Cet ouvrage est la ré-édition est un seul volume de trois titres que François Roustang avait publiés chez le même éditeur : La fin de la plainte (2000), Il suffit d'un geste (2003) et Savoir attendre (2006). Dans ces trois livres, il poursuit sa réflexion sur sa pratique d'hypno-thérapeute et sur ce qui en fonde l'efficience.
Quatrièmes de couverture
De quoi nous plaignons-nous ? Le savons-nous seulement ? Les moralistes avaient depuis longtemps épinglé les exagérations de la plainte, toujours plus forte que la douleur. François Roustang achève ici d'accabler nos soupirs : vains, aveugles, de mauvaise foi… En effet, la plainte est devenue, avec la modernité, encore plus fausse, véritable perversion narcissique témoignant tout bonnement du refus d'être heureux. La grande responsable de la misère égocentrique de nos contemporains est, paradoxe, la psychologie elle-même et l'indécrottable manie des hommes à vouloir se connaître… Contre les malheureux fourvoiements, théoriques et cliniques, de la psychanalyse, l'auteur propose un retour à la sagesse du corps et à l'antique pratique des exercices intérieurs. Une diatribe incisive contre les illusions contemporaines du « cher moi ». Les plaintes n'auraient-elles vraiment plus rien à dire ? Que penser alors de la plainte… contre la plainte ?
Comment aller mieux ? Comment apaiser son mal de vivre ? Comment opérer en soi un changement profond pour pouvoir de nouveau inventer sa vie ? Peut-être suffit-il d'un geste… Mais lequel ? Et par où commencer ? D'abord, se libérer des préjugés et des certitudes des thérapeutes. Non, une thérapie n'est pas forcément longue. Ensuite, surmonter et contourner le mur du langage. Non, on ne guérit pas vraiment par les mots. Enfin, se prêter à l'expérience de l'hypnose pour accéder à une autre perception de soi-même et du monde.
« Qu'est-ce qui guérit, qu'est-ce qui fait changer ? C'est la nature, disaient les anciens, c'est la force de la vie. Alors la seule question est : comment piéger la vie, comment la faire venir ? » François Roustang pousse plus loin sa description des conditions du changement. Face au mal-être, il propose un cheminement paradoxal : dans le voisinage de nos souffrances extrêmes et que nous croyons intimes, laisser surgir, malgré nos peurs, d'autres ressources en nous, faire confiance à l'expérience du sentir, qu'on vit notamment dans l'hypnose, pour passer de la souffrance à un art de vivre.Voici donc comment, enfin, « laisser la vie multiforme nous conduire ».