juste être

Extraits étiquetés avec : juste être

  • Retrouver l'état de présence

    [L]orsque vous êtes auprès de quelqu'un qui vous touche et que vous aimez, n'avez-vous pas éprouvé ce sentiment d'être […] à la fois détendu et alerte ? Le temps s'arrête. Tout semble juste pendant un moment. […]

    C'est cela, la méditation : apprendre à retrouver cet état de présence et ce, quelles que soient les circonstances. C'est affronter ce qui restreint, dérobe voire abîme à nos yeux cette présence.

    Ce n'est donc pas une gymnastique visant à faire quelque chose mais simplement un moyen d'apprivoiser cette ouverture.

    Couverture de Pratique de la méditation
    page(s) 10-11
  • Juste être tel que tu es

    Après toutes ces années où, à l'école, j'étais sans cesse confronté au principe selon lequel il est toujours possible de faire mieux et que chaque travail doit être évalué et critiqué, voilà que l'on me proposait une tâche qui ne demandait aucune compétence. Mon sentiment de n'être jamais à la hauteur était comme court-circuité à la racine. Méditer, je le découvrais, consistait simplement à être comme j'étais en y portant attention. Il ne fallait rien chercher à réussir, mais simplement reconnaître ce qui est. C'était un profond soulagement. […A]vec la méditation, il s'agissait que chacun, quel qu'il soit, ait le droit d'être comme il est.

    Couverture de Frappe le ciel, écoute le bruit
    page(s) 19
  • Partant de l'ici le plus concret

    Un koan est parfois donné à un méditant pour l'aider à ne rien saisir, à abandonner le souci de tout contrôler et de tout maîtriser. Pour ouvrir le ciel de son esprit. La seule réponse est celle qui, partant de l'ici le plus concret, donne à entendre de façon immédiate ce qu'est le fait d'être humain. À force de savoir beaucoup de choses, on oublie parfois l'essentiel.

    Couverture de Frappe le ciel, écoute le bruit
    page(s) 10
  • Que faire des pensées

    Vous êtes submergé de pensées ? Soit. Je ne vais pas m'obliger à faire le vide dans ma tête – je serais certain d'arriver au résultat inverse et me retrouver avec un déluge incontrôlable de pensées. Je vais rentrer en rapport avec ce qui se passe, prendre ces pensées comme elles viennent. Je ne vais pas les disséquer, je ne vais pas non plus leur déclarer la guerre ni les obliger à s'en aller. Je vais considérer que toutes mes pensées, toutes mes perceptions, y compris sensorielles, participent de la méditation. Au fond, je ne vais rien faire. Je vais être.

    Couverture de Foutez-vous la paix !
    page(s) 20-21
  • Liberté intérieure

    L'une des voies vers la liberté intérieure n'est pas à trouver dans l'affirmation de soi, comme on l'entend trop souvent, mais juste dans le fait d'être là. Juste être soi, ni plus ni moins, et être ouvert à l'autre.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 101
  • Juste être assis et ne rien faire

    Si l'on explique zazen à quelqu'un qui ne pratique pas, et que l'on dit qu'il s'agit d'être simplement assis et de ne rien faire, cette pratique peut paraître très ennuyeuse, monotone, sans grand intérêt. Abordé du point de vue de notre ego, zazen est ainsi : comme une sorte de perte de temps alors que l'on pourrait faire tant de choses utiles pour notre vie.

    Mais lorsque l'on s'assoit et que l'on investit vraiment dans l'assise de zazen, c'est-à-dire que l'on met toute son attention et son énergie à n'être que simplement assis sans poursuivre quoi que ce soit, sans non plus rejeter quoi que ce soit, d'un seul coup notre esprit change complètement. C'est une complète révolution par rapport à notre manière habituelle de fonctionner, toujours tournée vers des objets soit extérieurs – des actions, des choses à faire – ou même des objets intérieurs, des pensées, des sentiments, des émotions…

    Ordinairement, on est toujours très occupé, mais lorsque l'on entre dans le dojo et que l'on s'assoit en zazen on n'est plus occupé que par une seule chose : être simplement assis. Et on se laisse dépouiller par zazen de toute autre préoccupation, de tout autre attachement. Et là, au lieu de s'ennuyer, on découvre une manière d'être au monde totalement nouvelle, différente. On est complètement libéré de l'attachement aux objets, aux êtres, aux choses extérieures et on réalise que l'on peut être parfaitement heureux, calme et libre, en étant juste simplement assis. Car être simplement assis veut dire que nous n'avons pas besoin d'ajouter quoi que ce soit au fait très simple, presque nu, d'être là, avec tout ce qui nous entoure, simplement un avec ce qui est. Et que cela suffit, c'est la grande libération de zazen.

