blâme

Extraits étiquetés avec : blâme

  • Le sentier désertique

    J'appris à négliger les querelles du monde et à considérer quelle part me revenait de la confusion et de la culpabilité générales… Car on peut toujours redevenir innocent, si l'on reconnaît sa faute et sa souffrance et qu'on les supporte jusqu'au bout au lieu de mettre les autres en accusation…

    J'étais plongé en moi-même, tout à mon propre sort, avec le sentiment, parfois, qu'il s'agissait de celui de tous les hommes. Je retrouvais en moi la guerre et les envies meurtrières de l'univers, toute sa légèreté, toute sa lâcheté.  J'avais à perdre d'abord le respect, puis le mépris de moi-même. Il fallait continuer à fixer le chaos avec l'espoir tantôt s'allumant, tantôt s'éteignant, de trouver au-delà de ce chaos la nature de l'innocence. Chaque homme éveillé à sa pleine conscience doit suivre une fois au moins ce sentier désertique – mais ce serait peine perdue que d'en parler à d'autres.

    Couverture de Siddhartha
    page(s) XI
  • Un espace ouvert dans lequel sentir notre propre tendresse

    Si nous cessons de rejeter la faute sur autrui assez longtemps pour nous donner à nous-mêmes un espace ouvert dans lequel sentir notre propre tendresse, c'est comme si nous atteignions une grande blessure qui se trouve juste sous la coquille protectrice sécrétée par ce blâme.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 118 (13 - Élargir le cercle de compassion)
  • Ramène à toi tous les blâmes

    Un slogan relié aux enseignements du Mahāyāna dit : « Ramène à toi tous les blâmes ». [...]

    Il implique que la douleur provient de la tendance à s'accrocher tellement fort pour que les choses se fassent à notre façon, et que l'une de nos principales portes de sortie quand nous nous sentons mal à l'aise, ou dans une situation ou un lieu indésirables, se résume à en rejeter la responsabilité sur un autre. Nous construisons d'ordinaire une barrière appelée blâme qui nous dispense de communiquer authentiquement avec les autres et nous la fortifions avec nos conceptions sur celui qui a raison et celui qui a tort.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 117 (13 - Élargir le cercle de compassion)
  • Aucune réponse conceptuelle

    Quand […] nous cessons de donner libre cours à nos émotions ou de les réprimer, de blâmer quelqu'un d'autre ou de nous blâmer nous-mêmes, alors nous nous trouvons en présence d'une question posée à jamais et qui n'a aucune réponse conceptuelle.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 19-20 (1 - L’intimité avec la peur)
  • Le point tendre sous l'armure

    Au lieu de nous protéger, de tout repousser, nous commençons à entrer en contact avec le fait qu'il y a un point très tendre sous l'armure et que le blâme est probablement une de nos armures les plus perfectionnées.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 77 (8 - Ramène à toi tous les blâmes)