naissance

Extraits étiquetés avec : naissance

  • Ultimement les choses sont non nées

    Ainsi, il ne convient pas qu'elles naissent de ce qui est permanent. Elles ne naissent pas non plus de ce qui est impermanent : en effet, le passé et le futur étant des non-choses, il ne convient pas de dire qu'elles en sont produites car elles naîtraient sans cause.

    Et comme elles ne naissent pas de façon simultanée ou non simultanée, elles ne sont pas plus produites du présent. Elles ne sont pas simultanées car, semblable en nature à sa cause, l'effet apparaîtrait en même temps qu'elle puisqu'il serait accompli. Elles ne naissent pas non plus d'un moment différent car, si elles naissaient séparées par un moment, elles seraient produites du passé, etc. Si elles naissaient sans qu'intervienne une séparation et s'il n'existait pas d'intervalle entre toutes les entités, tous les moments seraient inclus dans un moment unique et une période cosmique deviendrait un seul instant. Ce serait, par exemple, comme, si les entités des particules infimes s'étant mêlées, on avait une masse d'une seule particule ; s'ils ne coïncidaient que partiellement, un instant comporterait alors des parties.

    Elles ne naissent pas non plus d'elles-mêmes, car cela [reviendrait] simplement à une production sans cause. Que dans un élément soit inclus ce même élément contredit l'action sur soi-même.

    Elles ne naissent pas non plus des deux car il s'ensuivrait les fautes propres aux deux positions [précitées].

    Puisqu'il en est ainsi, ultimement toutes les choses sont simplement non nées.

    Couverture de Les étapes de la méditation
    page(s) 37-38
  • En même temps vague et non-vague

    Visualisez l'océan et ses vagues innombrables. D'un côté, chaque vague semble commencer par une naissance et se terminer par une mort. Il y a de grosses vagues et de petites vagues. Si nous regardons leur nature, nous voyons que les vagues sont impermanentes et dépourvues d'un soi. Mais en regardant encore plus profondément, nous voyons que les vagues sont aussi l'eau. Dès lors que la vague réalise qu'elle est aussi l'eau, toute peur de la mort, de l'impermanence et du non-soi disparaît. L'eau est, en même temps, la vague et la non-vague, alors que les vagues ne sont faites que d'eau. Les notions de gros ou petit, de début ou de fin peuvent être appliquées aux vagues, mais l'eau est libre de toutes ces distinctions. Le nirvāna peut être trouvé au cœur même de la vie qui est caractérisée par la naissance et la mort.

    Couverture de Changer l’avenir
    page(s) 123
  • Mourir et renaître sans cesse

    Je ne suis pas le même Trungpa que vous avez vu il y a quelques jours. Je suis, à ce moment même, un nouveau Trungpa, tout frais ! Et je serai toujours ainsi. Je serai mort et disparu ce soir et, en ce moment, à cet instant précis, je meurs et je nais. La prochaine fois que je donnerai une causerie, je serai donc un tout autre homme.

    On ne peut se fier à un seul point de repère particulier. Dans un sens, voilà une affirmation extraordinairement rafraîchissante, qui fait du bien, mais d'un autre côté c'est un peu triste parce qu'on veut s'accrocher au passé, sans trêve.

    Couverture de Le cœur du sujet
    page(s) 34
  • Ne pas gaspiller notre chance

    Pour le moment, aussi imparfaite que puisse paraître notre vie, nous sommes dans des circonstances excellentes. Nous avons l'intelligence, des maîtres et des enseignements à notre disposition, et un minimum de penchant pour l'étude et la méditation. Cependant, certains d'entre nous mourront avant la fin de l'année ; et dans les cinq ans à venir, d'autres seront malades et souffriront tant qu'ils auront du mal à se concentrer sur les enseignements bouddhiques, sans parler de vivre en accord avec eux.

    En outre, nombre d'entre nous se laisseront distraire par des activités mondaines – pendant deux, dix, vingt ans ou durant toute leur vie – et n'auront plus le loisir de se libérer de la rigidité de l'égocentrisme.

    Dans l'avenir, il est possible que les circonstances extérieures telles que la guerre ou la violence deviennent si dominantes que nous n'aurons plus le temps pour une introspection honnête. Cela pourrait vraiment arriver. Nous pouvons également tomber dans le piège du confort excessif. Quand la vie semble si agréable, si luxueuse et douillette, il n'y a pas assez de souffrance pour nous éloigner des séductions des plaisirs terrestres. Endormis par l'autosatisfaction, nous devenons indifférents aux maux de nos semblables.

    Le Bouddha affirme que la naissance humaine est idéale, dotée du juste équilibre entre le plaisir et la souffrance. Reste à ne pas gaspiller cette chance.

