nature de bouddha

Extraits étiquetés avec : nature de bouddha

  • Un être qui ne cesse d’apparaître

    L'impermanence elle-même est la nature de bouddha.

    Seule l'impermanence est immuable.

    Le moment présent transcende complètement l'avant et l'après.

    Un moment n'est rien d'autre qu'un être qui ne cesse d’apparaître.

    Le moment auquel vous vous attachez n'est déjà plus que l'idée que vous vous faites du moment. Le moment réel est constamment en action, il surgit, il disparaît, il apparaît. Dans le bouddhisme, c'est ce qu'on appelle le vide.

    La nature originelle de la conscience humaine est exactement comme une chute d'eau, sereine et tranquille en même temps que dynamique.

     

    Couverture de Ma vie dans les monts
    page(s) 39-40
  • Quel éveil ?

    [D]e quel éveil parle-t-on ? S'agit-il, comme on l'entend souvent dire, d'une sorte de redécouverte de notre Moi profond, ou au contraire de la réalisation de son inexistence ? Dans le Zen, en particulier, tous les être sont foncièrement éveillés, en vertu de leur nature de Bouddha. On ne peut rien rajouter à leur perfection : espérer atteindre l'éveil par la pratique est un peu, comme le disent les maîtres zen, vouloir se rajouter une tête sur sa propre tête.

    Couverture de Le bouddhisme
    page(s) 41
  • Identité avec tous les êtres

    Le Bouddha n'est pas localisable, le dharma est silencieux, la sangha est la totalité des mondes. Être bouddhiste, c'est entrer de plain-pied dans l'indifférencié, l'absence de marque, l'identité avec tous les êtres et tous les objets ; ressentir cette unité, c'est être éveillé à la nature absolue de l'être, c'est oublier le bouddhisme.

    Couverture de Chan & zen
    page(s) 27
  • Comme le flux des nuages dans l’espace

    Il suffit de se tourner « vers l'Océan de notre propre essence et développer un accord pratique avec notre propre nature » dit Yangshan. Alors « l'action et le repos de ceux qui ont atteint le Chan est comme le flux des nuages dans l'espace, sans conscience de soi, comme la pleine lune qui illumine tout. » Tout est alors le Bouddha, tout est alors le Chan.

    Lorsque vous passez ce cap de compréhension, personne ne peut vous fixer dans une adhésion à quoi que ce soit. Le dogme et le concept balayés, vous êtes libres et spacieux, authentiques et simples, indépendants et créatifs. La pureté et l'impureté n'ont plus de sens. La pleine conscience ne s'oppose plus à la grâce de l'inconscience, les idées se consument comme des flocons de neige sur un fourneau brûlant.

    Couverture de Chan & zen
    page(s) 24
  • En l’absence du moi

    En l’absence du moi, c'est-à-dire sans ce choix intentionnel, partisan, donc passionné et producteur de karma, l'énergie est simplement ce qu'elle est et a toujours été, la Nature de Bouddha. En tant que telle, elle est et agit dans tout ce qui est, donne forme à toutes les formes – un chat agira comme le font tous les chats, et un oiseau comme tous les oiseaux. Nous, êtres humains dans l'erreur, sommes en dehors de cette harmonie –  est-ce peut-être l'histoire biblique de la Chute et de sa conséquence : l'exil hors du paradis ?

    Couverture de Les dix images du buffle
    page(s) 24
  • Tant que le moi est encore là, le buffle m’emportera toujours

    Ce qui gronde en moi au moment où je suis contrarié, ou lorsque ma volonté est contrecarrée, et dont normalement je ne suis même pas conscient, voilà ce qui dans notre analogie est appelé le buffle – l'aspect sauvage de notre cœur qui est aussi le cœur humain, que nous partageons avec tous les êtres humains.

