Le meilleur de soi

Robert Laffont, 2007
15 cm x 24 cm, 310 pages
J’ai lu, 2009


Couverture de Le meilleur de soi
Couverture poche de Le meilleur de soi

Extraits de l'ouvrage

• L'autonomie

La perspective de l'autonomie n'a rien à voir avec l'absence de peurs ou de besoins, pas du tout. Elle a à voir avec un relâchement de la sujétion à ces peurs et à ces besoins. Autrement dit, c'est la force de contrainte qui est en jeu. L'autonomie est dans la liberté de choix par rapport à cette force de contrainte.

Ce n'est pas grave d'éprouver de la peur ou, par exemple, la tentation du pouvoir. Mais il est nécessaire de le reconnaître pour être en mesure de concevoir une autre voie. Il est normal qu'il y ait des réflexes conditionnés. Il ne faut pas se juger pour cela. Chaque fois que nous le réalisons, nous avons une occasion d'exercer notre maîtrise intérieure.

page(s) 282
• L'esclave, le disciple ou le maître

Si j'ai pris l'habitude d'une fréquentation quotidienne du cœur de mon être au cours d'une méditation ou d'une promenade dans la nature, c'est parce que mon rituel me ramène à l'essentiel. Il se peut qu'à l'occasion je ne sois pas capable d'entrer en contact avec moi-même et que je vive mes minutes de méditation comme un calvaire. Ces fois-là, il n'y a pas de maître à bord. Cependant, celui-ci n'est pas remplacé automatiquement par un esclave inconscient. La position intermédiaire entre le personnage inconscient et le maître de la vie est celle du disciple qui a le pouvoir d'observer la difficulté, de la laisser résonner en lui et de la comprendre peu à peu. Puis, tranquillement, il la dépasse.

L'esclave – celui qui est victime de tout – n'est pas conscient des déchirements, des tourments et du conflit qui font rage en lui […]. Et parce qu'il n'en est pas conscient, il en souffre aveuglément. Le disciple, lui, est conscient de la véritable ombre de l'être et cette conscience a pour effet d'atténuer en partie les conséquences désastreuses du conflit.

page(s) 283
• Pratiquer chaque jour

On ne devient maître qu'à partir de ce que l'on pratique chaque jour. Cela vaut aussi bien pour la maîtrise de nos états intérieurs que pour la maîtrise d'un instrument.

page(s) 284
• Le poids qui nous alourdit

Le poids qui nous alourdit est aussi léger qu'une plume. Il n'est pas plus lourd qu'une respiration. Il n'a pas plus de poids que la lourdeur d'un regard. Ce qui le rend lourd est notre croyance en nos drames, en nos désirs et en nos chaînes, qui sont autant de raisons que nous inventons pour limiter notre liberté parce qu'elle nous fait trop peur. En fait, le changement n'est pas plus lourd que la prochaine pensée, car ce sont nos pensées qui définissent notre réalité.

page(s) 288
• C'est déjà là, en vous

En réalité, nous sommes comblé, comblé à tout moment, comblé complètement. Voilà ce qui est profondément intolérable. Nous refusons ce contentement et inventons l'histoire de notre disette. Nous inventons la guerre pour crier l'injustice de notre situation. Toutefois, chaque rayon de lumière nous nourrit, chaque respiration nous purifie, chaque verre d'eau nous structure et nous redonne l'information essentielle. Chaque pensée nous crée.

Tout est là, il n'y a qu'à goûter, à savourer. Le bonheur, l'extase et la joie vous attendent. Vous n'avez rien à faire pour mériter cela. C'est déjà là, en vous.

page(s) 289
• L'existence pure

Lorsque l'être est paisible, il scintille comme la fleur d'eau à la surface du lac et ce scintillement est perçu subtilement par ceux qui l'entourent. Il les apaise et il les attire à soi. Lorsque l'être se repose dans sa puissance intérieure, calme et détendu, faisant l'expérience de l'existence pure, il rassure son environnement et il trouve dans cette dégustation nombre de réponses.

page(s) 292
• Tout est parfait

Chaque revendication est une prétention qui referme la porte de l'extase naturelle, qui verrouille la grille de la béatitude et qui empêche l'accès au meilleur de soi.

Je n'ai rien à redire à tout ce qui m'arrive parce que tout y est parfait. Que j'étouffe dans le manque ou dans l'abondance, tout est parfait. Tout est parfait dans le sens que j'ai sans cesse accès à l'information nécessaire pour me comprendre et lever les obstacles qui entravent ma route. Parce que ma vie est le reflet de ces entraves, comme elle est le reflet de ce qui a été dénoué.

page(s) 293
• Parfaite création

Votre vie actuelle est une parfaite création. Tout y est parfaitement juste, un parfait miroir de votre cheminement dans la création de vous-même. Votre existence est une création pure où n'entrent nulle vicissitude et nulle pollution. Si vous n'aimez pas ce que vous voyez, vous pouvez changer.

Comme des gens sculptent leur image corporelle, vous pouvez sculpter votre univers intérieur.

La condition de cette œuvre est que vous acceptiez tout ce que vous êtes et tout ce qu'il y a dans le monde sans jugement. Parce que vous êtes ce monde et cette humanité, dans tous ses travers et dans toutes ses lumières.

page(s) 293
• Tout retrouve son sens

Finalement, la joie vient lorsque, attaché à donner le meilleur de soi, on s’applique de tout son cœur à exprimer la beauté des êtres et de l’univers dans lequel nous vivons. Alors, tout retrouve son sens et notre vie nous semble non seulement utile à soi et aux autres, mais à la vie elle-même.

page(s) 298
• La personnalité

Le pendant psychique des cuirasses corporelles s'appelle la personnalité. Si la formation des cuirasses se révèle la grande responsable de la contraction de la force de vie, notre identification inconsciente à la personnalité est la principale raison du maintien de ces contractions dans le temps.

page(s) 47

Quatrième de couverture

Trop souvent, notre image de nous-même est enfouie dans un fatras de jugements négatifs et de doutes. Et pourtant, le meilleur reste à venir…

Dans son nouveau livre, Guy Corneau nous invite à redécouvrir nos aspirations profondes. C'est comme une grille que l'on ouvre sur le plus beau des jardins : celui qui vit caché à l'intérieur de nous et ne demande pour s'épanouir que la lumière de notre attention.

Lequel d'entre nous n'a pas eu de ces bagarres qui semblent se répéter sans cesse dans la vie amoureuse, professionnelle ou amicale ? De ces discussions qui paraissent n'avoir aucun sens et ne débouchent sur rien ? Guy Corneau nous apprend à saisir ces moments comme autant d'occasions qui nous sont offertes de nous comprendre. Mieux, il nous propose un véritable itinéraire vers l'épanouissement personnel.

Notre vie dans son apparente banalité nous offre, en réalité, de nombreuses situations qui nous permettent d'accéder à ce « meilleur de soi » où nous exprimons enfin – et joyeusement – les possibilités qui somnolaient en nous. Nous ne sommes pas tous des Picasso et des Mozart ; mais chacun d'entre nous peut faire une place à sa pulsion de création, sous la forme qui lui convient. Loin des angoisses de la frustration et de l'obsession de la performance, cet élan est la clef de la liberté.