non-violence

Extraits étiquetés avec : non-violence

  • En deçà de toute réactivité affective, vide de toute intentionnalité

    [S]i, vous branchant sur la seule incitation naturelle, vous vous retranchez en deçà de toute réactivité affective, autrui n'aura plus prise sur vous ; de même que, si vous vous évidez de toute intentionnalité, autrui ne saura vous en vouloir […]

    Car c'est au niveau du moi volitif-affectif que naît le conflit ; une fois ce stade dépassé, ou plutôt une fois que vous aurez su régresser en vous-même en deçà de lui, vous pourrez obtenir indéfiniment des autres, sans avoir à forcer, et vous prémunir de leur agression, puisqu'ils ne songeront même plus à vous affronter.

    Couverture de Nourrir sa vie
    page(s) 53-54
  • Lorsque nous réprimons notre douleur

    Malheureusement, certaines familles adoptent le même genre de fonctionnement [celui de la violence psychologique qu'exercent certains régimes politiques autoritaires]. Par exemple, dans certaines cultures, les pères et toute la société apprennent aux garçons qu'« un homme ne pleure pas ». Dès leur plus jeune âge, les garçons se trouvent contraints de réprimer leurs sentiments, ce qui est une autre forme de violence, plus subtile. La souffrance est le lot de tous les êtres humains. Nous avons tous le droit de ressentir ce que nous ressentons et, au besoin, d'exprimer notre souffrance. Personne ne devrait se voir refuser le droit de pleurer. En refoulant nos sentiments, nous nous exposons à des maladies parfois très graves.

    Lorsque nous réprimons notre douleur, lorsque nous nions sa réalité, c'est une forme de violence que nous nous infligeons. Sur ce plan, la non-violence consiste à rester présent à soi-même, et à reconnaître la réalité de sa souffrance ou de son désespoir. Il ne s'agit pas de lutter contre nos sentiments ou de les refouler. Il faut les reconnaître, les accueillir et les transformer.

    Couverture de Esprit d’amour, esprit de paix
    page(s) 28
  • La nature de la paix

    [I]l faut d'abord garder son calme, pour avoir une perception claire de la situation, de ce qui est, et de ce qui n'est pas ; puis il faut s'éveiller et agir avec courage. La paix n'est pas seulement l'absence de violence. Il s'agit plutôt de cultiver la compréhension, la vision profonde des choses et la compassion, alliée à l'action juste. La paix est la pratique de la vision profonde, de l'attention constante portée à nos pensées, à nos actions et à leurs conséquences. La pleine conscience est à la fois simple et profonde. Lorsque nous la cultivons au quotidien, ainsi que la compassion, nous faisons reculer la violence, jour après jour. Nous exerçons une influence positive sur notre famille, nos amis et toute la société.

    Couverture de Esprit d’amour, esprit de paix
    page(s) 12
  • L’effacement

    Face au questionnement métaphysique, le Bouddha demeure sans parti pris car la sagesse adapte sa réponse pour aider l'esprit qui questionne à s'extraire du doute négatif, de l'opacité et de la torpeur. L'attitude sans parti pris consiste à ne s'attacher à aucune position intellectuelle, à demeurer sans position arrêtée, à ne rien figer dans des représentations mentales, pour ne pas se laisser posséder par des idées et manipuler par le mental discursif. Ainsi permet-elle de se soustraire aux querelles stériles et aux bavardages. Aucune idée n'est privilégiée au détriment des autres. Aucune idée n'est posée comme définitive. Cette attitude est aussi une expression de non-violence fondamentale et d'amour infini. Le Bouddha n'impose rien et ne s'impose pas. Il s’efface.

    Couverture de Le grand livre du bouddhisme
    page(s) 503-504