Entrer en amitié avec soi-même

La Table Ronde, 1991 , traduit en 1997
14 cm x 24 cm, 220 pages
Pocket, 2000


Couverture de Entrer en amitié avec soi-même
Couverture poche de Entrer en amitié avec soi-même

Extraits de l'ouvrage

• Renoncer au terrier

Renoncer c’est comprendre que le désir nostalgique de rester dans un monde protégé, limité, étriqué, est insensé.

page(s) 109 (11 - Le renoncement)
• Aspirer le mal-être et souffler le bien-être

Habituellement, on essaye d’éviter de se sentir mal, et quand on se sent bien, on voudrait que cela dure toujours. Dans le tonglèn, au contraire, on a non seulement la volonté d’aspirer ce qui fait mal, mais on veut aussi expirer ses sentiments de bien-être, de paix et de joie. On consent à s’en déposséder, à les partager.

page(s) 120 (12 - Donner et recevoir)
• Sauter hors du nid

L’idée de base du refuge, c’est qu’entre la naissance et la mort, on est seul. Par conséquent, chercher refuge dans le bouddha, le dharma et le sangha ne signifie pas que l’on trouve consolation en eux, comme un enfant le trouverait en papa-maman ; c’est plutôt l’expression fondamentale d’une aspiration à sauter hors du nid, qu’on se sente prêt à le faire ou non, à franchir ses rites de passage et à être un adulte qui n’a pas besoin de tenir la main d’une autre personne.

page(s) 136 (13 - Chercher refuge)
• Nous lier d’amitié avec qui nous sommes

La pratique de la méditation n’a pas pour but de nous rejeter nous-même et de devenir meilleur. Son objet est de nous lier d’amitié avec la personne que nous sommes déjà.

page(s) 17 (1 - La bienveillance)
• Utiliser tout ce qui arrive pour s’éveiller

Dès lors qu’on sait que le but de la vie est simplement de marcher droit devant et d’utiliser tout ce qui arrive pour s’éveiller au lieu de s’endormir, alors on accepte l’inconfort avec tout son être et le confort aussi.

page(s) 186-187 (17 - L’inconfort)
• Travailler avec la confusion

Tout ce que tu peux apprendre en travaillant sur ce qui te décourage, t’effraie, te déroute, tout sentiment de haine ou d’infériorité, tout ce que tu peux faire en travaillant là-dessus, fais-le s’il te plaît, parce que ça sera une grande inspiration pour les autres.

page(s) 199-200 (18 - Les quatre rappels)
• Confusion et sagesse indissociables

Notre sagesse s’entremêle totalement avec ce que nous appelons notre névrose. Nos côtés brillant, juteux, piquant s’entremêlent à notre folie et à notre confusion et c’est pourquoi cela n’arrange rien de chercher à nous débarrasser de nos prétendus aspects négatifs, car, ce faisant, nous laissons tomber ce qui est fondamentalement merveilleux en nous.

page(s) 22 (2 - La satisfaction)
• Le sage est lui-même confusion et éveil

Nous pouvons nous prosterner devant [les sages] en tant qu’exemples de notre propre esprit de sagesse, notre propre esprit éveillé, mais peut-être est-il bon également de nous prosterner devant eux en tant qu’exemples de personnes embrouillées, névrosées, tout à fait semblables à nous. Ils sont de bons modèles de personnes qui n’ont jamais renoncé à elles-mêmes et n’ont pas eu peur d’être elles-mêmes ; par conséquent, ils ont trouvé leur propre authenticité et leur vraie nature.

page(s) 32 (3 - Découvrir notre nature véritable)
• Tout peut nous éveiller ou nous endormir

Peu importe ce qu’on reçoit, difformité physique, très grande fortune, ou au contraire très peu d’argent, beauté ou laideur, stabilité ou instabilité mentale, vie dans une maison de fous ou bien au milieu d’un désert où règne la paix et le silence. Tout ce qui nous est donné peut nous éveiller ou nous endormir.

page(s) 67 (7 - Adopter une perspective plus vaste)

Quatrième de couverture

Animés de la louable intention de « changer », des êtres en quête de vérité entretiennent à leur insu une guerre subtile avec eux-mêmes. Mais que peut un royaume divisé contre lui-même ?

Pema Chödrön, en déjouant les pièges des conflits que nous générons, nous ouvre la voie d’une transformation réelle. Véritable manuel de mise en pratique, cet ouvrage parle au cœur en invitant chacun d’entre nous à dire oui à la vie, à se lier d’amitié avec soi-même et le monde. Il nous incite à utiliser la texture si riche de notre vie quotidienne en vue d’une réconciliation toujours plus profonde et s’adresse donc à tout chercheur, quelle que soit la voie sur laquelle il est engagé.