    Penser à ce buffle comme à un ennemi est la plus grande erreur que nous puissions faire. À vrai dire, au début nous voudrions nous en débarrasser. Heureusement, cela n'est pas possible, car le buffle représente cette formidable énergie de vie qui n'est pas mienne mais est la vraie nature, ainsi que la source de tous les Bouddhas et de tout ce qui existe. Il est certain que cela ne peut être appelé « mon » énergie ou « ma » force. La puissance de cette énergie excède de loin les forces que je peux mobiliser de sang-froid. Habituellement, j'en suis tout à fait inconscient ou inversement je peux craindre sa puissance.

    La tradition bouddhiste du nord déclare que « les passions sont la nature de Bouddha » et réciproquement – cette déclaration concerne l'énergie elle-même ; celle-ci éclate comme « mes » réactions, mais en l'absence du « moi » elle retourne à ce qu'elle a toujours été. […]

    Déclarer que « les passions sont la nature de Bouddha » ne signifie pas que « maintenant je peux les laisser éclater dans tous les sens, et ainsi exhiber ma Nature de Bouddha ». Tant que je la pense mienne, tant que le moi est encore là, le buffle m'emportera toujours.

    Couverture de Les dix images du buffle
    page(s) 21
  • Mettre au jour notre véritable nature

    Trouver sa véritable nature, son vrai soi, se réaliser, c'est concevoir que la nature de Bouddha est, en soi, intrinsèque. Ainsi a-t-on pu dire que « [le Hīnayāna] insiste sur l'humanité du Bouddha et le Mahāyāna sur la nature bouddhique de l'humanité. »

    Couverture de C.G. Jung et la sagesse tibétaine
    page(s) 23
  • Nés libres

    Nous sommes nés libres. La nature véritable de l'esprit est la sagesse et la compassion éclairées. Notre esprit est toujours lumineusement éveillé et conscient. Pourtant, nous sommes souvent tourmentés par des pensées douloureuses et par l'effervescence émotionnelle qui les accompagne. Nous vivons dans des états de confusion et de peur auxquels nous n'apercevons aucune issue. Notre problème, c'est que nous ne distinguons pas ce que nous sommes réellement au plus profond de nous-mêmes. Nous ne reconnaissons pas le pouvoir de notre nature éveillée. Nous croyons à la réalité de ce que nous voyons devant nos yeux, et nous en acceptons la validité jusqu'à ce que quelque chose – une maladie, un accident ou une déception – vienne nous désillusionner. À ce moment-là, nous allons peut-être remettre en question nos croyances et commencer à chercher une vérité plus riche et plus durable.C'est alors notre premier pas sur la route de la liberté.

    Couverture de Bouddha rebelle
    page(s) 10
  • Dharma vivant, corps de dharma

    Le Bouddha a dit que le corps de ses enseignements resterait toujours avec ses disciples, mais qu'il leur appartenait de le faire durer. Si nous ne pratiquons pas, il n'y aura que des livres et des cassettes, tandis que si nous pratiquons, le corps du dharma sera un dharma vivant. Dharmakāya a acquis plus tard le sens d'« âme du Bouddha », d'« esprit du Bouddha », de « vrai Bouddha », d'« essence du Bouddha ». Avec le temps il est devenu ontologique, l'« essence de tout ce qui est », l'« essence de l'éveil ». Puis il est devenu l'équivalent de l'ainsité, du nirvāna et du tathāgatagarbha (la matrice du Tathāgata). Cette évolution est naturelle. Le dharma est une porte qui ouvre sur de nombreuses significations.

    Couverture de Changer l’avenir
    page(s) 142-143
  • Continuité de la pureté primordiale de l'esprit

    [L]e mot « tantra » désigne un processus ininterrompu et sans origine : la continuité de la pureté primordiale de l'esprit. Que l'esprit vive un moment de calme, une émotion vive ou un état régi par le mouvement des pensées, sa pureté naturelle n'est jamais altérée. L'état de calme correspond à la manifestation de la vacuité ; l'état régi par le mouvement des pensées correspond à la manifestation de la clarté ininterrompue. La continuité souligne également l'inséparabilité de ces deux aspects, pure vacuité et clarté essentielle.

    La notion de « toile » permet de comprendre que toutes nos expériences, des plus simples aux plus complexes, se déroulent dans un contexte unifié. L'univers matériel nous en fournit une image significative au travers des réseaux indivisibles de relations qui garantissent l'harmonie du monde vivant.

