sans attente

Extraits étiquetés avec : sans attente

  • La vie même

    La méditation ne vise à rien, elle ne permet d'atteindre aucun but. On ne recherche pas plus les expériences agréables que désagréables, on prête attention à tout ce qui est. Dans un monde où tout est marqué par un rapport utilitaire, elle semble inutile. Ne soyons pas surpris : tout ce qui est vraiment important est marqué du même sceau. Quand nous sommes profondément amoureux, à quoi cela sert-il ? Écouter un morceau de musique, à quoi cela sert-il ?

    Ce qui ordonne une existence, ce qui la situe à son équilibre et ne repose sur aucun projet, est la vie même.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 321
  • Lâché prise

    J'ai porté mon regard vers le sud,
    J'ai vu des entrelacs d'arcs-en-ciel,
    J'ai pensé que les phénomènes
    Sont à la fois vides et apparents.
    J'ai connu une expérience non duelle :
    La clarté naturelle, tout à fait libre
    De néant et d'éternité.
    Libre de l'espoir du fruit
    Et de la peur de l'échec.
    J'ai lâché prise.

    Shabkar

    Couverture d'Un voyage immobile
  • La méditation ne se consomme pas

    Les gens sont souvent surpris quand ils découvrent qu'il n'est pas facile de méditer. Vu de l'extérieur, cela semble tellement simple : on s'assoit sur un coussin et on observe sa respiration. Que pourrait-il y avoir de difficile à cela ? La difficulté vient du fait que nous ne sommes aucunement préparés à ce genre d'exercice […] dans la société de consommation dans laquelle nous vivons. Or, la méditation ne relève pas de la consommation – il n'y a rien à acheter, à vendre ou à organiser dans la méditation. Mais la plupart des gens ne changent pas d'attitude quand ils méditent… et cela ne fonctionne pas.

    Couverture de Et s’il suffisait d’être présent…
    page(s) 53
  • Cesser de chercher un refuge

    La concentration amène le savoir ou les pouvoirs, mais non la vision intuitive, laquelle ne peut être « sollicitée » ; elle se lève spontanément dès lors que la vigilance passive a transpercé les voiles de l'ignorance de part en part. Lorsque l'esprit conditionné accepte de renoncer à ses accumulations et, que sans mobile aucun il parvient à l'Inconditionné, il cesse de chercher un refuge et s'ouvre au flot de la vision intuitive, renouvelant son contenu d'instant en instant.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 10
  • Travailler avec l'ennui

    L'ennui est également un important empêchement à la pratique de la méditation. Quand on médite, il arrive que le contenu du vécu ne soit ni particulièrement plaisant, ni particulièrement déplaisant, alors on s'impatiente. Lorsque l'impatience ou l'agitation font leur apparition, il convient de leur donner son attention. De cette façon, c'est vraiment l'expérience subjective qui devient l'objet de méditation. L'on n'est pas dans l'expectative d'une chose ou d'une autre, on est dans un mouvement d'attention totale. Et cela est différent de l'état de concentration, car l'attention suit ce qui se lève dans l'esprit sans s'y figer.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 9-10
  • Tout est parfaitement manifesté

    L'enseignement du zen n'est pas un enseignement ésotérique visant à révéler peu à peu une vérité cachée. Tout est parfaitement manifesté, révélé ici et maintenant en nous-mêmes et en toutes choses. Le choc de la rencontre avec zazen est de réaliser cela intimement, intuitivement sans y mettre des mots, des explications.

    Mais souvent, malgré cette révélation ou cette intuition, on continue à agir et à vivre comme s'il y avait autre chose d'important à atteindre. On est toujours à la poursuite d'un ailleurs, d'un au-delà comme si on croyait qu'un secret se trouve caché au fond d'un livre, d'un enseignement ou d'une pratique autre.

    Couverture de Manuel de méditation zen
    page(s) 11
  • Juste être assis et ne rien faire

    Si l'on explique zazen à quelqu'un qui ne pratique pas, et que l'on dit qu'il s'agit d'être simplement assis et de ne rien faire, cette pratique peut paraître très ennuyeuse, monotone, sans grand intérêt. Abordé du point de vue de notre ego, zazen est ainsi : comme une sorte de perte de temps alors que l'on pourrait faire tant de choses utiles pour notre vie.

