D'une part, vivre est immédiat et même le seul immédiat possible. D'autre part, vivre est à essayer, à conquérir, à tenter – il faut « tenter de vivre ». Il y faut donc une médiation incessante, et d'abord de la pensée qui conduit à dérésigner, désenliser, désaliéner et déréifier la vie.
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Extraits étiquetés avec : penser
Tenter de vivre
page(s) 189Même refus de la non-pensée et de la non-vie
[S]i penser, c'est s'opposer par le travail de la pensée au non-pensé – qu'il soit du donné ou de l'opiné, que ce soit le non-pensé de l'étant du monde ou de l'opinion déjà formée et figée –, penser rejoint de l'intérieur ce qu'est vivre dans son opposition et sa résistance à la non-vie. Un même refus de la non-pensée porte à penser, de la non-vie porte à vivre.
page(s) 163Ce qui reste in-ouï
Inouï nommera […] ce restant – ce qui reste « in-ouï » – parce que demeurant en deçà de notre appréhension qui toujours déjà le recouvre : ce qui échappe au cadrage et captage de la perception, toujours pré-déterminée ; à l'enregistrement et au rangement de la pensée, toujours pré-constituée.
page(s) 24Fausses monnaies de la sagesse et du développement personnel
La floraison contemporaine de la sagesse relève d'un abandon du travail de la pensée, c'est-à-dire de sa nécessaire élaboration, relevant lui-même de ce qui est bien cette fois un déni : déni de ce qu'il faut de patience et de cheminement, de ce qu'il faut traverser d'illusion et d'incompréhension, pour que soit enfin produit de l'intelligible.
De là qu'elle conduise non seulement à un renoncement à l'exigence philosophique, mais également à une démission vis-à-vis du questionnement politique, celui-ci étant une dimension de celle-là ainsi que sa mise en œuvre. Or ce déni est celui du temps présent, sur lui repose l'opinion ou la doxa du jour. Aussi nombre de ceux qui jadis ont été philosophes se convertissent-ils aujourd'hui par facilité, de façon plus ou moins avouée, à cette sous-philosophie et en font commerce. Car c'est là le nouveau marché.
Il faut sonder, en effet, le moment présent pour comprendre les raisons d'un tel succès et pourquoi cette fausse monnaie s'est propagée : la fin proclamée des grandes idéalités projetées (le Progrès – le Salut) lui a laissé le champ libre ; le retrait du religieux et la déception vis-à-vis du politique (dès lors qu'il n'est plus que de positionnement et n'a plus valeur d'engagement) lui confèrent une fonction de substitution : il s'agit là d'un discours à fonction d'alibi, analgésique face à la « crise » qui n'est elle-même que le titre illusoire donné au négatif – non analysé - non assumé – de notre Histoire.
De plus, porteuse de bonne conscience, non d'exigence, une telle « sagesse » n'offre pas non plus de thèses ou de positions avancées permettant de la critiquer. Que dire contre ce rappel que la vie finalement « est belle », qu'il faut songer aux « joies simples » et se désoccuper – si ce n'est se moquer de ces inepties ?
À quoi s'ajoute la complicité des médias favorisant la constitution d'une image en icône de consensualité (photo au sourire béat) et faisant croire, par là, qu'on peut entrer dans la pensée sans plus de difficulté. La « sagesse » s'est muée ainsi en idéologie du « développement personnel » où chacun se raconte avec complaisance – comme si ce prêche et cet anecdotique avaient valeur « indicielle » (pour reprendre l'ancienne notion chinoise), ou bien suffisaient à se constituer en vérité.
Alors que le philosophe n'a garde, qu'on s'en souvienne, de se raconter : « Ceux qui écoutent, non pas moi, mais le discours », logos, disait préventivement le grand Héraclite ; et que la philosophie – faut-il aussi le rappeler ? – ne prêche pas.
Il en résulte ce propos, finalement redondant et sans arête, de la simplicité heureuse mimant la naïveté (« émerveillez-vous de la vie ! »), mélange d'hédonisme et de zénisme dont tout négatif moteur (nég-actif) est évacué et rejouant de façon ampoulée le grand thème d'une fusion avec le cosmique (et prenant à son avantage une tournure initiatique : le voyage, non plus à Katmandou, mais en Corée) – le tout sur un ton d'humilité se doublant d'exhibitionnisme.
Comme si l'on pouvait oublier que le point de départ de la morale, à défaut de « fondement », ne pouvait se trouver dans la bonne intention affirmée, virant si commodément en posture et toujours suspecte de duplicité ; ni non plus dans l'assentiment collectif (le grégaire que dénonçait Nietzsche).
