préverbal

Extraits étiquetés avec : préverbal

  • Au-delà de toute tromperie

    La méditation bouddhique, surtout celle du zen, ne cherche pas expliquer, mais à prêter attention, à prendre conscience, à ne pas négliger, autrement dit à développer une sorte de conscience qui se situe au-dessus et au-delà de toute tromperie par des formules verbales – ou par la surexcitation émotive.

    Couverture de Zen, tao et nirvâna
    page(s) 60
  • Doctrine versus expérience

    Le zen ne peut être jugé convenablement comme une simple doctrine, car, bien qu'il y ait en lui des éléments doctrinaux implicites, ils sont entièrement secondaires par rapport à l'expérience zen inexprimable. […]

    [L]a caractéristique principale du zen est qu'il rejette toute [les] élaborations systématiques afin de revenir, autant que faire se peut, à la base pure, ni énoncée ni expliquée, de l'expérience directe. Expérience directe de quoi ? De la vie même.

    Couverture de Zen, tao et nirvâna
    page(s) 58
  • Au point où le verbe n’existe pas

    Si la phénoménologie de la conscience s'arrêtait au premier instant de la sensation, il n'y aurait pas de théorie bouddhique, car à ce moment infinitésimal de la sensation, la perception du monde correspond à ce que le bouddhisme nomme tathatā, ou «  ainsité ». En ce point de conscience, le verbe n'existe pas encore, aussi le perçu ne porte-t-il pas de nom. Si le perçu ne peut porter de nom, c'est que la discrimination n'est pas encore entrée en branle, l'objet n'est pas séparé du tout, le sujet et l'objet ne forment qu'une seule chose. La conscience, non identifiée, coïncide alors avec l'absolu dans le même temps infinitésimal où elle reflète le phénomène encore non souillé (par le connu).

    Couverture de Zen et connaissance
    page(s) 20