empathie

Extraits étiquetés avec : empathie

  • Empathie, compassion, bonté

    L'empathie est un ressenti pour (ou avec) d'autres personnes et une compréhension de leurs sentiments. Quand nous sommes témoins de la souffrance d'autrui, la compassion émane de l'empathie. Elle y ajoute le souhait de voir la souffrance prendre fin, et la volonté d'agir en ce sens. La compassion est un état plus puissant qui se situe au-delà d'une réaction d'empathie face à une situation. La bonté est l'expression de cette compassion à travers l'aide, une forme élémentaire d'altruisme. La compassion est ce qui permet à notre réaction d'empathie de se manifester sous forme de bonté.

    Couverture de N’ayons  plus peur
    page(s) 52
  • Capacités innées

    [N]otre capacité à faire preuve d'empathie, de compassion, de bonté et d'un comportement altruiste est innée, et non pas acquise au contact d'une société ou d'une culture. Ce n'est qu'après, à travers la socialisation, que nous commençons à faire la distinction entre ceux qui méritent notre bonté et ceux qui ne la méritent pas.

    Couverture de N’ayons  plus peur
    page(s) 51
  • Utiliser les conditions difficiles

    [Au cours d'une expérience d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), n]ous étions censés procéder à certaines pratiques méditatives en alternance avec des instants où nous laissions notre esprit se reposer dans un état ordinaire ou neutre, à raison de trois minutes de méditation suivies de trois minutes de repos. Pendant les phases de méditation, on nous proposait un certain nombre de sons que l'on pourrait qualifier, sans exagérer, de fort déplaisants : une femme qui hurle, par exemple, ou un bébé qui pleure. Entre autres fins, l'expérience devait déterminer quels effets ces sons désagréables avaient sur le cerveau de méditants expérimentés : allaient-ils interrompre le courant de leur attention concentrée ? Certaines zones cérébrales associées à l'irritation ou à la colère seraient-elles activées ? Peut-être cela ne produirait-il aucun effet.

    En fait, l'équipe de chercheurs découvrit que, avec ces sons désagréables, on observait une augmentation de l'activité des zones cérébrales associées à l'amour maternel, à l'empathie et à d'autres états positifs de l'esprit. Le désagrément avait déclenché un profond état de calme, de clarté et de compassion.

    Cette découverte résume parfaitement l'un des principaux bienfaits de la pratique méditative bouddhiste : l'occasion d'utiliser des conditions difficiles – ainsi que les émotions perturbatrices qui les accompagnent généralement – pour libérer le pouvoir et le potentiel de l'esprit humain.

    Couverture de Bonheur de la sagesse
    page(s) 19
  • Lorsque notre esprit s'éloigne du présent

    Plus notre esprit s'éloigne du présent, plus nous nous mettons à fonctionner sur un mode émotionnel limité. Un faible niveau d'énergie représente un rétrécissement de la conscience, et nous nous sentons diminué et isolé. Nous devenons dogmatique, inflexible et craintif. Alors, nous nous transformons en victime de la peur, de la colère, de la méfiance, du besoin et autres émotions potentiellement destructrices. Moins disponibles, les prodigieuses profondeurs de notre conscience élargie peuvent même devenir menaçantes. Notre aptitude innée à la joie de vivre disparaît. Au lieu de nous sentir relié à nous-même et d'accueillir la vie avec la totalité de notre être, nous vivons de plus en plus dans un soi factice et rigide, composé pour nous protéger de ce que nous ne voulons pas ressentir.

    Dans cet état d'esprit, à la fois protecteur et limité, nous devenons un spectateur, le plus critique, et croyons que nous sommes — et que le monde est — ce que nous en pensons. Lorsque nous agissons sur ce mode d'évitement, penser sur nous, les autres et le reste du monde devient notre passe-temps favori, parce que nous ne savons pas ressentir notre profondeur dans l'« instant-Présent », ni goûter la vie directement. À terme, notre esprit finit par adopter une conduite addictive, vivant de plus en plus dissocié de l'immédiateté de notre être. C'est la raison fondamentale pour laquelle nous sommes si insatisfait de nous-même et manquons d'empathie envers les autres.

    Le premier enseignant de l'esprit non éveillé est la peur. Enfant, nous vivons en permanence dans le présent, transparent à l'amour, mais aussi vulnérable à tous les traumatismes. Pour survivre émotionnellement, nous apprenons à projeter notre esprit loin de toute sensation bouleversante, comme la solitude ou la honte. Nous soustrayons notre conscience au présent, là où les émotions sont potentiellement les plus vivantes et les plus intenses. Progressivement, nous nous conditionnons à éviter le présent, et de ce fait, notre intimité avec nous-même et la vie s'amenuise.

    Couverture de Le mandala de l’Être
    page(s) 14
  • Un potentiel émotionnel supérieur

    Quand notre conscience est ancrée dans le présent, nous avons accès à notre potentiel émotionnel supérieur : empathie, compassion et pardon. Nous faisons alors l'expérience d'un sentiment d'unité plus grand et d'un vaste champ de conscience qui transcende notre réalité personnelle limitée. Nous nous approchons de la Source pour boire à une fontaine de vie et d'intelligence où nous percevons la plénitude infuse en chaque instant, et ressentons un sentiment de gratitude, d'émerveillement et de confiance implicite dans la bonté de la vie.

    Couverture de Le mandala de l’Être
    page(s) 13