penser

Extraits étiquetés avec : penser

  • Tout voir et tout entendre à la fois

    Il s'agit d'affoler votre manière habituelle d'appréhender le monde, de vous empêcher de vous focaliser sur un objet, de ne pas vous donner le temps de l'analyser et de le décrire ou au contraire de vous y rendre attentif de telle sorte que le contexte soit exclu et que vous ne puissiez plus rien voir ni rien entendre, mais tout voir et tout entendre à la fois. Ou vous faire penser à tellement de choses sans projet et sans intention que vous ne puissiez plus penser à rien. Briser et faire voler en éclats la perception expérimentée tous les jours.

    Couverture de Jamais contre, d’abord
    page(s) 332 (Il suffit d'un geste)
  • Ne pas entraver par des vouloirs ou des pensées intempestives

    Certes l'imagination est sollicitée par l'expérience, mais si l'on veut bien faire appel au pouvoir créateur qui, lui, est par tous reconnu, les matériaux de souvenirs et de savoir-faire à travers lesquels elle s'exprimera diront toujours le style singulier de la personne, mais ce ne sera jamais dans la monotonie. Elle reprend en compte et en charge tout l'apport de la sensorialité, de la mémoire des représentations et des savoir-faire pour que ce pouvoir s'étende aux mouvements du corps. Il suffit de revenir à elle dans le retrait et de lui laisser l'initiative, de ne pas l'entraver par des vouloirs ou des pensées intempestives, pour que l'acte imaginé par l'esprit et le corps soit déjà accompli.

    Couverture de Jamais contre, d’abord
    page(s) 146 (La fin de la plainte)
  • Le toucher continu de l'espace existant

    [L]e trop-plein de sentir crée le vide de la pensée discursive et c'est cela qui angoisse. Mais ce vide de la pensée discursive, et ce vide de toute représentation, de toute image deviennent le commencement d'une pensée qui est action. L'expérience du trop-plein de sensations, comme toucher continu de l'espace existant, permet d'appréhender le réel dans son ensemble, dans sa complexité et sa configuration vivante, dans le principe de son organisation active et dans ce qui lui fait obstacle. C'est de là que les possibles surgiront. L'inspiration n'est alors rien d'autre que cette naissance d'une harmonie, soudaine parce qu'elle n'est pas prévue par la conscience claire, impérieuse parce qu'elle recompose les éléments constitutifs de notre rapport au réel.

    Couverture de Jamais contre, d’abord
    page(s) 84 (La fin de la plainte)
  • Commencer à penser et à aimer

    Maintenant que tout est détruit nous pouvons enfin commencer à penser et à aimer.

    Couverture de Les ruines du ciel
    page(s) 146