pleine présence

Extraits étiquetés avec : pleine présence

  • Un état d’esprit équilibré

    Le mot jhāna est un dérivé de jhā (qui provient du sanskrit dyai), qui signifie « brûler » « supprimer » ou « absorber ». Ce qu'il veut dire, en tant qu'expérience, est difficile à exprimer. En général, il est traduit par « état méditatif profondément concentré », ou « concentration d'absorption », voire simplement « absorption ».

    Cependant, traduire jhāna par « absorption » risque d'être trompeur. Vous pouvez être absorbé dans n'importe quoi – payer vos impôts, lire un roman, concevoir une vengeance, pour citer quelques exemples simples. Mais il ne s'agit pas de jhāna. Le mot « absorption » peut aussi suggérer que l'esprit devient tel une pierre ou un légume, sans aucune sensation, perception ni conscience. Quand vous êtes totalement absorbé dans l'objet de votre méditation, quand vous vous unissez à lui, ne faites plus qu'un avec lui, vous êtes complètement absent. Mais ce n'est toujours pas le jhāna, du moins pas ce que les bouddhistes considèrent comme un « vrai jhāna ». Car dans le vrai jhāna, vous pouvez être inconscient du monde extérieur, mais êtes entièrement présent à ce qui se passe intérieurement.

    Le vrai jhāna est un état d’esprit équilibré dans lequel de nombreux facteurs mentaux sains travaillent ensemble avec harmonie. À l'unisson, ils rendent l'esprit calme, détendu, serein, paisible, apaisé, doux, malléable, vif et équanime. Dans cet état d'esprit, la pleine conscience, l'effort, la concentration et la compréhension sont consolidés. Tous ces facteurs travaillent ensemble, en équipe.

    Couverture de Initiation à la méditation profonde en pleine conscience
    page(s) 25-26
  • Nous pouvons choisir

    En tant qu'être humains, nous avons la possibilité de nous débarrasser des vieilles habitudes, de nous intéresser les uns aux autres et de nous aimer les uns les autres. Nous avons la capacité de nous éveiller et de vivre en pleine conscience mais, vous l'avez peut-être remarqué, nous sommes aussi fortement enclins à rester endormis. C'est comme si nous étions toujours à un carrefour, occupés à décider quel chemin prendre. À chaque instant, nous pouvons choisir d'aller vers plus de clarté et de bonheur, ou vers la confusion et la souffrance.

    Couverture de Vivez sans entrave
    page(s) 9
  • Juste présent à ce qui surgit et disparaît

    Durant une journée de zazen […], si on continue cette concentration pendant un certain temps, on peut alors retrouver un esprit vacant, disponible, lumineux, non obscurci par les pensées. Toutes nos préoccupations s'évanouissent et on peut en constater la vacuité. Cette vacuité ne doit pas devenir une image ou une conception. C'est la nature réelle de toutes choses avec laquelle on s'harmonise naturellement lorsqu'on arrête de suivre ses pensées, lorsque l'on vit à nouveau à travers le corps, la respiration, en étant juste présent à ce qui surgit et disparaît d'instant en instant (le processus de la vie de chaque instant). On ne s'attache pas à ses pensées. On ne dépend de rien.

    Couverture de Le champ de la vacuité
    page(s) 11
  • Moins se souvenir et moins rêver

    Autant de routes où je m'engage, où je dévie ; il faudrait moins se souvenir et moins rêver.

    Quelque chose de lointain et de profond se passe : comme un travail en plein sommeil. La terre n'est pas un tableau fait de surfaces, de masses, de couleurs ; ni un théâtre où les choses auraient été engagées pour figurer une autre vie que la leur. Je surprends un acte, un acte comme l'eau coule. Ou même moins encore : une chose qui serait vraiment là ; peut-être, un acte qui ne serait pas un spectre d'acte, qui ne ressemblerait plus à nos mouvements égarés.

    Couverture de Paysages avec figures absentes
    page(s) 47
  • La méditation de la vie paisible

    La technique de la méditation de pleine conscience est associée au développement de l'état de paix. On pourrait même l'appeler la méditation de la vie paisible. Par paix, on n'entend pas ici un état sans guerre ; cela n'a rien à voir avec la politique. On parle de paix en tant que non-action. […] Dans la pratique de la méditation, vous ne pouvez pas parvenir à cette sorte de paix sans discipline et sans effort.

