dans le futur seront bons, mais l'accomplissement de tels actes va aussi purifier notre esprit.
page(s) 54Trois nœuds émotionnels fondamentaux
Selon le bouddhisme, il existe trois nœuds émotionnels fondamentaux : passion-désir, haine-aversion, confusion-aveuglement. Ces noms leur sont donnés selon leurs manifestations samsariques, mais ils contiennent des possibilités latentes de transformation. Ils ont une relation mutuelle particulière. La confusion mentale quant à la nature de ce qui se passe ne peut exister sans entraîner les extrêmes de la passion et de l'aversion. Mais passion ou aversion ne peuvent entrer en jeu sans la présence de la confusion fondamentale. Passion et aversion sont des énergies émotionnelles déformées par l'absence de précision qu'est cette confusion fondamentale.
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