forêt

Extraits étiquetés avec : forêt

  • Bonne garde

    Aux confins des forêts un écureuil me garde
    Et parfois il devient oiseau pour voir au loin
    Puis, reprenant fourrure, il cherche et me regarde
    Mais que peut-il pour moi qui pour lui ne peux rien.

    Nous allongeons le cou pelé par l'ignorance.
    Toujours quelque nuage au moment d'y voir clair…
    Nous n'en restons pas moins dans notre vigilance
    Espérant en connaître un peu plus long demain.

    Mais le silence en sait plus sur nous que nous-mêmes,
    Il nous plaint à part soi de n'être que vivants,
    Toujours près de périr, fragiles il nous aime
    Puisque nous finirons par être ses enfants.

    Couverture de La fable du monde
    page(s) 120
  • Dans l’ordinaire, quelque chose qui transcende l’ordinaire

    Entre les branches des arbres, dans les sous-bois, passe un je-ne-sais-quoi d'espace et de lumière qu'on ne verrait peut-être pas si certains peintres ne l'avaient mis en évidence. Il y a dans l’ordinaire, quelque chose qui transcende l’ordinaire, la formule est de l'ancien maître de haïku Bashō.

    Notre travers est de toujours situer cet au-delà du monde dans un ailleurs, là où il est dans une présence invisible.

    Couverture de Ma vie dans les monts
    page(s) 29-30
  • Je disparais quand j’apparais

    Monsieur le forestier, les arbres, chose inhabituelle, se taisaient. Aucun bruit dans la forêt, sinon le poème inlassable d'un ruisseau, sa petite voix claire : « Je disparais quand j’apparais. »

    Couverture de Un bruit de balançoire
    page(s) 27