accueillir

Extraits étiquetés avec : accueillir

  • Accueillir tout ce que la vie nous présente

    Le véritable devoir de la vie spirituelle ne se trouve ni dans des lieux éloignés ni dans des états de conscience sortant de l'ordinaire. Il prend place ici, dans l'instant présent. Cela exige un esprit bienveillant, prêt à accueillir d'un cœur sage, respectueux et bon, tout ce que la vie nous présente. Nous pouvons saluer aussi bien la beauté que la souffrance, nos troubles, notre confusion, nos peurs et les injustices de ce monde. Honorer ainsi la vérité est le chemin de la libération. S'incliner devant ce qui est, plutôt qu'au pied d'un idéal, n'est pas nécessairement chose facile mais, quelles que soient les difficultés, c'est l'une des pratiques les plus utiles et louables.

    En saluant les événements de notre vie, les chagrins, les trahisons, nous les acceptons et par cette démarche profonde nous découvrons que dans la vie rien n'est insurmontable ou inutile. Apprendre à rendre hommage permet de découvrir que le cœur détient plus de liberté et de compassion que nous ne pouvions l'imaginer.

    Couverture de Après l’extase la lessive
    page(s) 13
  • Deviens qui tu es

    Certes si je regarde comment, par mon engagement dans la pratique, ma vie s'est transformée, je ne peux nier qu'elle a pris une tonalité et une ampleur nouvelles. Mais c'est précisément d'avoir renoncé à un projet précis, prédéterminé, qui m'a libéré. C'est tout le paradoxe. Chercher à atteindre un but quelconque nous fait perdre contact avec la réalité de notre expérience, avec l'état concret de notre propre confusion qui est pourtant la seule base de travail et donc notre véritable richesse.

    Le malentendu est qu'en cherchant le bonheur, en se battant pour l'obtenir, nous le manquons. Nous restons prisonniers d'un projet fondé sur le déploiement de l'ego, d'une volonté de puissance à jamais insatisfaite. Le chemin consiste plus radicalement à accueillir tout ce qui est.

    Si je considère l'être que j'étais lorsque je me suis engagé sur le chemin de la méditation, il me faut reconnaître rétrospectivement que mon ambition était alors teintée d'une sérieuse dose de haine envers moi-même, dont je n'étais pas vraiment conscient. Par la pratique, je voulais devenir autre, me débarrasser de tout ce qui, en moi, ne me plaisait pas. Or, le chemin m'a conduit dans une tout autre direction. J'apprends à entrer en amitié avec qui je suis et à travailler avec ma propre confusion, à m'ouvrir à ma propre fragilité. En un sens profond, j'y suis convié à répondre à l'injonction que l'on trouve dans la deuxième Ode pythique de Pindare, reprise par Nietzsche, « deviens qui tu es », dans l'épreuve qu'est pour chacun de nous d'apprendre à savoir comment être.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 322-323
  • La légèreté

    [L]a légèreté, il n'y a pas de magasin pour ça. Elle vient ou ne vient pas, c'est selon.

    Et quand elle ne vient pas, elle est quand même là. Vous comprenez ? La légèreté, elle est partout, dans l'insolente fraîcheur des pluies d'été, sur les ailes d'un livre abandonné au bas d'un lit, dans la rumeur des cloches de monastère à l'heure des offices, une rumeur enfantine et vibrante, dans un prénom mille et mille fois murmuré comme on mâche un brin d'herbe, dans la fée d'une lumière au détour d'un virage sur les routes serpentines du Jura, dans la pauvreté tâtonnante des sonates de Schubert, dans la cérémonie de fermer lentement les volets sur le soir, dans la fine touche de bleu, bleu pâle, bleu-violet, sur les paupières d'un nouveau-né, dans la douceur d'ouvrir une lettre attendue, en différant une seconde l'instant de la lire, dans le bruit des châtaignes explosant sur le sol et dans la maladresse d'un chien glissant sur un étang gelé, j'arrête là, la légèreté, vous voyez bien, elle est partout donnée.

    Et si en même temps elle est rare, d'une rareté incroyable, c'est qu'il nous manque l'art de recevoir, simplement recevoir ce qui nous est partout donné.

