[L]e règne instauré de l'instantané (le mythe de l'« en temps réel ») maintient sous un régime réactif empêchant la prise de distance et, par conséquent, de conscience.
réaction
Extraits étiquetés avec : réaction
Temps réel sans conscience
page(s) 132Nous refusons d’être présents
[N]ous refusons d’être présents, parce que nous projetons sans cesse – séduits, entraînés, obnubilés ou effrayés – dans le futur et le passé, emportés par le flux des événements et la météo de nos réactions et de notre torpeur, occupés, pour ne pas dire obsédés, par ce que nous qualifions souvent inconsidérément d'« urgent », tout en perdant de vue ce qui est réellement important, suprêmement important, si ce n'est vital pour notre bien-être, notre équilibre mental, voire notre survie.
page(s) 24Humanité partagée
Chaque fois que le malheur nous frappe, regardons autour de nous et prenons conscience de tous les moments difficiles que d'autres endurent également. Lorsque nous nous sentons seuls, déprimés ou en colère, laissons ces humeurs sombres nous relier aux souffrances de nos semblables.
Nous partageons tous la même réactivité, la même cupidité et la même résistance. En faisant le souhait que tous les êtres puissent être libérés de la souffrance, nous nous libérons de notre cocon, et la vie devient plus vaste que le seul « moi ». Que notre existence soit sombre et triste ou joyeuse et exaltante, nous pouvons cultiver un sentiment d'humanité partagée.
page(s) 24-25Rejeter le message de la peur
Comprenez que si vous ne croyez ni le message, ni le messager, la peur ne se manifestera pas. Ce n'est pas ce qu'on vous apprend, mais votre façon d'y réagir – la peur que vous ressentez – qui vous paralyse. […]
Arrêtez-vous : chaque fois qu'un message suscite de la peur, rejetez-le immédiatement. Même si vous pensez qu'il a des chances d'être vrai, rejetez-le parce que la peur vous prive de votre discernement. Attendez de l'avoir vaincue pour décider s'il est vrai.
page(s) 15Quand nous avons la compréhension
Quand nous avons la compréhension, nous pouvons aller au-delà de toute comparaison, évaluation, discrimination et réaction qui accompagnent l'attachement et l'aversion.
page(s) 48Le mal-être : sensation, réaction (avidité ou aversion)
Comprenez cette loi : il n'y a pas un instant sans qu'une sensation apparaisse ; dans chaque partie du corps, des sensations apparaissent. Elles sont soumises au changement, leur apparition est toujours suivie de leur disparition, cependant à cause de votre ignorance, parce que vous n'avez pas conscience de cette impermanence, vous ne cessez d'y réagir. Si elles sont agréables, vous réagissez avec avidité (rāga), si elles sont désagréables, vous réagissez avec aversion (dveṣa). Ainsi faites-vous la vie durant, et vous créez souffrance après souffrance, vous ne cessez de multiplier vos souffrances.
page(s) 36