courage

Extraits étiquetés avec : courage

  • Travailler avec son propre matériau non désiré et inacceptable

    C'est qu'on est devenu si sincère et si honnête envers celui ou celle qu'on est et ce qu'on fait, tout cela est si familier, qu'on commence à comprendre la condition humaine tout entière et qu'on peut répondre de façon appropriée à la situation.

    Le terrain de base de l'action compatissante, c'est l'importance de travailler avec plutôt que de se battre contre, ce que je veux dire par là c'est de travailler avec son propre matériau non désiré et inacceptable, afin que si le non désiré et l'inacceptable surgissent, on entre en relation avec tout ça, car on a appris à pratiquer la bienveillance envers soi-même. Il ne s'agit pas alors de condescendance. Cette approche non dualiste vient du cœur, puisqu'elle est basée sur notre parenté avec les uns et les autres. Nous savons quoi dire, parce que nous avons fait l'expérience de la fermeture, de l’isolement, de la colère, de la douleur, de la révolte et ainsi de suite et que nous avons établi un rapport avec tout cela en nous-mêmes.

    Il ne s'agit pas de résoudre un problème. C'est une approche plus ouverte et plus courageuse. On ne sait pas ce qui va arriver.

    Couverture de La voie commence là où vous êtes
    page(s) 145 (17 - L’action compatissante)
  • Aller au travers

    On préfère fuir […] et apprendre à se protéger de ce qui est douloureux. Or, ce choix procède du désir, que le Bouddha considérait précisément comme la cause primordiale de la souffrance. Nous tournons autour des faits au lieu d'aller au travers.

    Le désir veut aller vers, jamais à travers. C'est pourtant le voyage « à travers » qui se confond avec la Voie. Si on ne l'entreprend pas, ni le courage ni l'acceptation profonde ne se développent et les buts auxquels on atteint s'avèrent étranger à la libération.

    Couverture de La voie du non-attachement
    page(s) 8
  • La méditation, quel intérêt ?

    La méditation n'est pas facile. Elle prend du temps et de l'énergie. Elle demande d'avoir du cran, de la détermination et de la discipline. Elle requiert une foule de qualités personnelles que nous considérons normalement comme exigeantes et que nous aimons éviter autant que faire se peut. Nous pouvons les résumer en deux mots : courage et aventure.

    C'est certainement beaucoup plus facile de simplement se laisser aller, de regarder la télévision. Aussi, pourquoi s'en préoccuper ? Pourquoi dépenser toute cette énergie et tout ce temps alors que vous pourriez l'utiliser pour sortir et vous amuser ? Pourquoi ?

    C'est simple. Parce que vous êtes un être humain. Et que de ce fait vous êtes l'héritier d'une insatisfaction inhérente à la nature humaine qui ne vous quitte pas. Vous pouvez la supprimer de votre conscience pendant un temps. Vous pouvez vous distraire pendant des heures, mais elle revient toujours, et généralement lorsque vous vous y attendez le moins. Tout à coup, comme si elle tombait du ciel, vous vous redressez, vous faites le point, et vous comprenez votre véritable situation dans la vie.

    Couverture de Méditer au quotidien
    page(s) 23
  • L'ouverture nous rend courageux

    Plus nous pratiquons, plus nous nous ouvrons et plus nous apprenons à faire preuve de courage dans notre vie. Dans la méditation, vous n'avez jamais réellement l'impression d'avoir abouti à quelque chose. Vous avez simplement la sensation d'être assez détendu pour éprouver ce qui était en vous depuis toujours. J'appelle parfois ce processus de transformation la « grâce ».

    Car à mesure que nous développons ce courage, processus au cours duquel nous laissons éclore la palette de nos émotions, nous pouvons être saisis d'instants de lucidité, qui n'auraient jamais eu lieu en essayant de comprendre d'un point de vue conceptuel ce qui ne va pas chez nous, ou dans le monde. Ces instants de lucidité naissent lorsque nous restons assis en méditation, ce qui demande du courage, un courage qui croît au fil du temps.

    Couverture de Comment méditer
    page(s) 19
  • Méditer sans objet

    Nous devons commencer sans espérer aucune espèce de récompense ou de rétribution ; il ne doit y avoir de notre part aucun effort de réalisation, aucune tentative ni intention d'accomplir quoi que ce soit. Mais alors, pensera-t-on, s'il n'y a pas d'objectif précis, si l'on ne vise rien et s'il n'y a rien à atteindre, ce doit être assez ennuyeux et lassant ? Est-ce que ce n'est pas un peu comme de n'être nulle part ?

    Justement, c'est toute l'affaire en entier. Voyez-vous, d'habitude nous faisons les choses pour une raison, parce que nous voulons accomplir, réaliser quelque chose ; nous ne faisons jamais rien sans penser parce que. On part en congé parce qu'on veut se détendre, se reposer ; on va faire ceci ou cela parce qu'on croit que ce sera amusant, intéressant, utile, etc. Chacun de nos gestes, chacun de nos actes, chacun de nos pas : tout est conditionné de la sorte par l'ego. Rien ne se fait jamais sans que cela se rapporte directement à cette illusoire notion du « moi », de ce « je » qui n'a même pas pu être questionné. C'est autour de cela que tout est construit, et tout commence toujours avec un parce que, un à cause de.

    Aussi est-ce là toute la question. Méditer sans objet, sans intention ni projet peut sembler ennuyeux, mais la vérité est que nous n'avons pas le courage de nous y risquer pour voir ce que cela donne, pas assez de courage pour essayer tout simplement. Et ce courage, d'une manière ou de l'autre, il faut qu'on l'ait.

    Couverture de Méditation et action
    page(s) 153-154