    Couverture de Il n’y a plus de temps à perdre
    page(s) 22-23
  • « Naissance-et-mort » constitue la vie

    [L]e scandale radical constitué par la mort, fin absolue dans une optique matérialiste de droit ou de fait, a déclenché un vaste processus de négation et de refoulement.

    Il n'en est rien dans les sociétés traditionnelles, qui ont toujours pris en compte la mort dans la vie ou plus exactement qui ont toujours envisagé le couple indissociable naissance et mort, et ceci dans une conception de l'être bien différente de celle de nos contemporains dans leur grande majorité. En ce sens, l'opposition de la mort et à la vie n'est pas pertinente, il faut voir que « naissance-et-mort » constitue la vie.

    Couverture de De la mort à la vie
    page(s) 16
  • Trois niveaux du mal-être

    Ce qui est non satisfaisant (dukkha) peut-être considéré selon trois niveaux. Le premier concerne la vue habituelle négative des états de l'existence : la naissance (le traumatisme de la sortie du ventre de la mère, par exemple), la vieillesse, la maladie, la mort. Le deuxième parle de la difficulté de la relation aux êtres et aux choses (être uni à ce que l'on n'aime pas, être séparé de ce que l'on aime, ne pas avoir ce que l'on désire). Le troisième s'applique à une explication des éléments de toute expérience humaine (marqué par l'activité de saisie, de rejet ou d'aveuglement). [Thierry-Marie Courau]

    Couverture de Vingt clés pour comprendre le bouddhisme
    page(s) 26
  • Trois sortes de dons

    Dans le bouddhisme, on dit qu'il y a trois sortes de dons. Le premier est le don sous forme de ressources matérielles.

    Le deuxième est celui qui aide l'autre à devenir indépendant, en lui offrant la technologie et le savoir-faire nécessaires pour être autonome. Aider les gens avec le dharma pour qu'ils puissent transformer leur peur, leur colère et leur dépression relève du deuxième type de don.

    Le troisième est celui de la non-peur. Nous avons peur de tant de choses. Nous nous sentons angoissés, nous avons peur d'être seuls, peur de la maladie et de la mort. Pour aider les gens à ne pas être détruits par leurs peurs, nous pratiquons le troisième type de don.

    Le bodhitsattva Avalokiteshvara est une personne qui pratique extrêmement bien ce don. Dans le Sutra du Cœur, il nous enseigne comment transformer et transcender la peur et comment chevaucher les vagues de la naissance et de la mort en souriant. Il dit qu'il n'y a ni production ni destruction, ni être ni non-être, et que rien n'est croissant ni décroissant. Cela nous aide à regarder profondément la nature de la réalité pour voir que naissance et mort, être et non-être, allée et venue, croissant et décroissant ne sont que des idées que nous assignons à la réalité, qui, elle, transcende tout concept. En prenant conscience de la nature d'inter-être de tout ce qui est – tout comme la naissance et la mort ne sont que des concepts –, nous transcendons la peur.

    Couverture de Changer l’avenir
    page(s) 38
  • Mourir et renaître à chaque souffle

    Suzuki Roshi disait : « Soyez simplement disposés à mourir maintes et maintes fois. » Que chaque souffle expiré puisse être la fin de ce moment et la naissance de quelque chose de nouveau.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 119 (13 - Enseignement pour la vie et pour la mort)
  • L'angoisse découle de la dualité sujet /objet

    Qu'a expérimenté le Bouddha ? Suivant la légende, il fut très tôt tourmenté par le problème de la naissance et de la mort. C'est l'héritage de la manière indienne de penser car l'esprit indien se soucie du cycle de la naissance et de la mort ou, comme on dirait aujourd'hui, de la scission sujet-objet.

    Lorsque nous sommes confrontés à cette bifurcation, lorsque sujet et objet s'opposent l'un à l'autre, il en résulte angoisse, anxiété et peur qui nous affectent tous en Occident, et pas seulement en Occident mais dans le monde entier.

    Couverture de Derniers écrits au bord du vide
    page(s) 58-59
  • La cause de la naissance est aussi celle de la mort

    [C]e n'est pas que les phénomènes soient d'abord produits par la cause particulière qui les fait naître, pour être ensuite amenés à se désagréger par la rencontre d'une autre cause qui entraînerait leur destruction. La cause de leur production est elle-même la cause de leur destruction. Lorsqu'une chose naît, elle porte déjà en soi son caractère périssable. Ceci signifie que la cause qui les a produites se transforme  à chaque instant en cause de leur destruction.

    Couverture de La grande paix de l’esprit
    page(s) 71