Un enseignant chargé d'exposer les base du bouddhisme, et de la pratique méditative qui est un de ses fondements, se trouve confronté d'abord aux obstacles culturels multiples qui empêchent la compréhension en profondeur de cette voie de libération venue d'Orient. Nous résumerons fortement, en distinguant trois grands domaines d'erreur :
• Le dogmatisme du matérialisme scientiste, voire de certains courants psychanalytiques, ne donne pas droit à l'existence aux valeurs spirituelles, ni aux phénomènes psychiques qui accompagnent une pratique, dont la qualité dite religieuse est pour eux condamnable. Une séquelle de ces conceptions, même discrète voire dissimulée, est un obstacle à la compréhension du bouddhisme. Il va de soi que la science réelle et ses méthodes n'y font pas obstacle, vu le caractère largement expérimental et rationnel de l'enseignement bouddhique, qui toutefois dépasse la vision scientifique ordinaire.
• Le dogmatisme de la vérité religieuse unique, possédée exclusivement par un monothéisme dans sa version intégriste, a pu laisser des traces dans le mental de l'auditeur, ne serait-ce que sous la forme d'un conflit ancien ou d'une hostilité vague à tout ce qui ressemble à une autre religion.
• Le large consensus de civilisation touchant l'individualisme jouisseur du moderne libéré des contraintes fait que certains viennent consommer du bouddhisme et de la méditation pour leur confort. Le but est légitime et utile, mais limité, et fait obstacle à une pratique profonde libératrice.