    Couverture de La pleine conscience en action
    page(s) 25
  • Se regarder soi-même scientifiquement

    La méditation est l'un des principaux outils dont on dispose pour développer et pratiquer la pleine conscience. C'est une manière de se regarder soi-même scientifiquement, de sorte que l'on peut voir précisément son état psychologique. […] Il s'agit de parvenir à se connaître en examinant son fonctionnement psychologique réel sans avoir honte de lui. On est souvent critique à son propre égard au point de devenir son propre ennemi. La méditation est une manière de mettre fin à cette dispute en entrant en amitié avec soi-même. On peut alors découvrir que l'on n'est pas aussi mauvais qu'on le pensait ou qu'on nous l'a dit.

    Couverture de La pleine conscience en action
    page(s) 21
  • Une nouvelle vie toujours en train de grandir

    Que notre souffrance soit due à un cancer, un divorce, un deuil ou un conflit, « celui qui sait » comprend que c'est uniquement dans le présent que nous pouvons guérir. « Celui qui sait » a le courage de reconnaître comment sont les choses et d'en prendre soin, d'aimer et d'avoir confiance, quoi qu'il advienne. Derrière toute maladie, perte et mort, « celui qui sait » voit la réalité plus large. La sagesse sait que, même si nous avons peut-être le sentiment que notre vie ou celle de quelqu'un d'autre s'achève, une nouvelle vie est toujours en train de grandir en nous et autour de nous.

    Couverture de Une lueur dans l’obscurité
    page(s) 22-23
  • L’éternel présent

    L'instant présent est tout ce que nous avons ; il est la porte d'accès au véritable calme, au refuge source de guérison. La seule place où nous pouvons aimer, guérir ou nous éveiller est ici et maintenant, l’éternel présent.

    Couverture de Une lueur dans l’obscurité
    page(s) 22
  • Disponible au présent

    Concrètement parlant, la guérison du cœur repose sur un état de disponibilité au présent. Une capacité de joie et d'émerveillement accompagne cette disponibilité et cette joie ne peut être atteinte tant que le cœur est alourdi par toutes sortes de situations qui n'ont pas été résolues. Il est donc absolument nécessaire de chercher l'harmonie avec chacune des relations importantes de notre vie.

    Couverture de La guérison du cœur
    page(s) 236-237
  • Une façon d'être contagieuse

    Être connecté à son véritable soi est une façon d'être contagieuse. Une personne éveillée, aimante, crée un champ de conscience dans lequel les autres se sentent en sécurité et deviennent plus aimants. Une personne apeurée ou en colère crée aussi un champ, mais qui engendre division et peur.

    Couverture de Plénitude, empathie & résilience
    page(s) 24
  • Deux formes de conscience

    Nous sommes conscients de ce fond de Présence et en même temps des pensées qui émergent et se déploient dans l'espace mental. C'est une subtile division entre la part témoin qui observe et celle observée. Car, en apparence du moins, il existe bien deux formes de conscience. D'une part la Pure Présence d'être, lumineuse et claire ; d'autre part, la conscience égotique, intrinsèquement liée aux modifications mentales. Et c'est en s'appuyant sur la première que l'on peut prendre suffisamment de distance avec la « seconde » pour la connaître.

    Couverture de Les Mécanismes du moi et le silence intérieur
    page(s) 17-18
  • Choisir consciemment la vie

    On ne se remet pas de son enfance sans choisir une seconde fois, consciemment, la vie. Naître ne suffit pas. Les joies, les attentes, les ennuis de l'enfance sont des événements qui nous rassemblent dans une intensité qui va donner le « la » à toute une existence. En ce sens toute l'enfance est « traumatique » non dans un sens dramatique, mais du fait d'atteindre en nous des territoires psychiques d'abord par la perception et la sensibilité. Et qu'être entièrement là, sans reste, est rare et devient plus rare au cours de la vie, au fur et à mesure que notre moi dispersé, fragmenté, prend la relève, que l'absence à nous-même devient la règle.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 133
  • La douceur frontalière

    Irréductible [, la douceur,] aux registres des sentiments qu'elle côtoie : bienveillance, protection, compassion. Elle est frontalière puisqu'elle offre elle-même un passage. Se diffusant, elle altère. Se prodiguant, elle métamorphose. Elle ouvre dans le temps une qualité de présence au monde sensible.

