Ce à quoi nous tenons

Propositions pour une écologie pragmatique
La découverte, 2011
14 cm x 20 cm, 240 pages
La découverte, 2019


Couverture de Ce à quoi nous tenons
Couverture originale de Ce à quoi nous tenons

Extraits de l'ouvrage

• Disqualifier, détruire et maltraiter

La « nature » est un outil conceptuel qui a toujours été mobilisé pour disqualifier, détruire et maltraiter les non-humains comme les humains, et critiquer cet usage ne suffit pas à en désamorcer les effets.

page(s) 11
• Un art des conséquences

La philosophie pragmatiste est un art des conséquences qui s’intéresse aux effets que ses propositions induisent pour en vérifier la véracité.

page(s) 12
• La dimension morale d’un être

La dimension morale d’un être advient à partir d’une certaine façon d’être bien traité par autrui, d’une façon qu’autrui peut avoir de s’adresser à un tiers.

page(s) 32
• Indispensable expérience

[S]ans observation des faits – c’est-à-dire sans expérience – le philosophe moral vit dans un « univers hypothétique ».

page(s) 46
• Bien traiter un tiers

[O]n ne peut espérer ni prétendre bien traiter un tiers sans s’intéresser à lui ni faire l’effort d’apprendre de l’expérience.

page(s) 47
• La vie morale la plus élevée

« La vie morale la plus élevée [non moraliste] consiste en tout temps, à briser les règles établies lorsqu’elles sont devenus trop étroites pour les besoins présents. » William James

page(s) 55
• Attention scrupuleuse au changement

[L]es propositions morales écologiques ne peuvent être formulées une fois pour toutes, sauf à tomber dans une posture moraliste. James appelle cette attention scrupuleuse au changement le fait de maintenir « portes et fenêtres ouvertes ».

page(s) 64

Quatrième de couverture

Avec la crise écologique, l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les forêts qui nous entourent ne sont plus des choses qui vont de soi et que l’on peut traiter avec indifférence. Nous découvrons qu’elles ne sont plus des ressources inépuisables ni des ressources tout court au sens de simples moyens au service de nos propres fins.

Nous n’en avons donc pas fini avec la morale. Mais fabriquer une morale qui inclue les relations que les humains entretiennent avec les animaux, les montagnes, les océans, le climat, etc. implique de nouvelles propositions. Celles-ci ne peuvent pas être la simple déclinaison de principes universels fondés a priori, mais elles doivent s’appuyer sur les multiples expérimentations en cours, engagées aussi bien par des scientifiques que des éleveurs, des économistes, des patients ou encore des activistes se mêlant souvent de ce qui n’est pas censé les regarder.

En s’attachant à décrire au plus près ce à quoi nous tenons et non à prescrire ce qu’il faudrait faire, sans jamais séparer ce souci moral de ses conséquences politiques, Émilie Hache explore de nouvelles façons de prendre en compte ces différents êtres. Elle propose ainsi une approche pragmatiste des questions écologiques : il s’agit en effet d’apprendre à élaborer des compromis afin de se donner une chance de construire un monde commun, exigeant de ne pas s’arrêter à la question : « Qui est responsable ? », mais d’en accepter une autre, bien plus difficile : « Comment répondre ? »