sagesse

Extraits étiquetés avec : sagesse

  • Lorsque les facteurs de l'octuple sentier sont en place

    [U]n moment peut venir où tous les facteurs des huit marches sont en place. La moralité a été rendue parfaite, la concentration est profonde et forte, l'esprit est vif et clair. Alors, une intuition extrêmement profonde peut se produire – l'intuition que toute expérience est impersonnelle et impermanente à tous points de vue, et que rien ne mérite de s'y attacher. À ce moment, tous vos doutes disparaissent et votre vision du monde change.

    À partir de cet instant, vous marchez sur le chemin à un niveau entièrement nouveau. Précédemment, il vous fallait une bonne et claire compréhension intellectuelle de la manière dont tous les aspects du chemin s'articulent et fonctionnent ensemble. Après cette profonde intuition, votre compréhension atteint un niveau supérieur, appelé « supra-mondain », et vous avancez avec une confiance suprême. Vous savez que, quoi qu'il arrive, vous atteindrez votre but.

    Couverture de Les huit marches vers le bonheur
    page(s) 50-51
  • La compréhension libératrice

    La focalisation du regard profond sur la nature des formations mentales telles que la peur, la colère, l'angoisse, etc., entraîne l'apparition de la compréhension libératrice.

    Couverture de La respiration essentielle
    page(s) 42
  • L'éveil n'est jamais acquis

    Le parfait éveil apparaît dans beaucoup de textes mais, parmi les maîtres et enseignants occidentaux que je connais, une telle perfection absolue n'est pas manifeste. Les périodes de grande sagesse, de profonde compassion et de conscience réelle de liberté alternent avec les phases de peur, de confusion, de névroses et de luttes. La plupart des enseignants admettent facilement cette vérité.

    Couverture de Après l’extase la lessive
    page(s) 23
  • Laisser le moi se défaire

    La consigne de base est d'être conscient de tout ce qui se présente, sans rien choisir ni éliminer. L'esprit est complètement ouvert. Toutefois la sensation du corps assis, immobile, qui respire, constitue la base à laquelle revient l'attention si rien ne se présente. Un deuxième travail de base consiste à rectifier la posture si celle-ci se détériore sous l'effet de la pesanteur et de la fatigue. À cela se borne l'ambition du méditant, qui n'attend rien, une ambition théoriquement facile à satisfaire ! Les résultats surviendront spontanément quand ils seront mûrs, on ne sait quand.

    Tout le travail consiste à contempler le viol constant des consignes par l'irruption des phénomènes mentaux les plus divers. Les discours intérieurs fascinent, les images captent et l'on se trouve vite sur une plage, en vacances. Le mental agité se comporte comme un bande de singes et il n'y a rien d'autre à faire que de contempler les mœurs simiesques avec sympathie et lucidité. Il convient de voir le phénomène, sans rien y ajouter, ni pour ni contre, et de le laisser disparaître, ce qui est son évolution naturelle dès lors qu'aucune énergie ne s'y investit plus. L'attention revient alors à la sensation corporelle.

    Cette séquence élémentaire : voir purement le phénomène, s'en détacher, le laisser disparaître, est le schéma microscopique du nirvāna. Répété des millions de fois, il assure la venue à la conscience claire de tous les attachements et de toutes les visions erronées, qui ont constitué au fil des ans et des vies, cette illusion monumentale et douloureuse que nous appelons notre moi. Il n'y a rien d'autre à faire qu'à laisser se défaire les nœuds du réseau enchevêtré de nos identifications et appropriations. Nous pouvons alors revenir à l'esprit dans son état fondamental et y demeurer sans distraction, toujours disponible pour contempler le moi, ce malfaiteur tourmenté. Sagesse et compassion feront disparaître ses souffrances et le libéreront de l'illusion de soi.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 33
  • Le bonheur authentique

    Le bonheur authentique, sukha, est un état de plénitude durable qui se manifeste lorsque l'on s'est libéré de l'aveuglement mental et des émotions conflictuelles. C'est aussi la sagesse qui permet de percevoir le monde tel qu'il est, sans voiles ni déformations. C'est enfin la joie de cheminer vers la liberté intérieure et la bonté aimante qui rayonne vers les autres.

    Couverture d'Un voyage immobile
    page(s) Introduction
  • Motivation de l'ermite (suite)

    L'ermite ne se désintéresse nullement du sort de l'humanité, mais se rend compte que dans la situation qui est la sienne, il est non seulement incapable d'accomplir le bien d'autrui, mais il est aussi impuissant à construire son propre bonheur. Sa motivation essentielle est donc de se transformer lui-même pour mieux transformer le monde.

    Pour ce faire, il doit impérativement consacrer un certain temps à engendrer en lui-même la force et la liberté intérieures qui sont indispensables pour faire face avec confiance, sagesse et sérénité aux aléas de l'existence et pour contribuer de manière éclairée au bien-être d'autrui.

    L'ermite commence donc par comprendre que le bonheur authentique ne dépend pas fondamentalement des conditions extérieures mais de la transformation de son esprit et de sa manière de traduire les circonstances de l'existence en bonheur ou en mal-être. Il comprend que tant que l'on ne s'est pas débarrassé de la haine, de l'obsession, de l'orgueil, de la jalousie et des autres toxines mentales, il est aussi vain d'aspirer au bonheur que de souhaiter la fin de ses brûlures sans retirer sa main du feu.