    Couverture de Puissance de la douceur
    page(s) 21
  • Les bras de Sophia

    Plus doux que les bras de Morphée, il y a les bras de Sophia : la Sagesse qui nous donne le repos sans nous enlever la conscience. Se détendre dans les bras de Sophia, faire confiance à la sagesse du Tout (créé et incréé) qui opère par transformation silencieuse et nous place là où nous sommes : présents, vivants.

    Couverture de L'assise et la marche
    page(s) 23
  • Métanoïa & épistrophè

    La métanoïa ou l'épistrophè sont deux façons de revenir de notre absence. Par le dépassement ou le silence du mental, qui « laisse être ce qui est là tel que cela est » (métanoïa), ou par l'attention, la louange, l'invocation, qui nous fait revenir de notre oubli ou de notre distraction à ce qui est là, présent (épistrophè).

    L'art d'être présent, d'être la Présence réelle de ce qui est vivant, conscient, libre et aimant, Présence réelle du « Je suis » qui est la Vie, la Lumière, la Liberté et l'Amour ; c'est le grand Art, celui de la méditation ou plus exactement celui de la « vie contemplative »

    Couverture de L'assise et la marche
    page(s) 21
  • « Je suis »

    Revenir sans cesse dans la simple intuition ou pressentiment :

    « Je suis »
    Je suis libre
    de tout conditionnement,
    de toute limite,
    de toute mémoire,
    de tout savoir,
    de toute hérédité,
    de tout passé,
    de tout avenir.
    Je suis un espace qui contient et accueille tout ce qui vit et respire :
    les justes et les injustes, les grands et les petits, les pauvres et les riches.
    Je suis présent,
    présence réelle du Réel souverain,
    je suis Cela,
    l'inconditionné, l'innommable, l'impensable,
    l'intangible, l'incréé, l'infinie liberté,
    pur espace, pure vacuité,
    je suis Cela.
    « Je suis ».

    Couverture de L'assise et la marche
    page(s) 19
  • Être entièrement là

    Une vie qui n'a pas de centre, c'est une vie qui n'a pas de sens. La paix (hésychia, pour les Grecs, shalom pour les Juifs, shanti pour les Indiens), c'est d'être entièrement là… […]

    Une assise sans cœur est une verticale d'ennui.

    Une marche sans cœur est une horizontale sans fruit.

    Le centre n'est pas un point particulier du corps, mais une ouverture, un espace dans lequel nous accueillons tout ce qui est, avec lucidité, gratitude et compassion. Se tenir là où se tient l'astre, ou l'acte immobile, l'acte pur et premier, selon Aristote, « qui fait tourner la terre, le cœur humain et les autres étoiles »… Si ce n'est pas l'Amour, ça lui ressemble…

    Couverture de L'assise et la marche
    page(s) 12
  • L'esprit pleinement présent

    En anglais […] on désigne parfois la méditation par le très beau terme de mindfulness, c'est-à-dire l'esprit pleinement présent. Le terme de « pleine conscience » qui cherche à le traduire en français est malheureux car le terme de conscience fait directement référence à la faculté représentative de l'esprit. Or, voilà exactement ce dont la méditation nous libère en nous donnant accès à un mode d'être plus originaire de l'esprit. Il serait beaucoup plus approprié de le traduire par « présence attentive » ou « pleine présence ».

    Couverture de La méditation
    page(s) 8-9
  • Attentif à toute la réalité possible

    [L]orsqu'un acte est accompli avec plénitude et qu'il manifeste une absorption de la personne dans ce qu'elle fait, qu'il s'agisse de l'attention intense d'un chercheur en quête d'une solution ou de celle d'un sportif qui sait allier la force et la grâce, comment pourrait-on oser dire qu'ils sont inconscients ? Ce serait mesurer la conscience à la distance prise par un observateur à l'égard d'une expérience en cours. L'absorption n'est que la face positive du retrait qui, en pleine conscience, se porte attentive à toute la réalité possible et va permettre d'y entrer avec souplesse sans en rien négliger : elle fait alors de l'esprit le corps même.

    Couverture de Jamais contre, d’abord
    page(s) 140-141 (La fin de la plainte)
  • Se laisser renouveler par l'instant

    Le problème n'est pas tant que tout passe mais que je ne sais pas laisser passer. Le diagnostic est édifiant : tout est vanité, chaque moment de l'existence tient de l'éphémère. Et plus je m'accroche, plus je morfle.

    D'où l'exercice capital : oser la non-fixation, ne pas s'agripper au passé, mais se donner corps et âme à l'instant, se laisser renouveler par lui.

    Couverture de Vivre sans pourquoi
    page(s) 21