    Cela ne veut pas dire que nous ne ferons plus rien dans la vie que zazen mais que ce que l'on fait dans la vie, si notre vie est enracinée dans zazen, devient une sorte d'expression de ce zazen, c'est-à-dire l'expression d'une simple présence au monde, dépouillée de toute forme d'avidité et donc de choix, de rejet. Cela veut dire réaliser une très grande liberté intérieure qui permet de s'investir dans des actions et des relations, mais avec un esprit désintéressé.

    Couverture de Manuel de méditation zen
    page(s) 8-9
  • Le tonneau sans fond

    La Grandeur est une vision : toutes nos craintes seront dissipées, tous nos vœux seront exaucés. La Grandeur surgit de la pratique mystique : au cœur de ses exercices que l'Occident qualifie de méditatifs, le disciple de la Grandeur demeure dans la nudité de l'âme, toute forme de saisie mentale abolie. De cet espace désencombré jaillira la source inépuisable d'une vie pleine, alerte et aimante.

    La tradition zen emploie une métaphore pour souligner qu'un tel délaissement exige la rupture de toutes les digues intérieures : l'âme est comparée à un tonneau dont le fond aurait lâché ; quoi qu'on y verse ensuite, il ne peut plus rien retenir.

    Couverture de S’asseoir tout simplement
    page(s) 15
  • Sans rien faire de l'esprit, sans rien faire avec l'esprit

    [Dans la] pratique transmise dans l'école Sōtō, on s'assied droit, les jambes croisées, sans rien faire de l'esprit, sans rien faire avec l'esprit.

    Sans rien faire de l'esprit : le méditant ne s'identifie à rien, il ne résiste à rien, il ne manipule rien ; sans rien faire avec l'esprit : il ne recourt à aucune technique mentale particulière.

    Couverture de S’asseoir tout simplement
    page(s) 10
  • Le corps que j'ai versus le corps que je suis

    Les maîtres zen, comme Spinoza et quelques philosophes occidentaux, réfutent la dualité corps-esprit.

    Que dit Spinoza ? « Si nous opposons ce qu'on appelle le corps à ce qu'on appelle l'esprit, c'est parce que nous n'avons pas une connaissance suffisante du corps ! »

    Est-ce encore vrai à notre époque alors que le « savoir » sur le corps s'étend jusqu'à la génétique ? Spinoza n'envisage pas les savoirs mais la connaissance, par la personne elle-même, du fonctionnement de son propre corps.

    Grâce à son expérience des exercices qu'il a pratiqués au Japon,Graf Dürckheim est passé de la notion du corps que l'homme « a » à l'expérience du corps que l'homme « est ».

    Couverture de Comment peut-on être zen ?
    page(s) 21
  • Pure présence

    L'incarnation de la dignité intérieure et extérieure reflète et irradie immédiatement la souveraineté de votre vie, le fait que vous soyez qui vous êtes et ce que vous êtes – au-delà des mots, des concepts et des descriptions, et au-delà de ce que l'on pense de vous, voire de ce que vous-même pensez de vous.

    Il s'agit d'une dignité sans affirmation de soi – qui ne s'achemine pas vers quoi que ce soit, ni ne recule devant quoi que ce soit –, un équilibre dans la pure présence.

    Couverture de Méditer
    page(s) 57
  • Apprendre à être

    La façon de nous détendre, de reposer l'esprit dans le maintenant, est la pratique de la méditation. Dans la méditation, notre approche est impartiale. Nous laissons les choses être ce qu'elles sont, sans les juger, et ainsi nous apprenons nous-mêmes à être.

    Couverture de Comment méditer
    page(s) 11
  • Se contenter d'être

    Sur certaines autoroutes françaises, j'ai lu l'injonction : Restez zen. Pour moi, le zen, c'est se contenter d'être. Il ne s'agit pas d'essayer d'être quoi que ce soit. Alors essayer d'être zen, c'est déjà un très mauvais départ.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 112