On s'étonnerait, à vrai dire, que notre époque en soit tombée à ce point de niaiserie (doublée de cynisme ?), s'il ne fallait y voir le symptôme d'une raison qui, elle, est de fond et de nouveau philosophique : notre difficulté à redonner un statut consistant, en rapport à la vie, à ce que nous nommons encore, mais de façon si délabrée, du moins si dispersée, l'« expérience ».
page(s) 69-71Le présent est une décision
Non plus seulement je me rends moi-même effectivement présent, présent-présent et non plus présent-absent, c'est-à-dire que je ne laisse plus de l'absence éroder ma présence ou subrepticement la saper ; mais voilà même que j'en viens à surmonter par la pensée une telle opposition – et tel est bien en quoi s'impose la pensée ; c'est-à-dire à quoi hisse l'esprit par sa capacité. Non seulement je ne laisse plus la présence être contaminée par l'absence, mais je résorbe aussi celle-ci dans celle-là. […]
Présence / absence : que restera-t-il en définitive de ce clivage ? N'est-ce pas à l'inertie de l'esprit qu'on doit de les tenir, l'une et l'autre, encore dissociées ? « Penser », en quoi vivre s'accomplit aux yeux des Grecs, est d'en triompher. […]
[L]a métaphysique a été conduite à méconnaître la présence dans sa venue et son surgissement (Anwesung et non plus Anwesenheit) : comme irruption abrupte et faisant événement, non plus conçue selon l'horizontalité d'une étendue temporelle que définirait sa constance, mais éprouvée selon la poussée d'une percée et d'une émergence.
En effet : sous le pesanteur du présent devenu étale de la métaphysique et profilant uniformément l'existence, n'avons-nous pas été conduits à oublier cette « éclosion » de la présence – à la fois se décelant de l'absence et s'avivant par son retrait ? Mais que soudain on se heurte à n'importe quel coin de paysage, au lieu de se borner à photographier ; que, rencontrant ces trois arbres au détour de la route, on s'y affronte, au lieu de machinalement esquiver – et voici que du présent aussitôt s'ouvre. Que, par sa résolution, on laisse cette présence advenir ou, comme le disait Héraclite, dans ce tel quel de la rencontre, un « éveil » s'opérer : le « présent » est une décision.
Décision de quoi ? Disons : de ne pas reporter. C'est une décision de ne pas renvoyer à (un plus tard faux-fuyant) qui seule ouvre un présent effectif.
page(s) 24-27Dans le sens de l’intuition directe de la vie
Ce qui m'intéresse avec la biosophie est de faire progresser notre intelligence de la vie à travers ce que Spinoza appelle la pensée adéquate et qui correspond aussi à ce que le Bouddha nommait la pensée juste. Ma proposition avec cette nouvelle méthode est de faire évoluer la pensée dans le sens de l’intuition directe de la vie comme y invitent des penseurs comme Spinoza, Nietzsche et Bergson. Après des milliers d'années de combat entre les idéalistes et les matérialistes, les sceptiques et les dogmatiques, les empiristes et les rationalistes, je crois qu'il est temps de sortir des oppositions de doctrine et d'unir les esprits autour d'un projet philosophique commun qui est la libération spirituelle de l'humanité de la folie égotique qui la maintient en esclavage.
page(s) 41Habiter la terre en poète
Habiter la terre en poète ne peut se faire sur des idées. En avançant que l’être au monde de l’homme se fonde en une sensibilité (au milieu) avant même que d’être pensé, Berque ne se trompe pas. Mais l’homme est un être métaphysique avant tout. Sa sensibilité la plus fine s’émeut de trouver, dans ce monde même, un au-delà du monde. Il l’appelle la beauté, le sacré, le numineux, et derrière la vanité des mots, il y a bien quelque chose. La géographie, ici, nous est moins utile qu’une sensibilité cosmopoétique qui, plus que de la pensée, procède du corps propre.
Le fin mot, en la matière, n’est-il pas que la poésie, comme la mystique, ne sera jamais une affaire collective ? La culture lettrée d’Extrême-Orient, précisément, est profondément marquée d’anachorétisme. Seul, assis sous l’arbre de la bodhi, au moment où il s’éveille, le Bouddha entre en coïncidence avec tous les êtres. Et non inversement. Habiter la terre en poète, de quelque façon, ne va pas sans transcender l’enfermement dans la condition humaine.Voilà ce que, dans le zen
page(s) 145Une expérience du corps propre
Le monde connu, en cette itinérance [l'auteur fait une virée à moto autour de chez lui], ciel, montagnes, vallées, est une expérience du corps propre, lequel inclut sa monture mécanique. Ce que l'on attendait des lumières de la philosophie, en vain, s'obtient tacitement dans le monde qui s'éprouve. La lumière de la pensée n'éclaire rien, ou si peu, quand il s'agit du vivre.
