Avant de s'engager sur la voie, les individus, dans chacune de leurs actions, ne sont motivés que par des désirs égocentriques d'acquérir bien-être, pouvoir, réputation, etc., c'est-à-dire d'avoir du plaisir et d'échapper à la souffrance. Mais ils se rendent rarement compte que la ruée pour le bien-être, le pouvoir et tout autre désir mondain ne leur donnera jamais satisfaction. Cette poursuite éperdue est ce que les bouddhistes nomment la condition du saṃsāra – terme sanskrit signifiant « décrire un cercle ».
Le perpetuum mobile de la vie mondaine nous voit passer d'une situation à une autre, d'une humeur à une autre, désirer un objet, l'acquérir et en jouir, passer de la saturation au rejet, puis à la frustration pour nous retrouver au point de départ, boucler la boucle, et suivre toujours le même processus encore et encore.