Pour une métamorphose de l’esprit

La Table Ronde, 2001 , traduit en 2006
14 cm x 24 cm, 340 pages
Pocket, 2008


Couverture de Pour une métamorphose de l’esprit
Couverture poche de Pour une métamorphose de l’esprit

Extraits de l'ouvrage

• Transmission des graines négatives

Le saṃsāra est le cycle de la souffrance, le monde de ceux qui vivent dans l'ignorance. Il est difficile de s'extraire de ce cycle. Nos parents ont souffert et ils nous ont transmis les graines négatives de cette souffrance. Si nous ne reconnaissons pas et ne transformons pas les graines négatives dans notre conscience, nous les transmettrons à nos enfants. Cette transmission constante de peur et de souffrance actionne le cycle du saṃsāra.

page(s) 39
• La graine de l'éveil

Le nirvāna signifie la stabilité, la liberté et la cessation du cycle de la souffrance (saṃsāra). L'Éveil ne vient pas de l'extérieur ; ce n'est pas quelque chose qui nous est donné, pas même par un bouddha. La graine de l'Éveil est déjà dans notre conscience. C'est notre nature de bouddha – la qualité inhérente de l'esprit éveillé que nous possédons tous et qui a seulement besoin d'être nourrie.

page(s) 40
• Arroser les graines avec discernement

Si nous aimons une personne, nous essayons de reconnaître les graines positives qui sont en elle et de les arroser avec des actes et des paroles aimants. Les graines de bonheur poussent mieux quand elles sont arrosées, tandis que les graines de souffrance perdent de leur force quand elles ne sont pas arrosées par des actes et des paroles blessants.

page(s) 40
• Mots, images : autant de graines

Chaque nom que nous avons assigné à un phénomène, chaque mot que nous avons appris, est conservé sous la forme d'une graine dans notre conscience. Ces graines génèrent d'autres graines en nous, appelées « images ». […]

Elles peuvent être de pures créations de notre imagination, mais nous ne pouvons pas voir la frontière entre la réalité et nos perceptions erronées.

page(s) 42
• La connaissance véritable est perception directe

Nous nous servons de mots pour désigner une chose – un objet ou un concept – mais ces mots ne correspondent pas forcément à la « vérité » de cette chose qui ne peut être connue qu'à travers une perception directe de la réalité. Dans notre vie quotidienne, nous avons rarement des perceptions directes. Nous inventons, imaginons et créons des perceptions à partir des graines d'images qui sont présentes dans notre conscience du tréfonds. […]

Nous pratiquons la méditation pour entraîner l'esprit à la perception directe, à la perception correcte.

page(s) 43
• Les trois domaines d'existence

En bref, les domaines d'existence (dhatu) sont les trois mondes du désir (kamadhatu), de la forme (rūpadhatu) et du sans-forme (arūpadhatu).

Nous sommes dans le monde du désir quand nous touchons la présence de l'avidité, de la colère, de l'arrogance et de l'illusion. Les êtres qui vivent dans ce monde souffrent beaucoup car ils ne cessent de courir après quelque chose.

Quand nous choisissons de vivre simplement et d'abandonner un peu de notre avidité, nous sommes dans le monde de la forme. Dans ce monde, nous souffrons moins et nous pouvons connaître un peu de bonheur.

Dans le troisième monde, celui du sans-forme, la matérialité est absente. Seule l'énergie est présente, et cette énergie se manifeste dans notre esprit, notre colère, notre souffrance, etc. La vie continue mais il n'y a pas de perception de la forme.

page(s) 46-47
• Transmission des graines au fil des générations

Bon nombre de nos capacités, de nos manières et de nos caractéristiques physiques, ainsi que de nos valeurs, nous ont été transmises par nos ancêtres. Au cours de notre vie, si les conditions de leur manifestation sont favorables, certaines de ces graines vont se manifester. D'autres graines ne se manifesteront pas au cours de notre vie mais nous les transmettrons à nos enfants, qui vont eux-mêmes les transmettre à leurs enfants.

page(s) 50

Quatrième de couverture

Comment trouver la joie, la libération, la paix ? « Quand nous comprenons le fonctionnement de l'esprit, la pratique devient facile », disait le grand maître zen vletnamien du douzième siècle, Thuong Chien. C'est en saisissant la nature de la conscience que nous pouvons changer.

Comment méditer ? C'est en méditant que le Bouddha a atteint la parfaite maîtrise de l'esprit. C'est la méditation que, depuis des siècles, ses disciples apprennent à pratiquer. C'est en méditant qu'ils parviennent à leur tour à se transformer.

Comment cheminer sur la voie ? En portant sur la psychologie traditionnelle, ce nouveau livre de Thich Nhat Hanh donne des clés concrètes. Ces cinquante stances s'appuient, en effet, sur les trois plus importants courants de la pensée bouddhique en Inde, et nous permettent de mieux comprendre les œuvres classiques. Elles constituent surtout une carte susceptible de nous guider.