Nous pensons qu'en nous protégeant de la souffrance nous agissons avec bienveillance envers nous-mêmes. En fait, nous ne faisons que devenir plus couards, plus endurcis et plus aliénés. Nous nous sentons comme séparés du tout. Cette séparation devient comme une prison qui nous limite à nos espoirs et à nos peurs personnels et au souci exclusif de nos proches. Curieusement, si notre objectif principal est d'essayer de nous protéger de l'inconfort de notre vie, nous souffrons. Et pourtant, quand nous ne nous renfermons pas et que nous laissons notre cœur se briser, nous découvrons notre parenté avec tous les êtres.
Sa Sainteté le Dalaï-Lama définit deux catégories d'égoïstes : ceux qui sont avisés et ceux qui ne le sont pas. Les égoïstes malavisés ne pensent qu'à eux-mêmes et aboutissent à la confusion et la douleur. Les égoïstes avisés savent que la meilleure chose qui puisse leur arriver c'est d'être présents aux autres. Par conséquent, ils connaissent la joie.