ego

Extraits étiquetés avec : ego

  • Le « non » du cœur

    Le « non » du cœur, c’est simplement refuser que ce qui est soit. […]

    [L]e cœur est une fonction qui, normalement, dit toujours « oui ». Le refus du cœur nous coupe de la réalité et nous réinsère dans la séparation, dans l’individualisme ou, pour employer le mot le plus couramment utilisé, le sens de l’ego. Et l’effacement de l’ego, c’est le retour du cœur à son fonctionnement normal qui est l’adhésion à ce qui est.

    Couverture de La voie du cœur
    page(s) 28 (poche)
  • Se tenir hors

    Le lassant restreint et replie la vie sur un « soi » qui s'emmure et devient possessif ; et l'inouï la déploie, au contraire, et la rend expansive jusqu'au désemparement et dépossession d'un tel soi qui s'étiolait en soi. On est entré du coup dans une éthique de l'ex-istence, dès lors qu'on entend celle-ci comme la capacité de s'extraire et de « se tenir hors », ex-sistere, des conditions imparties et subies.

    Couverture de L'inouï
    page(s) 69
  • Est-il tolérable de vivre figé ?

    Si l'on demeurait toujours le même, condamné au même, à l'« être », comme on le voudrait, fixé – figé – dans son identité et ne mourant pas, vivre serait-il seulement vivable, en tout cas tolérable ?

    Couverture de Philosophie du vivre
    page(s) 12
  • Dans le sens de l’intuition directe de la vie

    Ce qui m'intéresse avec la biosophie est de faire progresser notre intelligence de la vie à travers ce que Spinoza appelle la pensée adéquate et qui correspond aussi à ce que le Bouddha nommait la pensée juste. Ma proposition avec cette nouvelle méthode est de faire évoluer la pensée dans le sens de l’intuition directe de la vie comme y invitent des penseurs comme Spinoza, Nietzsche et Bergson. Après des milliers d'années de combat entre les idéalistes et les matérialistes, les sceptiques et les dogmatiques, les empiristes et les rationalistes, je crois qu'il est temps de sortir des oppositions de doctrine et d'unir les esprits autour d'un projet philosophique commun qui est la libération spirituelle de l'humanité de la folie égotique qui la maintient en esclavage.

    Couverture de L’expérience du bonheur
    page(s) 41
  • Habiter la terre en poète

    Habiter la terre en poète ne peut se faire sur des idées. En avançant que l’être au monde de l’homme se fonde en une sensibilité (au milieu) avant même que d’être pensé, Berque ne se trompe pas. Mais l’homme est un être métaphysique avant tout. Sa sensibilité la plus fine s’émeut de trouver, dans ce monde même, un au-delà du monde. Il l’appelle la beauté, le sacré, le numineux, et derrière la vanité des mots, il y a bien quelque chose. La géographie, ici, nous est moins utile qu’une sensibilité cosmopoétique qui, plus que de la pensée, procède du corps propre.

    Le fin mot, en la matière, n’est-il pas que la poésie, comme la mystique, ne sera jamais une affaire collective ? La culture lettrée d’Extrême-Orient, précisément, est profondément marquée d’anachorétisme. Seul, assis sous l’arbre de la bodhi, au moment où il s’éveille, le Bouddha entre en coïncidence avec tous les êtres. Et non inversement. Habiter la terre en poète, de quelque façon, ne va pas sans transcender l’enfermement dans la condition humaine.Voilà ce que, dans le zen

    Couverture de Écotopia
    page(s) 145
  • Un bel environnement élève l’âme

    [C]e que les hommes font de l'environnement de leur maison témoigne de leur vision du monde. On y voir trop souvent, hélas, peu de culture botanique ou architecturale, peu d'imagination. Un pauvre conformisme. Le paysagiste, le pépiniériste sont passés par là, incitant à planter sans discernement ce que l'on voit partout.

    Il n'en faut pas beaucoup pour faire le monde beau, pourtant. Un bel environnement élève l’âme. On s'y sent à sa place et en paix. Mais le langage tacite, tenu par le paysage autour des maisons, quand on le décrypte et l'énonce, est trop souvent déplaisant. Il signifie le rejet, l'égoïsme, la vanité. L'agressivité parfois. Ne dites pas que c'est là une question de budget, d'inégalité sociale. Promenez-vous à pied dans les villages de l'île de Bali, dans les derniers quartiers de bois de la vieille Chine ou du Japon, vous m'en donnerez des nouvelles.

    Couverture de Ma vie dans les monts
    page(s) 34-35
  • Un soi qui assume sa responsabilité

    Le fait d’être privé de « soi » nous prive de la possibilité de parler pour de bon et d’avoir une véritable responsabilité. […]

    Pour qu’il y ait une véritable altérité, il faut qu’il y ait deux « soi ». Il faut que chacune des deux personnes tienne sa place pour qu’une véritable rencontre ait lieu.

