religion

Extraits étiquetés avec : religion

  • Le bouddhisme est une religion

    Il est utile de préciser d'abord, car tous les Occidentaux ne l'entendent pas ainsi, que le bouddhisme est une religion, quoique non monothéiste, ce que la vie quotidienne en pays bouddhiste montre aisément. Il offre en effet une morale, une façon de vivre, des rites, un idéal réunissant le cœur et l'esprit, une vision métaphysique de la structure du monde, de la vie, de la mort, et de l'au-delà. Il permet donc, comme toute religion, de se relier (religare, latin) à autrui, à l'univers, à son principe fondamental, et de rassembler ou relire (religere, latin) les conseils pratiques de cette mise en œuvre.

    C'est son caractère fortement rationnel et expérimental, ainsi que l'absence apparente d'un Dieu créateur, qui troublent souvent l'Occidental, et lui font parler plutôt de philosophie, voire d'athéisme. Effectivement le bouddhisme est une religion à composante philosophique importante, mais pour lui ces deux qualificatifs ne sont pas contradictoires, plutôt complémentaires, car il ne véhicule pas sur ce sujet les souvenirs historiques conflictuels de l'Occident. Quant à l'athéisme, […] il ne faut pas entendre le mot au sens moderne, avec ses implications matérialistes ou sceptiques. C'est pourquoi certains parlent plutôt de non-théisme.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 13
  • Obstacles culturels à la compréhension

    Un enseignant chargé d'exposer les base du bouddhisme, et de la pratique méditative qui est un de ses fondements, se trouve confronté d'abord aux obstacles culturels multiples qui empêchent la compréhension en profondeur de cette voie de libération venue d'Orient. Nous résumerons fortement, en distinguant trois grands domaines d'erreur :

    • Le dogmatisme du matérialisme scientiste, voire de certains courants psychanalytiques, ne donne pas droit à l'existence aux valeurs spirituelles, ni aux phénomènes psychiques qui accompagnent une pratique, dont la qualité dite religieuse est pour eux condamnable. Une séquelle de ces conceptions, même discrète voire dissimulée, est un obstacle à la compréhension du bouddhisme. Il va de soi que la science réelle et ses méthodes n'y font pas obstacle, vu le caractère largement expérimental et rationnel de l'enseignement bouddhique, qui toutefois dépasse la vision scientifique ordinaire.

    • Le dogmatisme de la vérité religieuse unique, possédée exclusivement par un monothéisme dans sa version intégriste, a pu laisser des traces dans le mental de l'auditeur, ne serait-ce que sous la forme d'un conflit ancien ou d'une hostilité vague à tout ce qui ressemble à une autre religion.

    • Le large consensus de civilisation touchant l'individualisme jouisseur du moderne libéré des contraintes fait que certains viennent consommer du bouddhisme et de la méditation pour leur confort. Le but est légitime et utile, mais limité, et fait obstacle à une pratique profonde libératrice.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 7-8
  • Le bouddhisme n'est pas une croyance, mais une pratique

    Si l'on crée une secte autour des enseignements du Bouddha, si l'on développe une foi aveugle en cet enseignement, si on en fait l'objet d'un culte, ou une philosophie, c'est alors que les difficultés se présentent.

    Le Bouddha enseigne le dharma, il n'établit pas une religion. Cela ne l'intéresse pas non plus de créer une secte autour de lui. […] Peu lui importe que des milliers de gens dans le monde se mettent à se dire bouddhistes, ce n'est pas le but de son enseignement. Mais s'ils se mettent à pratiquer sīla, samādhi, prajñā, alors oui, son enseignement a commencé à porter ses fruits.

    Couverture de Trois enseignements sur la méditation Vipassana
    page(s) 28-29
  • Tendance de la religion à empêcher l'expérience vivante

    Chaque fois que la religion se transforme en un système de concepts ordonnés, de dogmes ou de règles, c'est-à-dire chaque fois qu'elle devient une doctrine à laquelle il s'agit de « faire croire », elle empêche l'expérience vivante de l'Être et dégrade cette expérience, la réduisant à quelque chose « qui n'est que subjectif ».

    Couverture de Pratique de la voie intérieure
    page(s) 20
  • Le bouddhisme, investigation de l'esprit

    Le bouddhisme dans son entier est très différent des religions théologiques auxquelles les Occidentaux sont le plus habitués. C'est une entrée directe dans un royaume spirituel ou divin, sans s'adresser à des divinités ou à d'autres « agents ».

    Son atmosphère est essentiellement « clinique », beaucoup plus proche de ce que nous appellerions normalement la psychologie que de ce que nous appelons d'habitude la religion. C'est une investigation constamment approfondie de la réalité, un examen au microscope du processus même de la perception. Son intention est de déchirer l'écran de mensonges et d'illusions à travers lequel nous voyons normalement le monde, et de révéler ainsi le visage de la réalité ultime.

    Couverture de Méditer au quotidien
    page(s) 16-17
  • La spiritualité unit

    Les religions divisent, les spiritualités unissent. Ou plutôt la spiritualité unit. Car je n'ai jamais réussi à voir de différence irréductible entre la paix, la sérénité et l'amour émanant d'un mahatma, d'un rinpoché, d'un sheikh ou d'un moine chrétien vivant en Dieu.

    Couverture de La paix toujours présente
    page(s) 11
  • Le bouddhisme n'est pas une religion

    Lorsqu'on suit un entraînement bouddhiste, on ne considère pas le bouddhisme comme une religion. On le conçoit comme une sorte de science, une méthode pour explorer ce que l'on vit en s'aidant d'un certain nombre de techniques. Celles-ci vous permettent d'analyser vos pensées et vos actes sans porter de jugement, dans le seul but de découvrir comment fonctionne l'esprit, et ce qu'il faut faire pour trouver le bonheur et ne pas souffrir.

    Couverture de Bonheur de la méditation
    page(s) 31