identification

Extraits étiquetés avec : identification

  • De même que dans un miroir

    « De même que les formes dans un miroir
    Où sont absentes l'identité et l'altérité
    Apparaissent mais sont inexistantes,
    De même la nature propre des choses. »

    [Laṅkāvatāra sūtra]

    Couverture de Les étapes de la méditation
    page(s) 40
  • Comme au bord d’une rivière

    Quand nous demeurons dans un état d'observation équanime, nous sommes comme un observateur assis au bord d’une rivière et qui la regarde couler. La rivière coule, parfois rapide, parfois lente, parfois tumultueuse, parfois paisible. Si nous abandonnons l'observation équanime, nous finirons par nous identifier à l'un ou l'autre contenu mental. C'est comme si nous étions tombés dans la rivière et que le courant nous emporte.

    Couverture de Enseignements d’un maître zen
    page(s) 17-18
  • L’histoire que l’on se raconte

    Lorsqu'on entremêle opinions, préjugés, stratégies et émotions pour en faire une réalité figée, on cherche à faire tout un plat de sa propre personne, de sa douleur, de ses difficultés. Sauf que les choses ne sont ni fixes, ni prévisibles, ni aussi homogènes qu'elles en ont l'air. […]

    [O]n a tendance a rattacher ses pensées une à une pour se raconter une histoire qui donne l'impression que son identité, son bonheur, sa douleur ou ses problèmes sont autant d'entités figées et distinctes.

    Couverture de Bien-être & incertitude
    page(s) 35
  • La psychothérapie est une ouverture au réel

    La psychothérapie n’est pas un enfermement dans une identité, mais un questionnement qui défait les identités, ces fausses croyances qui nous égarent. Elle ne nous engloutit pas en nous-mêmes, mais elle a une dimension morale parce qu’elle est une ouverture au réel, une libération des filets qui nous entravent et que nous n’osons pas écarter. Elle ne se réalise pas dans une introspection solitaire, mais dans un dialogue dont on ne sait pas à l’avance ce qui surgira. Elle est ouverte sur l’avenir et jamais coincée dans le passé. Le vrai thérapeute ne définit pas, il dénoue. La pseudo-psychologie, elle, nous étiquette et nous emprisonne.

    Couverture de Traité de morale pour triompher des emmerdes
    page(s) 22-23
  • La conscience de base, égoïque

    [L]es premiers jours, le centre de gravité de ma conscience est resté ancré dans la dimension personnelle sujet/objet. À ce niveau de conscience, celui qui sait et ce qui est su restent irrémédiablement distincts et séparés. C'est la conscience de base ; elle est commune à tous les êtres humains et c'est elle qui permet la langage.

    J'y fais souvent référence comme à la conscience extérieure, ou égoïque. Elle est extérieure (c'est-à-dire orientée vers son objet) par opposition au principe de conscience intérieur, subjectif. Elle est égoïque parce qu'elle procède d'une identité individuelle associée au « je », qui prend en considération l'activité incessante du contenu de la conscience. Sur ce plan, nous nous disons toujours : « Je suis content, triste, fatigué, désolé… », comme si nous étions réellement ce contentement, cette tristesse, cette fatigue, etc. À ce stade, nos certitudes sont acquises au prix de notre connaissance de nous-mêmes.

    Couverture de Le papillon noir
    page(s) 38-39
  • Un véritable changement dépasse tout concept, tout espoir

    Il est beaucoup plus facile – trop facile – d'affirmer notre identité en nous mettant, autant que faire se peut, au service de nobles causes qui visent à transformer notre monde en un monde meilleur. De tels efforts contribuent certainement au déclenchement de la transformation ; mais nous devons aussi regarder en face le fait qu'un véritable changement est de loin plus radical et exigeant. Cela dépasse tout concept, tout espoir que nous puissions avoir d'une vie meilleure. Si nos efforts nous apportent estime de soi et auto-satisfaction, au point que nous nous détournions complètement d'une recherche plus profonde, ils peuvent en fin de compte infirmer notre vitalité et réduire les possibilités qui s'offrent à nous de changer fondamentalement notre conscience.

    La transformation tient du désir et de l'intention, mais participe également de l'intuition et du lâcher-prise.

    Couverture de Le papillon noir
    page(s) 19-20
  • Transformation de l’identité en singularité

    Règle n°6

    Le changement est la transformation de l’identité en singularité, c'est-à-dire de ce que l'on ne veut pas changer en ce que l'on ne peut pas changer.

