[C]e que les hommes font de l'environnement de leur maison témoigne de leur vision du monde. On y voir trop souvent, hélas, peu de culture botanique ou architecturale, peu d'imagination. Un pauvre conformisme. Le paysagiste, le pépiniériste sont passés par là, incitant à planter sans discernement ce que l'on voit partout.
Il n'en faut pas beaucoup pour faire le monde beau, pourtant. Un bel environnement élève l’âme. On s'y sent à sa place et en paix. Mais le langage tacite, tenu par le paysage autour des maisons, quand on le décrypte et l'énonce, est trop souvent déplaisant. Il signifie le rejet, l'égoïsme, la vanité. L'agressivité parfois. Ne dites pas que c'est là une question de budget, d'inégalité sociale. Promenez-vous à pied dans les villages de l'île de Bali, dans les derniers quartiers de bois de la vieille Chine ou du Japon, vous m'en donnerez des nouvelles.