    Dans cette perspective, la notion de continuité est une amplification de l'interdépendance. Pour les tantra, l'interdépendance s'exprime de manière dynamique et énergétique sous la forme d'interconnexions qui révèlent l'indissociabilité des expériences habituelles et des expériences éveillées. Au niveau ultime, il n'est pas de distinction. La texture de la réalité reste inchangée dans le saṃsāra comme dans le nirvāna. Cela revient à dire que la nature de bouddha est déjà présente dans notre expérience actuelle quelque soit notre degré de confusion ou de compréhension.

    Couverture de Le grand livre du bouddhisme
    page(s) 198-199
  • Sous notre carapace, la bonté originelle

    [C]hacun de nous a rencontré des situations inquiétantes qui l'ont amené à dissimuler sa noblesse innée. Et tout comme la population de Sukotai avait oublié le bouddha en or [dissimulé sous une couche protectrice de terre], nous avons, nous aussi, oublié notre nature essentielle. La plupart du temps, nous agissons en nous basant sur cette couche de protection. Le but premier de la psychologie bouddhiste est de nous aider à voir sous cette carapace et à laisser émerger notre bonté originelle, c'est-à-dire notre nature de bouddha.

    Couverture de Bouddha mode d’emploi
    page(s) 34
  • Tu peux

    [L]e bonheur est possible, parce que l'attention est possible, la méditation également, mais surtout parce que le bonheur est notre véritable nature, c'est notre nature de Bouddha, notre « Être éveillé ». Savoir qu'on est éveillé, cela suffit-il pour l'être ? Savoir que « dans le fond » on est heureux, cela suffit-il pour l'être ? Il ne suffit pas sans doute de le savoir, ni de le croire, ni de l'imaginer. Il faut l'être, le laisser être, ce bonheur infini qui est aussi Conscience infinie, compassion infinie – comment ? Que ce soit par une voie directe (lâcher prise), ou une voie progressive (Octuple Sentier), cela relève de notre plus intime conviction, posse, tu peux.

    Couverture de La sagesse qui guérit
    page(s) 136
  • Le non-moi : la bonté primordiale

    Une attitude éveillée rayonne naturellement vers l'extérieur dès que nous ne sommes plus si centrés sur nous-mêmes. Le non-moi se compare à la bonté fondamentale ou à la nature-de-bouddha, c’est notre être inconditionnel. C'est ce que nous avons toujours et ne perdons jamais vraiment.

    On peut définir l'ego ou le moi comme tout ce qui cache la bonté fondamentale. Du point de vue de l'expérience, qu'est-ce que l'ego dissimule ? Il masque l'expérience d'être simplement là, d'être complètement là où nous sommes, reliés au caractère immédiat de notre existence. L’absence d'ego est l'état d'un esprit ayant une confiance totale dans le caractère sacré du monde.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 92-93 (10 - Manifester de la curiosité envers son existence)
  • La vérité est ineffable et intransmissible

    L'hôte, l'ermite, est celui qui sait que la vérité est ineffable et intransmissible. Sa réponse, c'est la cabane au simple loquet de bois, laissée vide, c'est l'absence. Ici bouddhisme et taoïsme utilisent le même mot : [idéogramme chinois] kong, le vide. Le visiteur confronté au vide se retrouve seul avec lui-même, frustré ou mélancolique. C'est alors pour lui, s'il en a la sagesse, la chance de comprendre par lui-même.

    Appuyé au tronc d'un pin, le visiteur, depuis les hauteurs, contemple le monde de poussières d'où il est venu. Le poète, cependant, pour ne pas troubler la pureté de l'atmosphère des cimes, ne parle qu'à demi-mot ou même ne dit rien. Il sait qu'on ne peut pas montrer l'esprit-bouddha ou le tao en montrant quelque chose. Et pourtant, par la magie de son art poétique, c'est ce qu'il fait.