    Contrairement aux apparences, la motivation de l'ermite bouddhiste est fondée sur l'amour altruiste et la compassion. Son but est clair : se rapprocher de l'Éveil afin de devenir capable de remédier aux souffrances du monde.

    Couverture d'Un voyage immobile
    page(s) Introduction
  • Le sage est lui-même confusion et éveil

    Nous pouvons nous prosterner devant [les sages] en tant qu’exemples de notre propre esprit de sagesse, notre propre esprit éveillé, mais peut-être est-il bon également de nous prosterner devant eux en tant qu’exemples de personnes embrouillées, névrosées, tout à fait semblables à nous. Ils sont de bons modèles de personnes qui n’ont jamais renoncé à elles-mêmes et n’ont pas eu peur d’être elles-mêmes ; par conséquent, ils ont trouvé leur propre authenticité et leur vraie nature.

    Couverture de Entrer en amitié avec soi-même
    page(s) 32 (3 - Découvrir notre nature véritable)
  • Confusion et sagesse indissociables

    Notre sagesse s’entremêle totalement avec ce que nous appelons notre névrose. Nos côtés brillant, juteux, piquant s’entremêlent à notre folie et à notre confusion et c’est pourquoi cela n’arrange rien de chercher à nous débarrasser de nos prétendus aspects négatifs, car, ce faisant, nous laissons tomber ce qui est fondamentalement merveilleux en nous.

    Couverture de Entrer en amitié avec soi-même
    page(s) 22 (2 - La satisfaction)
  • Le bouddhisme n'est pas une croyance, mais une pratique

    Si l'on crée une secte autour des enseignements du Bouddha, si l'on développe une foi aveugle en cet enseignement, si on en fait l'objet d'un culte, ou une philosophie, c'est alors que les difficultés se présentent.

    Le Bouddha enseigne le dharma, il n'établit pas une religion. Cela ne l'intéresse pas non plus de créer une secte autour de lui. […] Peu lui importe que des milliers de gens dans le monde se mettent à se dire bouddhistes, ce n'est pas le but de son enseignement. Mais s'ils se mettent à pratiquer sīla, samādhi, prajñā, alors oui, son enseignement a commencé à porter ses fruits.

    Couverture de Trois enseignements sur la méditation Vipassana
    page(s) 28-29
  • Racines du mal-être et du bien-être

    Le cœur et l'esprit des gens contiennent généralement une quantité égale de fleurs et de mauvaises herbes. Nous sommes nés avec les trois racines du mal : l'avidité, l'aversion et l'ignorance de la réalité ; et avec les trois racines du bien : la générosité, la gentillesse et la sagesse. N'est-il pas judicieux d'essayer de se libérer des trois racines qui engendrent tous les problèmes, toutes nos expériences et réactions douloureuses ?

    Couverture de Et s’il suffisait d’être présent…
    page(s) 55
  • Réaliser la sagesse intuitive

    Le sens de la pratique [… c]'est de réaliser prajñā, la sagesse intuitive qui voit la réalité telle qu'elle est, et surtout de s'harmoniser avec elle de sorte qu'elle imprègne notre manière de penser, de penser et d'agir.

    En outre, comme la Voie existe partout, on peut en avoir l'intuition. Aussi, certains ont des satori spontanés en contact avec la nature, car tous les phénomènes manifestent la Voie.

    Couverture de Manuel de méditation zen
    page(s) 19-20
  • Un avec sa propre expérience

    Comme les maîtres bouddhistes le soulignent souvent, la sapience, dans le sens de prajñā, n'est pas une connaissance à propos de quelque chose. Il n'y a pas de sujet abstrait d'une expérience, qui serait séparé de l'expérience elle-même. Les maîtres bouddhistes évoquent souvent le fait de faire un avec sa propre expérience.

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 68
  • Dompté, l'esprit peut se connaître lui-même

    [L]'attention/vigilance est considérée comme partie intégrante de la nature essentielle de l'esprit ; c'est l'état d'esprit naturel, que les réflexes habituels d'avidité et d'illusion obscurcissent temporairement. L'esprit non dompté tend constamment à s'installer en un point stable de son perpétuel mouvement, à s'agripper à des pensées, des sentiments, des concepts comme s'ils constituaient un sol ferme.

    À mesure que ces habitudes sont interrompues et que l'on apprend une attitude de « lâcher-prise », la tendance naturelle de l'esprit à se connaître lui-même et à réfléchir sa propre expérience peut s'épanouir. Tel est le début de la sagesse ou de la maturité (prajñā).

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 67
  • Je ne suis rien et je suis tout

    Comme l'a déclaré le grand maître indien Nisargadatta Maharaj : « La sagesse me dit que je ne suis rien, l'amour que je suis tout. Entre les deux, ma vie s'écoule. »

    « Je ne suis rien » ne signifie pas qu'il y a une terre désolée au fond de moi. Si nous ne sommes rien, la conscience nous conduit à un espace limpide et dégagé, dépourvu de centre et de périphérie, sans cloisonnements. Un espace où aucune barrière ne peut entraver l'expression sans limite de l'amour.

    Or, en n'étant rien de cette façon, nous sommes aussi, inévitablement, tout. Comprendre que l'on est « tout » ne veut pas dire s'autoglorifier, mais reconnaître sans le moindre doute que l'on n'est pas séparé du reste du monde.

    Ensemble, l'espace ouvert et dégagé du « rien » et l'interconnexion du « tout » nous éveillent à notre nature véritable.

    Couverture de L'amour qui guérit
    page(s) 38