Ayya Khema

Portrait de Ayya Khema

Ayya Khema (1923-1997), juive allemande d'origine, a beaucoup voyagé et rencontré le bouddhisme en Australie. À la fin des années 70, elle renonça à sa première vie de femme mariée et de mère pour recevoir des enseignements Theravāda en Birmanie, en Thaïlande et au Sri Lanka, notamment sur la méditation des huit jhāna qu'elle transmit par la suite.

Elle fut ordonnée nonne en 1988 et retourna en 1989 en Allemagne où elle fonda le centre Buddha Haus au sud de l'Allemagne au pied des montagnes de la frontière autrichienne.

Quelques ouvrages

Quelques extraits

• La vérité n'est accessible qu'à la seule expérience

Les mots sont un moyen utile pour communiquer mais ils ont aussi le pouvoir de solidifier les idées. C'est pour cette raison qu'ils ne peuvent jamais révéler la vérité : seule l'expérience personnelle le peut.

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• Voir l'esprit s'égarer

[Méditer c]e n'est pas facile et l'esprit s'égare souvent, mais nous pouvons devenir conscients de ses écarts. Si nous ne sommes même pas conscients d'avoir perdu l'attention et l'observation intérieure, c'est que nous ne sommes pas encore sur la voie de la méditation.

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• Racines du mal-être et du bien-être

Le cœur et l'esprit des gens contiennent généralement une quantité égale de fleurs et de mauvaises herbes. Nous sommes nés avec les trois racines du mal : l'avidité, l'aversion et l'ignorance de la réalité ; et avec les trois racines du bien : la générosité, la gentillesse et la sagesse. N'est-il pas judicieux d'essayer de se libérer des trois racines qui engendrent tous les problèmes, toutes nos expériences et réactions douloureuses ?

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• Méditer, c'est fondamentalement expérimental

Nous ne devrions ni croire ni douter de ce que nous entendons ou lisons ; simplement le vérifier par nous-mêmes.

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• La méditation ne se consomme pas

Les gens sont souvent surpris quand ils découvrent qu'il n'est pas facile de méditer. Vu de l'extérieur, cela semble tellement simple : on s'assoit sur un coussin et on observe sa respiration. Que pourrait-il y avoir de difficile à cela ? La difficulté vient du fait que nous ne sommes aucunement préparés à ce genre d'exercice […] dans la société de consommation dans laquelle nous vivons. Or, la méditation ne relève pas de la consommation – il n'y a rien à acheter, à vendre ou à organiser dans la méditation. Mais la plupart des gens ne changent pas d'attitude quand ils méditent… et cela ne fonctionne pas.

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• Allons-nous dans la direction du dharma ?

Plus nous connaissons le dharma, plus nous sommes en mesure de voir si nous sommes en harmonie avec la direction qu'il propose. Il n'y a aucune raison de nous blâmer si nous n'y parvenons pas, mais le moins que nous puissions faire, c'est connaître cette direction et être conscients que nous nous en éloignons.

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• Source de joie et de bonheur

Dès la première fois où l'on ressent un réel plaisir en méditation, on réalise pleinement que quelque chose en nous est source de joie et de bonheur.

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