    Démonstration

    L’identité est composée de tous les items dont peut se targuer un individu : son origine, son pays, son histoire, ses symptômes. La définition qu'il se donne en eux le rigidifie parce qu'ils sont le lieu de sa maîtrise et de sa suffisance. La singularité apparaît chaque fois que l’identité est négligée. Elle est comme le style : évidente et insaisissable. Elle suppose le risque de la solitude irrémédiable, de ce qui est estimé comme menace de mort et, bien que donnée une fois pour toutes, elle n'est appréciée que par les autres, jamais par soi. La perte, pour le patient, de son identité, qu'il ne veut pas changer, est nécessaire pour que soient abandonnés les repères habituels qui constituaient son rapport non modifié à soi, aux autres  et à l'environnement et pour qu'il laisse advenir, à travers ce qui lui est donné en propre et qu'il ne peut pas changer, une nouvelle configuration de son monde. CQFD.

    Couverture de Jamais contre, d’abord
    page(s) 324-325 (La fin de la plainte)
  • Moi sain et moi névrosé

    Ce qui donne des lignes directrices ou des détails pratiques pour s'occuper des choses est appelé moi, c'est être conscient d'être soi-même. Et on déploie des efforts grâce à lui, de sorte que le mot moi renvoie à toute forme de dignité personnelle. C'est le sens général de ce terme.

    Mais le moi dont nous parlons ici est légèrement différent. Dans ce cas, le moi c'est ce qui est constamment aux prises avec une certaine forme de paranoïa, une sorte de panique – autrement dit, l'espoir et la peur. C'est-à-dire que, au fil de vos actions, il y a un retour constant à vous-même. En vous reportant à vous-même, un critère de référence se construit sur le mode de l'espoir ou de la peur : gagner quelque chose ou perdre son identité. La lutte est sans trêve. Cela semble être la notion du moi dont on parle ici, son aspect névrosé.

    Sans le moi, on pourrait avoir une solide compréhension fondamentale de la logique des choses comme elles sont. En réalité, on peut accéder à une santé mentale plus forte au-delà du moi ; on peut faire face aux situations sans espoir ni peur, et conserver sa dignité personnelle et sa santé mentale logique dans les rapports avec les choses.

    Couverture de Bardo
    page(s) 34
  • Expérimenter nos potentialités naturelles

    La méditation bouddhique est une voie universelle, qui permet d'expérimenter les potentialités naturelles déposées dans la structure même de l'être humain, lorsque le mental n'est plus troublé par les imperfections auxquelles il s'identifie, à tort.

    Couverture de Itinéraire d’un bouddhiste occidental
    page(s) 38
  • Le désir ou la crainte amène l’identification

    Si nous observons bien le déroulement d'un rêve, nous nous apercevons que nous sommes constamment impliqué émotionnellement. C'est cette implication qui fait que nous sommes emporté dans les péripéties du rêve.

    Le fait que nous sommes dans le désir ou la crainte, amène l’identification.

    Par analogie, nous pourrons comprendre que le même mécanisme est peut-être à l'origine de notre croyance en la réalité de l'état de veille…

    Couverture de L’univers est un rêve
    page(s) 86
  • Les facteurs perturbateurs

    Nous progressons lentement vers la concentration, avant tout en affaiblissant certains facteurs perturbateurs, puis en les mettant « en suspens ». En réalité, les éléments qu'il faut affaiblir ne sont que de petites choses : la peur, l'anxiété, la colère, l'avidité, la honte, par exemple. Ce sont de simples habitudes mentales, mais elles sont si profondément gravées en nous que nous croyons qu'elles sont naturelles, qu'elles font partie de notre esprit et, d'une certaine façon, qu'elles constituent des réactions au monde justes, correctes et appropriées. Qui plus est, nous pensons qu'elles sont nous ; nous croyons qu'elles sont, d'une manière ou d'une autre, inscrites dans notre nature fondamentale et nous nous identifions à elles.

    Couverture de Initiation à la méditation profonde en pleine conscience
    page(s) 23-24
  • Dialoguer avec l'émotion

    [S]'identifier avec une émotion et dialoguer avec elle sont des attitudes très différentes.

    Dialoguer avec une émotion consiste à mettre celle-ci sur une chaise, comme une personne, et à l'écouter, écouter de quelle situation elle émerge, ce qu'elle fait résonner en soi, quelle blessure elle rappelle, et sur quel besoin elle veut attirer notre attention.

    Toutefois, la remise en cause de l'identification aux émotions est difficile car la plupart des gens pensent qu'ils sont « vrais » lorsqu'ils éprouvent quelque chose. Ils se sentent alors habités et animés de l'intérieur, se disent qu'enfin ils sont authentiques. Or ce qu'il y a d'authentique, c'est qu'ils sont possédés par leur processus émotionnel.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 121