    Couverture de Voyageant parmi les nuages
    page(s) 51
  • Naître à nouveau, sortir de l'illusion

    [L]'homme, s'il ne s'est pas transformé, régénéré, c'est-à-dire s'il n'est pas né à nouveau, vit dans l'illusion, l'erreur ou l'aveuglement. D'une manière ou d'une autre, dans un langage ou un autre, arabe, sanscrit, chinois, grec ou latin, tous ces enseignements sont en accord sur ce point : l'homme est normalement soumis à une espèce de maladie psychique, éventuellement guérissable, qui l'empêche d'être établi dans la vérité.

    Vous retrouverez un thème commun : essentiellement, fondamentalement, l'homme porte en lui une grandeur sublime, il est créé à l'image de Dieu, il est identique à l'absolu, le Brahman, la Nature-de-Bouddha, mais cette perfection est voilée, limitée, obscurcie par ce que les chrétiens appellent la chute et le péché originel affectant tout homme venu au monde, par ce que les bouddhistes nomment le sommeil, ce que les hindous appellent l'illusion ou l'ignorance.

    Couverture de Un grain de sagesse
    page(s) 18-19
  • La graine de l'éveil

    Le nirvāna signifie la stabilité, la liberté et la cessation du cycle de la souffrance (saṃsāra). L'Éveil ne vient pas de l'extérieur ; ce n'est pas quelque chose qui nous est donné, pas même par un bouddha. La graine de l'Éveil est déjà dans notre conscience. C'est notre nature de bouddha – la qualité inhérente de l'esprit éveillé que nous possédons tous et qui a seulement besoin d'être nourrie.

    Couverture de Pour une métamorphose de l’esprit
    page(s) 40
  • Il n'y a rien à faire, mais tout à défaire

    La méditation de la vision pénétrante (vipassanā, sk.) est l'exercice spontané de la nature de Bouddha présente en chacun de nous. Il suffit d'être là. C'est cette nature qui permet de transcender les attachements, les conflits et les voiles de l'ignorance, d'aller au-delà du circuit répétitif où s'enferme celui qui est identifié à ce niveau. La réalité fondamentale c'est cette capacité de franchir une limite ultimement illusoire. Un matérialiste ne verra dans cette capacité transcendante qu'une chimère divine. Un bouddhiste l'utilisera, traversera le voile et se libérera. Il est vrai que cette divine simplicité est ce qu'il y a de plus difficile : il n'y a rien à faire, mais tout à défaire, et le moi qui risque sa peau ne va pas se laisser faire.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 32
  • L’intelligence que nous avons déjà

    Il y a un enseignement de vie dans le bouddhisme selon lequel le Bouddha, mot qui signifie « éveillé », n'est pas quelqu'un à qui on rend un culte. Bouddha n'est pas quelqu'un qu'on ambitionne de devenir ; Bouddha n'est pas quelqu'un qui est né il y a plus de deux mille ans et qui était plus intelligent qu'on ne le sera jamais. Bouddha c'est notre nature innée – notre nature-de-bouddha – et cela signifie que si nous grandissons jusqu'à la maturité, nous commençons à entrer en contact avec l’intelligence que nous avons déjà.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 139 (16 - Abandonne tout espoir de fruit)
  • Toujours la chaleur et la brillance sont là

    Il n'y a aucun besoin de nous améliorer. Tout ce cirque que nous faisons – la peur tenace d'être mauvais et l'espoir d'être bons, les identités auxquelles nous nous accrochons tant, la rage, la jalousie et les dépendances de toutes sortes – n'atteint jamais notre richesse fondamentale. Ce sont autant de nuages qui obscurcissent temporairement le soleil. Mais toujours la chaleur et la brillance sont bien là.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 14 (1 - Pas de fuite, pas de problème)
  • Plonger en soi

    Il ne s'agit pas de construire un personnage, ni de chercher la joie, la sérénité ailleurs, mais de plonger en soi, de rejoindre le fond du fond pour y recueillir la joie, la paix et le souverain bien. Nous sommes tous la nature de Bouddha. […]

    Plus on s'abandonne à l'instant présent, plus on est dans l'action et l'on répond adéquatement aux circonstances de l'existence.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 13