habitude

Extraits étiquetés avec : habitude

  • La morale : faire au mieux dans la situation

    Nous nous laissons souvent entraver dans nos vies par nos peurs, par nos habitudes, par les incertitudes, et nous en sommes malheureux.Or, agir est une exigence morale parce que c’est la seule manière de permettre à un être humain de s’accomplir. L’action est la vie même.

    Au fond, la morale n’est que cela : ne pas renoncer, ne pas se laisser écraser, essayer de faire au mieux dans la situation qui se présente, telle qu’elle est. Prendre le risque d’aller avec ce que l’on pense être juste, après avoir regardé, avec vigilance et curiosité, les arêtes, les crevasses, les montagnes qui se dressent sur notre chemin et qui, si on accepte de les voir comme elles sont et non comme on appréhende qu’elles soient, se transforment en points d’appui pour avancer.

    Couverture de Traité de morale pour triompher des emmerdes
    page(s) 17
  • L’espace originel paradisier

    Le cristal de l'enfance prend sa source dans l'émerveillement.

    Pour l'enfant, chaque instant s'ouvre neuf, clair, creusé de l'intérieur.

    C'est l’espace originel paradisier…

    Puis cet espace vertical de l'enfance fait place à l'horizontalité, à l'écoulement, au temps, aux bornes, aux limites, et avec les bornes et les limites, la mort apparaît.

    D'un côté, l'instant toujours neuf de l'émerveillement, de l'autre l'habitude et la mort.

    Couverture de Petit manuel de l'émerveillement
    page(s) 52
  • Pour se rendre présent

    Pour se rendre présent, il faut se vider de tout ce qui nous rendait absents. Il est un autre vide plus angoissant provoqué par la mise en suspens de nos repères coutumiers, de nos préjugés, de nos habitudes de penser ou d'agir, bref de tout ce sur quoi nous prenions appui pour nous orienter dans le monde.

    Couverture de Jamais contre, d’abord
    page(s) 209 (La fin de la plainte)
  • Les pensées ennuagent la clarté

    L'upāya tantrique, les moyens habiles du Vajrayāna, possède la caractéristique d'approcher les choses très directement, très précisément et très complètement, sans les conserver dans notre banque de données. Le stockage a toujours constitué un problème. Lorsque nous enregistrons des observations dans notre banque de données, nous essayons ensuite de les réactiver. Nous les exhumons de notre coffre au trésor, là où nous entreposons notre bric-à-brac ; et nous les trouvons valables, utiles et porteuses d'informations. Mais le recours à ces éléments et à ces fonctions de l'esprit crée ce que l'on appelle des « pensées créatrices d'habitudes » – et de telles pensées ont tendance à ennuager la clarté.

    Par contraste, les méthodes ou les moyens tantriques ne développent aucune habitude. Dans le Tantra, la patience et la diligence signifient patience et diligence sur-le-champ, et non pas entraîner sa banque de données et ses pensées selon un schéma, comme si on dressait un animal ou si on éduquait un jeune enfant à la propreté. Il existe une différence majeure entre les enseignements du Mahāyāna et du Hīnayāna d'une part, et le Tantra d'autre part : le principe de l'expérience du Mahāmudrā - qui consiste à percevoir clairement et précisément le fonctionnement et les énergies de l'univers tel qu'il est – n'a rien à voir avec la mémorisation ni la réactivation de quoi que ce soit.

    Couverture de Zen et tantra
    page(s) 61