    Si quelqu’un me parle, il faut que j’aie suffisamment de consistance pour l’écouter et qu’ainsi un véritable dialogue puisse avoir lieu entre nous.

    Ce que l’on raconte sur ces questions est insuffisant. Nous opposons à tort égoïsme et altruisme. Or il n’y a pas d’altruisme sans un soi qui assume sa responsabilité.

    Couverture de Narcisse n’est pas égoïste
    page(s) 20-23
  • Prendre conscience de nos limites

    La douleur a ceci de très positif qu'elle nous fait prendre conscience de nos limites. Si nous voulons faire l'expérience de l'illimité en nous, nous devons, d'abord, prendre conscience de nos limites. […]

    La prise de conscience de nos limites produit un dégonflement de la conscience narcissique, infantile, qui nous fait croire que nous sommes tout-puissants.

    Couverture de Enseignements d’un maître zen
    page(s) 45
  • Oublier le moi pour découvrir le moi véritable

    Nous pouvons dire avec certitude que, tant que persiste l'idée d'un moi faisant quelque chose, cela n'est pas zazen. […]

    Pour découvrir notre moi véritable, nous devons complètement oublier le moi que nous croyons être ou que nous avons cru que nous étions.

    Couverture de Enseignements d’un maître zen
    page(s) 29
  • Renoncer à devenir disciple

    Si j'étais un de tes disciples, homme vénérable [le Bouddha], il pourrait se faire – et c'est ce que je craindrais – que mon moi ne trouvât qu'en apparence le repos et la délivrance, tandis qu'en réalité il continuerait à vivre et à grandir ; car alors ce serait ta doctrine, ce serait tes adeptes, mon amour pour toi, l'existence commune avec les moines qui seraient devenus mon moi.

    Couverture de Siddhartha
    page(s) 51
  • Toujours ramené au moi

    [Siddhartha] crut perdre [son moi] dans le sentier de la douleur, en s'imposant volontairement des souffrances qu'il domptait ; la faim, la soif, la fatigue. Il s'engagea, pour s'en défaire, dans la voie de la méditation ; il chercha à ne plus penser du tout, en chassant de son esprit ce que ses sens lui représentaient. Il recourut à tous ces moyens et à beaucoup d'autres encore ; mille fois, il perdit son moi et resta des heures et des jours dans le non-moi. Mais si toutes ces voies l'éloignaient de son moi, elles le ramenaient pourtant toujours à lui.

    Couverture de Siddhartha
    page(s) 26-27
  • L’être intérieur et mystérieux

    « Quand le moi sous toutes ses formes sera vaincu et mort, se disait-il, quand toutes les passions et toutes les tentations qui viennent du cœur se seront tues, alors se produira le grand prodige, le réveil de l’Être intérieur et mystérieux qui vit en moi et qui ne sera plus moi. »

    Couverture de Siddhartha
    page(s) 24
  • Pauvre moi !

    Une vague, comparée au moi, peut, comme chaque « moi », se penser séparée de tout le reste, à part (plutôt que partie) de tout ce qui est. N'est-ce pas une position très risquée et solitaire ? Pauvre moi ! À cause de cela, je suis facilement effrayé, donc contracté, toujours sur la défensive et par compensation soit agressif soit craintif dans mes relations avec l'autre ou l'extérieur.

    Couverture de Les dix images du buffle
    page(s) 25
  • La nature même du « moi » est le choix

    « La Grande Voie n'est pas difficile, sinon qu'elle s'oppose à toute préférence ». Cependant, lorsque nous y regardons de plus près, la nature même du « moi » est le choix – j'aimerais ceci, je ne veux pas cela ; le parquet devrait être ciré ; pas un jus d'orange, je voulais un jus de citron ; le soleil brille, le jardin est trop sec, il faudrait qu'il pleuve. Pourquoi ne puis-je méditer sans pensées distrayantes ?

    Tout ce qui passe ainsi à travers notre esprit, bon, mauvais ou indifférent est toujours une façon de choisir. C'est un cercle vicieux car si maintenant je veux m'arrêter et me débarrasser du choix, cela aussi est un choix ! J'en suis prisonnier, la Roue du saṃsāra !

    Couverture de Les dix images du buffle
    page(s) 22
  • Tant que le moi est encore là, le buffle m’emportera toujours

    Ce qui gronde en moi au moment où je suis contrarié, ou lorsque ma volonté est contrecarrée, et dont normalement je ne suis même pas conscient, voilà ce qui dans notre analogie est appelé le buffle – l'aspect sauvage de notre cœur qui est aussi le cœur humain, que nous partageons avec tous les êtres humains.

