indifférence

Extraits étiquetés avec : indifférence

  • Indifférence à la vie

    Ce à quoi je n'accroche pas, autrement dit, parce que cela toujours est pareil, toujours déjà là, me reste inconnu, mais à mon insu, sans que je commence de soupçonner son étrangeté[. J]e ne commence pas de le rencontrer : ne le rencontrant pas, cela ne me résiste pas ; et n'y suspectant pas de résistance, je le laisse sombrer de soi dans l'indifférence. Je suis lassé, sans même me le dire, de ce qu'il y ait du ciel par-delà la fenêtre ou sous mes yeux de la couleur. Et même n'est-on pas lassé d'être en vie ? La vie ma lasse de sa répétition continue qui l'enlise et fait que je ne la perçois plus.

    Couverture de L'inouï
    page(s) 58-59
  • Ne pas gaspiller notre chance

    Pour le moment, aussi imparfaite que puisse paraître notre vie, nous sommes dans des circonstances excellentes. Nous avons l'intelligence, des maîtres et des enseignements à notre disposition, et un minimum de penchant pour l'étude et la méditation. Cependant, certains d'entre nous mourront avant la fin de l'année ; et dans les cinq ans à venir, d'autres seront malades et souffriront tant qu'ils auront du mal à se concentrer sur les enseignements bouddhiques, sans parler de vivre en accord avec eux.

    En outre, nombre d'entre nous se laisseront distraire par des activités mondaines – pendant deux, dix, vingt ans ou durant toute leur vie – et n'auront plus le loisir de se libérer de la rigidité de l'égocentrisme.

    Dans l'avenir, il est possible que les circonstances extérieures telles que la guerre ou la violence deviennent si dominantes que nous n'aurons plus le temps pour une introspection honnête. Cela pourrait vraiment arriver. Nous pouvons également tomber dans le piège du confort excessif. Quand la vie semble si agréable, si luxueuse et douillette, il n'y a pas assez de souffrance pour nous éloigner des séductions des plaisirs terrestres. Endormis par l'autosatisfaction, nous devenons indifférents aux maux de nos semblables.

    Le Bouddha affirme que la naissance humaine est idéale, dotée du juste équilibre entre le plaisir et la souffrance. Reste à ne pas gaspiller cette chance.

    Couverture de Il n’y a plus de temps à perdre
    page(s) 22-23