    Mais lorsque l'on s'assoit et que l'on investit vraiment dans l'assise de zazen, c'est-à-dire que l'on met toute son attention et son énergie à n'être que simplement assis sans poursuivre quoi que ce soit, sans non plus rejeter quoi que ce soit, d'un seul coup notre esprit change complètement. C'est une complète révolution par rapport à notre manière habituelle de fonctionner, toujours tournée vers des objets soit extérieurs – des actions, des choses à faire – ou même des objets intérieurs, des pensées, des sentiments, des émotions…

    Ordinairement, on est toujours très occupé, mais lorsque l'on entre dans le dojo et que l'on s'assoit en zazen on n'est plus occupé que par une seule chose : être simplement assis. Et on se laisse dépouiller par zazen de toute autre préoccupation, de tout autre attachement. Et là, au lieu de s'ennuyer, on découvre une manière d'être au monde totalement nouvelle, différente. On est complètement libéré de l'attachement aux objets, aux êtres, aux choses extérieures et on réalise que l'on peut être parfaitement heureux, calme et libre, en étant juste simplement assis. Car être simplement assis veut dire que nous n'avons pas besoin d'ajouter quoi que ce soit au fait très simple, presque nu, d'être là, avec tout ce qui nous entoure, simplement un avec ce qui est. Et que cela suffit, c'est la grande libération de zazen.

    Cela ne veut pas dire que nous ne ferons plus rien dans la vie que zazen mais que ce que l'on fait dans la vie, si notre vie est enracinée dans zazen, devient une sorte d'expression de ce zazen, c'est-à-dire l'expression d'une simple présence au monde, dépouillée de toute forme d'avidité et donc de choix, de rejet. Cela veut dire réaliser une très grande liberté intérieure qui permet de s'investir dans des actions et des relations, mais avec un esprit désintéressé.

    Couverture de Manuel de méditation zen
    page(s) 8-9
  • Il n'y a rien à obtenir

    Quel que soit leur style […] tous les maîtres zen répètent à l'unisson une même phrase : il n'y a rien à obtenir de cette pratique de méditation. […] [P]lus l'adepte tente de se libérer, plus il s'enchaîne.

    Couverture de S’asseoir tout simplement
    page(s) 9
  • Méditer sans objet

    Nous devons commencer sans espérer aucune espèce de récompense ou de rétribution ; il ne doit y avoir de notre part aucun effort de réalisation, aucune tentative ni intention d'accomplir quoi que ce soit. Mais alors, pensera-t-on, s'il n'y a pas d'objectif précis, si l'on ne vise rien et s'il n'y a rien à atteindre, ce doit être assez ennuyeux et lassant ? Est-ce que ce n'est pas un peu comme de n'être nulle part ?

    Justement, c'est toute l'affaire en entier. Voyez-vous, d'habitude nous faisons les choses pour une raison, parce que nous voulons accomplir, réaliser quelque chose ; nous ne faisons jamais rien sans penser parce que. On part en congé parce qu'on veut se détendre, se reposer ; on va faire ceci ou cela parce qu'on croit que ce sera amusant, intéressant, utile, etc. Chacun de nos gestes, chacun de nos actes, chacun de nos pas : tout est conditionné de la sorte par l'ego. Rien ne se fait jamais sans que cela se rapporte directement à cette illusoire notion du « moi », de ce « je » qui n'a même pas pu être questionné. C'est autour de cela que tout est construit, et tout commence toujours avec un parce que, un à cause de.

    Aussi est-ce là toute la question. Méditer sans objet, sans intention ni projet peut sembler ennuyeux, mais la vérité est que nous n'avons pas le courage de nous y risquer pour voir ce que cela donne, pas assez de courage pour essayer tout simplement. Et ce courage, d'une manière ou de l'autre, il faut qu'on l'ait.

    Couverture de Méditation et action
    page(s) 153-154
  • Guérir de l'avidité

    Un véritable maître [est] quelqu'un qui transmet la manière juste de pratiquer et l'expérience de la pratique afin que cette pratique reste une pratique d'éveil, de libération et ne devienne pas une sorte d'exercice en vue d'obtenir quelque chose. Ceci ne ferait que nourrir l'avidité. Zazen nous guérit à la racine de ce qui cause l'avidité, c'est-à-dire le sentiment qu'il nous manque quelque chose et que l'on cherche désespérément à acquérir.

