Quatrième de couverture
Au moment où l’humanité s’interroge sur son destin et où l’Église se cherche de nouvelles formes d’adaptation à un monde en complète transformation, Thomas Merton a voulu rappeler aux chrétiens comme aux non-chrétiens que l'avenir de l'homme ne se situe pas seulement au niveau du social mais également du spirituel. Aussi lui paraissait-il impératif d’aller au plus profond de notre être essentiel pour retrouver ce qui, en nous, appartient à l’éternel. Pour y parvenir il s’était tourné depuis longtemps vers les traditions religieuses de l'Asie, notamment le bouddhisme et le taoïsme. Il eut une intuition géniale de leur originalité dont témoignent les études que nous publions dans Zen, tao et nirvāna.
Thomas Merton méditait depuis bon nombre d’années sur les doctrines asiatiques et il est un des rares chrétiens qui ait compris le sens réel du métaphysique en Orient, expérience vécue et non spéculation sur des principes mis au service de la religion. Mort prématurément, il n’a pu accomplir la tâche que l’on attendait de lui. Il nous montre cependant la voie vers laquelle doit s’effectuer la confrontation avec les traditions non chrétiennes pour parvenir à un véritable œcuménisme, celui des âmes et des cœurs que beaucoup appellent ardemment de leurs vœux. De plus, il pensait que le renouveau de l’Église ne se fera qu’au contact vivant avec ces traditions qui seules seront capables de faire naître une nouvelle conscience chrétienne dont il esquisse les contours dans un essai capital au début du livre.
L’auteur
Thomas Merton (1915-1968) fut moine moine cistercien-trappiste de l’abbaye américaine de Gethsemani. Après le concile Vatican II, il s’est impliqué dans le dialogue œcuménique, dialoguant entre autres avec Daisetz Teitaro Suzuki, le dalaï-lama et Thích Nhất Hạnh.