Laissons Sartre et Merleau-Ponty dans leur salon bourgeois, à leurs cogitations sur la couleur rouge du tapis, sur l'en-soi d'un bibelot posé sur la console de marbre, assis dans leurs fauteuils profonds.Vos vases en porcelaine montés sur socle, messieurs, vos statuettes de bronze, ne sont que des cadavres.
Les philosophes qui savaient monter à cheval et tirer à l'arc avaient une prise sur le vivant du réel, qui s'est perdue depuis Montaigne. Ils le savaient aussi, les maîtres d'Extrême-Orient, que le corps et l'esprit marchent ensemble. Que ce qui vient en situation d'idées pertinentes transite du corps vers la pensée comme une émergence.
page(s) 27-28Ne pensez pas : regardez !
La difficulté de la communication pour l'homme est que nous ne pouvons ordinairement communiquer sans mots ou signes, mais que même l'expérience ordinaire tend à être faussée par nos habitudes de mise en mots et de rationalisation. Les outils commodes du langage nous permettent de décider d'avance du sens que nous pensons devoir donner aux choses, et la tentation n'est que trop aisée de ne voir les choses que d'une façon qui cadre avec nos préconceptions logiques et avec nos formules verbales.
Au lieu de voir les choses et les faits tels qu'ils sont, on les voit comme des reflets et des vérifications de phrases que l'on a précédemment construites dans son esprit. On oublie vite comment voir simplement les choses, et on substitue ses mots et ses formules aux choses mêmes, manipulant les faits de façon à ne voir que ce qui s'accorde convenablement avec ses préjugés.
Le zen utilise le langage contre lui-même pour anéantir ces préconceptions et détruire dans nos esprits cette « réalité » spécieuse de façon que nous puissions voir directement. Il dit, comme l'a noté Wittgenstein : « Ne pensez pas : regardez ! »
page(s) 71Pour se rendre présent
Pour se rendre présent, il faut se vider de tout ce qui nous rendait absents. Il est un autre vide plus angoissant provoqué par la mise en suspens de nos repères coutumiers, de nos préjugés, de nos habitudes de penser ou d'agir, bref de tout ce sur quoi nous prenions appui pour nous orienter dans le monde.
page(s) 209 (La fin de la plainte)Le conformisme versus la transmission
Le conformisme pousse à désirer des choses qui ne sont le moins du monde désirables, à se laisser étriper, dévaliser pour la possession de biens qui se délitent dès que nous les possédons. Le conformisme nous pousse à faire la sourde oreille aux vraies aspirations de justice, de justesse, d'audace, de solidarité et d'inventivité ; il mène à une torpeur mortelle.
La transmission, elle, consiste dans la révélation de la force de l'esprit : l'homme est en mesure de penser ce qui n'est pas.
page(s) 24La parole de Chögyam Trungpa
[L]a parole de Chögyam Trungpa […] détruit toutes nos idées reçues sur ce qu'est le spirituel.
Elle détruit l'idée que le sacré constituerait un ordre supérieur au profane : la sainteté se déploie partout, même dans les actes les plus quotidiens et les plus simples.
Elle détruit notre souci de distinguer le spirituel, l'art et la politique : on ne peut gagner l'un sans les deux autres.
Elle détruit l'idée que le fait d'appartenir à une religion puisse nous donner un sentiment de supériorité, attitude qui relève du matérialisme spirituel et trahit l'emprise de l'ego.
Elle détruit la mièvrerie spirituelle faite de bons sentiments et de conseils naïfs : elle nous invite à penser plus rigoureusement, à pratiquer plus intensément, à nous ouvrir pour de bon.
Elle détruit toute forme de moralisme : le bouddhisme invite à sauter dans le feu du ciel, nullement à nous infantiliser en nous disant ce que nous devrions faire.
Elle détruit enfin la croyance qu'une discipline spirituelle comme la méditation vise à nous donner une sécurité : elle apprend au contraire à habiter joyeusement l'incertitude, à demeurer dans la brèche de l'inhabituel. Là réside la sainteté.
page(s) 14Voir plutôt que penser
Martin Heidegger […a…] écrit que pour progresser dans la philosophie, à partir d'un certain point, « mieux vaut voir que penser » : « Sehen nicht denken ». Cette parole s'applique, incidemment, à la méditation bouddhiste. C'est même l'une des meilleures définitions de la méditation bouddhiste que je connaisse : voir plutôt que penser.
page(s) 33Les trois sagesses
La première approche est la sagesse entendue.
C'est la sagesse apprise en écoutant (en lisant) autrui. Que ce soit, en fonction des époques et des traditions, dans le jardin d'Akademos, sous le Portique, à la Sorbonne ou dans un ashram, la sagesse entendue consiste à faire sienne la sagesse d'un autre.
Ce n'est pas toujours sage. La sagesse entendue est même dangereuse lorsqu'elle devient asservissement à une idée, à une idéologie, à un dogme. Elle peut rapidement conduire à l'intégrisme et à la secte.