    Couverture de Manuel de méditation zen
  • L'amour bienveillant versus l'amour étroit

    L'amour bienveillant ne s'obtient pas par une négociation ou un échange. Le désir dit : « Je t'aimerai, je m'occuperai de toi, je t'offrirai ci ou ça tant que tu répondras à mes attentes et satisfera mes besoins. » Dans ce genre de marché, nos sentiments d'amour se restreignent aux personnes que l'on apprécie parce qu'elles nous donnent ce que l'on attend. On aime quelqu'un, puis il nous déçoit, et on ne l'aime plus. Cette forme d'amour limitée se fonde sur le désir et l'attachement.

    Couverture de L'amour qui guérit
    page(s) 84
  • Se contenter d'être

    Sur certaines autoroutes françaises, j'ai lu l'injonction : Restez zen. Pour moi, le zen, c'est se contenter d'être. Il ne s'agit pas d'essayer d'être quoi que ce soit. Alors essayer d'être zen, c'est déjà un très mauvais départ.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 112
  • La véritable détente

    [I]l ne s'agit pas de se fixer un objectif : « C'est cela, la véritable détente. » Sinon, inévitablement, dès que je dis : « Bon sang, je ne suis pas détendu », je me tends encore plus. C'est cela qui est beau dans la méditation zen : que la détente advienne malgré moi. Celle-ci est alors le fruit d'une authentique et vraie rencontre.

    Couverture du Petit traité de l’abandon
    page(s) 54
  • Un bon début

    Un bon début consiste à abandonner l'espoir même de trouver une clé à l'énigme, mieux encore de quitter la peur de s'égarer.

    Couverture de Où cours-tu ?
    page(s) 50
  • La paix en soi

    Si vous prenez l'habitude d'une fréquentation quotidienne du cœur de votre être au sein d'une méditation ou d'une promenade dans la nature, alors vous aurez moins de risque de disparaître à vos propres yeux pendant des semaines entières. Chaque jour, votre rituel vous ramènera à l'essentiel.

    Où conduit la voie de l'autonomie ? Vers la paix en soi. Il s'agit d'un état de satisfaction et de plénitude où l'on vit dans la liberté de ne rien attendre des autres ou de quoi que ce soit. Ainsi on goûte à la présence et l'on est nourri par la présence, la présence à l'être, la présence à soi-même, la présence à l'existence. Cette présence calme devient un état intérieur qui peut se transporter dans toutes les situations, même celles où il y a du bruit et de l'effervescence.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 281-282
  • La route semble longue

    [L]a route lui semble longue parce qu'elle a un but précis. Elle projette son bonheur dans une sorte d'extinction du moi et de tout attachement au monde. Alors sa méditation se transforme en attente au lieu d'être une arrivée.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 266
  • Participation à l'univers

    La méditation permet de retrouver de l'intérieur une sensation de participation à l'univers et, par conséquent, de se détendre profondément. À une condition cependant : ne rien rechercher d'autre que cette saveur de l'existence.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 208
  • L’effort sans désir

    C’est seulement l’effort sans désir (non attaché à un objet) qui enferme infailliblement une récompense.

    Couverture de La pesanteur et la grâce
    page(s) 135
  • Trop performant pour être libre

    Se pour[rr]ait-il que nos vies de couple, nos amitiés, nos familles, nos professions [s'alourdissent] tout simplement parce que nous [sommes] sans cesse dans l'attente de résultats, et que cette tension vers la performance soit devenue si grave et si sérieuse que nous y [avons] enseveli toute légèreté, tout sens du jeu et toute liberté ?

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 179
  • Le meilleur de soi

    Étrangère à toute idée de performance ou de comparaison, l'expression le meilleur de soi désigne la partie vivante de nous, celle qui existe tout naturellement et tout simplement sans attente de résultat. Au-delà des difficultés de la vie personnelle, il y a une partie bonne, joyeuse et amoureuse en chaque personne. Il n'est besoin de faire ni prouesses ni courbettes pour entrer en contact avec elle. Cette partie est toujours là et nous attend patiemment. Elle est la part la plus belle et la plus large de soi, comme un terrain vierge qui n'aurait pas été touché par les vicissitudes de l'existence.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 14