    Couverture de La folle allure
    page(s) 50-51
  • Voir et accepter

    Il suffit au pratiquant d'être attentif à toutes choses se levant dans le champ de sa conscience ou le traversant, et de les voir telles qu'elles sont sans vouloir ni conceptualiser ni analyser. Cela exige réceptivité, alacrité et clarté d'esprit.

    Il est hors de question d'exclure, de maîtriser quoi que ce soit, ou de se figer dans quoi que ce soit. Tout est accueilli par le mouvement constant d'une attention simple, claire et nue.

    Si vous cherchez un but à cette pratique, dites-vous qu'elle consiste à voir les choses telles qu'elles sont, hors de toute tentative de fuite, de suppression, de répression ou de désir de réussite. Dans la méditation vipassanā, vision intuitive et acceptation sont indissociables. En suite de quoi, la totale liberté d'être est son but ultime.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 12
  • Se libérer pour aider les autres à se libérer

    [P]lus on devient libre soi-même de ses émotions douloureuses et de ses peurs, plus on est disponible pour accueillir celles des autres et tenter de secourir ceux-ci dans toute la mesure de nos possibilités et la non-mesure de notre amour.

    Couverture de La paix toujours présente
    page(s) 31
  • Laisser advenir, toucher, lâcher

    Le processus de libération réside dans cette séquence :

    • laisser advenir la production mentale, ce qui suppose un minimum de confiance en soi, dans le maître et la méthode ;

    • maintenir l'attention sur le phénomène, sans l'entretenir, ce qui suppose un minimum d'humeur équanime et de lucidité attentive ;

    • abandonner le phénomène et retourner à l'objet habituel d'attention, la sensation corporelle, ce qui suppose un minimum de détachement et d'autonomie de la conscience.

    La répétition de cette séquence dans une atmosphère calme assure […] des micro-décharges émotionnelles, qui finiront par réaliser des abréactions efficaces. La décharge des affects, du potentiel énergétique des saṃskāra, pour utiliser le vocabulaire hindou ou bouddhique, fait partie du travail indispensable de la voie spirituelle… et thérapeutique. Mais dans la première, le but est bien de se débarrasser de la totalité des saṃskāra.

    Couverture de Méditation et psychothérapie
    page(s) 64-65
  • Accueillir ce qui est

    Apprendre à ne plus refuser le réel, à accueillir ce qui est, sans résister, sans lutter sans cesse, cette fâcheuse tendance qui me mène à l'épuisement.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 11
  • Toucher, lâcher

    La matière première de la vision pénétrante est l'activité mentale incessante mue par les désirs, les répulsions et l'ignorance (la triade infernale), classiquement comparés à l'agitation bruyante d'une bande de singes. Dans le défilé ininterrompu des désirs, projets, souvenirs agréables ou traumatiques, discours compensateurs, autocritiques qui se présentent, le méditant attentif examine tout, ne retient rien, n'approuve ni ne condamne, mais laisse tout choir. Tout ce qui parvient à la conscience est contemplé et laissé à son sort qui est de disparaître.

    Couverture de Méditation et psychothérapie
    page(s) 63-64
  • L'accueillement

    La justesse… Je voudrais ne rien chercher d'autre ; c'est-à-dire, ni possession, ni gloire. Et peut-être n'est-il rien de plus malaisément atteignable. Sais-je même ce que c'est ?

    Parfois, il me semble être là seulement pour écouter. Dans une certaine qualité de silence et de repos intérieur, dans une certaine inactivité éveillée, il me semble que des voix peuvent être perçues, étrangement touchantes et vivantes. Il y faut, plutôt que de l'attention (toujours trop volontaire), un état d'« accueillement », quelque chose de tranquille et de détendu que favoriseraient peut-être des métiers manuels, ou même des activités très humbles […]

    Couverture de Œuvres de Jacottet
    page(s) 58 (« Observations II », Observations 1951-1956)
  • Accueillir chacun comme un être universel

    Peu de gens peuvent reconnaître notre réalité universelle, toutefois, si vous vous appliquez à accueillir chaque personne que vous croisez comme un être universel, cela contribuera au renouvellement de la fraternité humaine. La paix mondiale est en rapport étroit avec la capacité de chacun de se voir et de voir tous les autres comme faisant partie de la même âme pour ainsi dire.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 160
  • S'accueillir

    Détendez-vous le plus possible et entrez dans un accueil sans réserve de vous-même. Faites-le à partir du cœur, sans jugement.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 138