La sagesse entendue est utile lorsqu'elle conduit à une deuxième approche.
La deuxième approche est la sagesse raisonnée.
Il est certes important de penser par soi-même, de réfléchir à ce qu'on a lu, à ce qu'on a entendu. Mais celui qui pense se croit trop souvent autorisé à faire l'économie de l'expérience de ce qu'il pense. La sagesse, ce n'est pas penser sa vie, c'est vivre sa vie. Le raisonnement le plus limpide ne transforme pas nécessairement celui qui pense en sage. La sagesse raisonnée ne sera donc fructueuse que dans la mesure où elle conduit à une troisième approche.
La troisième approche est la sagesse exercée.
Afin d'exercer la sagesse, il faut s'exercer.
page(s) 24-25Danger de l’excès de maîtrise
Danger de la préférence excessive accordée à la pensée communicable, montrable, détachable, utile et valeur d'échange au détriment de la pensée profonde et continuant en profondeur. Danger de sa trop constante socialisation.
Danger surtout de l’excès de maîtrise, de la trop grande utilisation du pouvoir directeur de la pensée qui fait la bêtise particulière des « grands cerveaux studieux », qui ne connaissent plus que le penser dirigé (volontaire, objectif, calculateur) et le savoir, négligeant de laisser l'intelligence en liberté, et de rester en contact avec l'inconscient, l'inconnu, le mystère.
page(s) 30Réfléchir, c’est être en plein montage
Féérie de montages. Réfléchir, c’est être en plein montage. C'est là qu'on voit la nécessité d'avoir force (ou volonté), pour arriver à agir, placer, déplacer, rappeler, maintenir.
page(s) 23La nature unique du penser
Qu'est donc qui lui apparaissait tout à l'heure d'une façon si particulièrement claire et allant de soi ?
C'est la nature unique du penser, sa vie à part, sa naissance soudaine, son déclenchement, son indépendance qui le tient à cent coudées au-dessus du langage à quoi il ne s'associe que peu, que momentanément, que provisoirement, que malaisément. Au mieux, le précédant, le rejoignant un instant pour repartir en avant, faisant vingt fois le chemin, ou cent fois, en avant, de côté (et à côté), revenant pour repartir plus loin, libre, jamais pour longtemps mêlé à rien de verbal ou de gestuel ou d'émotionnel, jamais vraiment enfoncé dedans ou s'y confondant.
page(s) 21Voir ses pensées comme des particules
Cet abîme d’inconscience journalière soudainement découvert, confondant et tel que je n'allais plus pouvoir jamais l'oublier, m'avertissait de la rechercher ailleurs, elle aussi omniprésente, au point que l'on pourrait presque dire que le penser est inconscient. Il l'est sans doute à 99 %. Un centième de conscient doit suffire.
Microphénomène par excellence, le penser, ses multiples prises, ses multiples micro-opérations silencieuses de déboîtements, d'alignements, de parallélismes, de déplacements, de substitutions (avant d'aboutir à une macropensée, une pensée panoramique) échappent et doivent échapper. Elles ne peuvent se suivre qu'exceptionnellement sous le microscope d'une attention forcenée, lorsque l'esprit monstrueusement surexcité, par exemple sous l'effet de la mescaline à haute dose, son champ modifié, voit ses pensées comme des particules, apparaissant et disparaissant à des vitesses prodigieuses. Il saisit alors son « saisir », état tout à fait hors de l'ordinaire, spectacle unique, aubaine dont, toutefois, pris par d'autres merveilles et par des goûts nouveaux, par des jeux de l'esprit dont auparavant il eût été incapable, le drogué songe peu à profiter.
page(s) 11-12« Je suis perdu »
[L]e chemin est celui du retour à la Source, du « je suis perdu » au « je suis retrouvé ». En sachant que le « je suis retrouvé » est tout, alors que le « je suis perdu » n'est rien d'autre que moi, le moi de celui qui dit : « Je pense donc je suis » et qui s'identifie à sa capacité de penser et à ses pensées comme d'autres s'identifieront à leurs sensations ou à leurs émotions.
page(s) 17Accordé au cours des choses selon le sans-penser
Ce que l'école Huayan pense dans les termes d'une totalité binaire, l'homme du chan renonce à le penser d'une façon théorique ou abstraite. Héritier du taoïsme, il s'accorde au cours des choses selon le sans-penser. Cette union vide à la vacuité d'un monde non pensé est une adhésion au principe même du vivant. Ceux qui, dupes du langage objectivant, ne comprennent pas intimement cette réalisation sans sujet ni objet la conçoivent comme une « fusion », mais ce terme est trompeur. Là où le sage se libère automatiquement du percept au profit de l'état primordial du sans-penser, ils sont restés enfermés dans la pensée pensante et donc dans l'aliénation à leur nature foncière.
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