faire l'expérience

Extraits étiquetés avec : faire l'expérience

  • Ne croyez pas, faites l'expérience

    Les doctrines bouddhiques affirment être simplement les observations que fait l'esprit quand il est autorisé à être naturellement observateur. En effet, toutes les assertions bouddhiques (absence de soi, avènement codépendant du vécu, etc.) sont présentées par les enseignants bouddhistes comme des découvertes plutôt que comme des principes ou des doctrines. Les maîtres bouddhistes aiment à souligner que les étudiants sont toujours expressément invités à douter de ces assertions et à les mettre directement à l'épreuve dans leur propre expérience plutôt qu'à les accepter en tant que croyances.

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 76
  • Un avec sa propre expérience

    Comme les maîtres bouddhistes le soulignent souvent, la sapience, dans le sens de prajñā, n'est pas une connaissance à propos de quelque chose. Il n'y a pas de sujet abstrait d'une expérience, qui serait séparé de l'expérience elle-même. Les maîtres bouddhistes évoquent souvent le fait de faire un avec sa propre expérience.

    Couverture de L'inscription corporelle de l'esprit
    page(s) 68
  • Cessons de fuir la réalité

    La voie de la méditation m'est apparue comme une réponse à la crise de la transmission qui secoue notre monde – parce qu'elle repose d'abord sur une écoute de l'expérience nue, une épreuve d'intelligence qui ne promet aucune consolation, qui ne dépend d'aucun Dieu personnel qui, après la Shoah, pourrait me considérer et se soucier de moi.

    Chögyam Trungpa est, pour cet engagement, bien plus philosophe au sens nietszchéen que maître spirituel. Comme Nietszche, il a travaillé à diagnostiquer la maladie des Temps nouveaux. Il découvre qu'elle réside dans cette fuite constante de la réalité qui conduit à nier la terre, à ne pouvoir se relier à elle qu'en la détruisant.

    Couverture de Risquer la liberté
    page(s) 25
  • La place du choix

    [La place du choix, c]'est la place neutre et bienveillante, à partir de laquelle on peut tout recevoir de ce qui se passe en soi, autant les craintes du personnage que les élans créateurs venus de l'individualité profonde. C'est un poste d'observation et de présence à soi. C'est là que l'on se souvient selon quels idéaux on veut vivre et que l'on comprend la nature des freins qui nous ralentissent. […]

    En réalité, [la place du choix est celle] du disciple de la vie, celui qui observe, qui évalue et qui tire des conclusions sans jugement et sans culpabilité. Pour cela, il s'agit de se donner le droit de mener une expérience avec soi, comme si vous étiez un laboratoire ou une œuvre à compléter. [La place du choix] est celle du laborantin, celle de l'artiste de la vie.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 264
  • Le goût intense de l'expérience

    La pleine conscience nous apprend que l'expérience est aussi importante que le savoir : lire sur la pleine conscience, ce n'est pas comme la pratiquer. Écouter un CD d'exercices de méditation pour prendre connaissance de son contenu, ce n'est pas comme faire ces exercices.

    L'expérience, comme voie d'accès au réel, ne remplace pas le savoir, la raison ou l'intelligence, mais elle les complète. Et il n'y a rien de plus simple que l'expérience, il suffit de prendre le temps : il faut juste s'arrêter pour éprouver.

    Couverture de Méditer, jour après jour
    page(s) 28-29
  • Le corps et l'esprit

    Le corps et l'esprit, ce n'est ni la même chose, ni deux choses séparées : ce sont deux réalités différentes mais très étroitement connectées. Avoir conscience de ces connexions peut énormément nous apprendre. C’est cela, faire l'expérience de son corps ; ce n'est pas se dire rapidement et vaguement : « Oui, oui, j'ai un corps et c'est important d'en prendre soin. » Mais c'est, aussi souvent que possible, s'arrêter et éprouver ce qui se passe juste à cet instant en nous. Se connecter à lui. L'éprouver, le ressentir délibérément, subtilement, respectueusement. Et pas seulement lorsqu'il nous fait souffrir ou jouir.

    Apprendre à lire nos sensations, leur prêter attention : elles sont le tableau de bord qui témoigne de l'équilibre ou du déséquilibre de notre âme.

    Couverture de Méditer, jour après jour
    page(s) 46
  • Commencer à y voir plus clair

    Nous nous sommes arrêtés, donc, nous nous sommes assis et nous avons fermé les yeux. Non pour dormir, non pour nous reposer, mais pour comprendre : comprendre ce que l'on éprouve, clarifier ce désordre, qui n'est que l'écho du monde en nous. Comprendre qu'il y a deux voies : celle de l'intelligence (intervenir, agir, malaxer la réalité avec notre volonté, notre lucidité, nos efforts) et celle de l'expérience (accueillir la réalité toute nue et la laisser nous recouvrir, nous habiter, nous imprégner, dans un mouvement de lâcher prise intensément attentif).

    Couverture de Méditer, jour après jour
    page(s) 16