    Penser à ce buffle comme à un ennemi est la plus grande erreur que nous puissions faire. À vrai dire, au début nous voudrions nous en débarrasser. Heureusement, cela n'est pas possible, car le buffle représente cette formidable énergie de vie qui n'est pas mienne mais est la vraie nature, ainsi que la source de tous les Bouddhas et de tout ce qui existe. Il est certain que cela ne peut être appelé « mon » énergie ou « ma » force. La puissance de cette énergie excède de loin les forces que je peux mobiliser de sang-froid. Habituellement, j'en suis tout à fait inconscient ou inversement je peux craindre sa puissance.

    La tradition bouddhiste du nord déclare que « les passions sont la nature de Bouddha » et réciproquement – cette déclaration concerne l'énergie elle-même ; celle-ci éclate comme « mes » réactions, mais en l'absence du « moi » elle retourne à ce qu'elle a toujours été. […]

    Déclarer que « les passions sont la nature de Bouddha » ne signifie pas que « maintenant je peux les laisser éclater dans tous les sens, et ainsi exhiber ma Nature de Bouddha ». Tant que je la pense mienne, tant que le moi est encore là, le buffle m'emportera toujours.

    Couverture de Les dix images du buffle
    page(s) 21
  • Avoir déjà un sentiment fort et stable de soi

    Pour qu'un Occidental progresse sainement sur la voie spirituelle qui le conduira à la transcendance de soi et à la perte de la « forteresse du moi », il faut […] qu'il ait déjà un sentiment fort et stable de son identité personnelle, quand bien même celui-ci serait négatif. Si ce sentiment est absent, il peut s'avérer nécessaire de commencer par réparer et stabiliser le moi. […]

    Pour peu qu'une personne n'ait pas développé la capacité de nouer au moins quelques relations personnelles fortes et saines, qu'elle ignore ou soit incapable d'exprimer ses sentiments, ou qu'elle soit envahie par l'angoisse, il lui faudra d'abord entreprendre une psychothérapie avant de se tourner vers la méditation.

    Couverture de Bouddhisme et psychanalyse
    page(s) 17-18
  • Trouver son véritable Soi

    Qu'il s'agisse de relations interpersonnelles ou bien sociales ou internationales, tous les conflits naissent d'attitudes égocentriques, de souci d'auto-satisfaction.

    [Les] actions [vertueuses], libres de tout motif égocentrique, donnent de l'énergie à la personne qui les accomplit, et c'est, paradoxalement, en oublient son ego dans une activité désintéressée que l'on trouve son véritable Soi.

    Couverture de C.G. Jung et la sagesse tibétaine
    page(s) 31
  • Quelles graines plantons-nous ?

    Notre plus grand ennemi est notre égoïsme, ou, comme disent les bouddhistes, notre crispation de l'ego, notre suffisance, notre amour-propre. Toutes nos souffrances viennent de là. Les trois poisons de l'esprit, cupidité, haine et ignorance, polluent nos pensées et nos actes et nous apportent confusion, fatigue et souffrance. Analysons nos propres expériences, et nous découvrirons qu'à travers nos actions, conscientes ou inconscientes, motivées par des pensées positives ou négatives, nous plantons des graines qui, à l'avenir, porteront des fruits.

    Couverture de C.G. Jung et la sagesse tibétaine
    page(s) 28
  • Dans la vie mondaine, nous tournons en rond

    Avant de s'engager sur la voie, les individus, dans chacune de leurs actions, ne sont motivés que par des désirs égocentriques d'acquérir bien-être, pouvoir, réputation, etc., c'est-à-dire d'avoir du plaisir et d'échapper à la souffrance. Mais ils se rendent rarement compte que la ruée pour le bien-être, le pouvoir et tout autre désir mondain ne leur donnera jamais satisfaction. Cette poursuite éperdue est ce que les bouddhistes nomment la condition du saṃsāra – terme sanskrit signifiant « décrire un cercle ».

    Le perpetuum mobile de la vie mondaine nous voit passer d'une situation à une autre, d'une humeur à une autre, désirer un objet, l'acquérir et en jouir, passer de la saturation au rejet, puis à la frustration pour nous retrouver au point de départ, boucler la boucle, et suivre toujours le même processus encore et encore.

    Couverture de C.G. Jung et la sagesse tibétaine
    page(s) 26-27
  • Le karma réside dans l’intention

    Un karma réside exclusivement dans l’intention d'agir en vue de perpétuer le sentiment du soi individuel. C'est le mental, donc la pensée ou plus précisément l’intention mentale qui est au centre du karma et non le « faire » proprement dit. (Philippe Cornu)

    Couverture de 50 fiches pour comprendre le bouddhisme
    page(s) 50