intrépidité

Extraits étiquetés avec : intrépidité

  • Le non-agir, domaine de la vraie méditation

    [Les pratiquants doivent être] armés d'une volonté implicite, voire intrépide, d'explorer le paysage intérieur de l'esprit et du corps, et le royaume de ce que les anciens taoïstes chinois et les maîtres Chan appelaient le non-agir, le domaine de la vraie méditation, au sein duquel il semble que rien ou pas grand-chose ne se passe ni ne se fait, mais où, dans le même temps, rien d'important n'est négligé, permettant ainsi à cette mystérieuse énergie d'un non-agir ouvert et conscient de se manifester de façons remarquables dans le monde de l'agir.

    Couverture de L’éveil des sens
    page(s) 25
  • La seule force : la nudité la plus entière

    Même si nous nous sentons perdus devant ce qui nous apparaît comme une énigme, il nous faut y demeurer. C'est le seul sol possible pour entendre le tantra – c'est un sol qui ne dépend de rien pour être. […]

    Parce qu'il s'appuie sur cette dimension d'être qui se manifeste, à première vue, comme absence complète de sécurité, le tantra peut sembler fou.

    Pour lui, la seule vraie solidité est celle qui n'est ni solide, ni non solide : l'ouverture que rien ne peut menacer, comme le ciel qu'une flèche ne peut pas percer mais juste traverser. La seule force est celle qui n'est ni force ni faiblesse : la nudité la plus entière. La seule vraie paix est celle qui ne s'oppose pas à la guerre.

    La conviction et la confiance qui en découlent expliquent le ton si singulier du tantra que nous pouvons nommer pour l'heure : son intrépidité. Le tantra ne vise rien, ne recherche pas l'Éveil ou la découverte de la vérité. Il est à l'écoute de la continuité qui coule à travers la sagesse comme à travers la confusion et cela lui donne une assurance magnifique.

    Couverture de Introduction au tantra bouddhique
    page(s) 25-26