faire silence

Extraits étiquetés avec : faire silence

  • Le vrai silence intérieur

    Un cœur purifié vous conduit à une expérience vécue totalement inattendue : se sentir intensément aimé alors même qu’il n’y aurait personne pour vous aimer. [… L]e vrai silence intérieur, la découverte ultime est un état dans lequel on se sent intensément aimé alors même que nous serions entourés de gens qui ne nous aiment pas, qui nous considèrent comme un ennemi, qui essaient de nous critiquer ou de nous faire du tort.

    Couverture de La voie du cœur
    page(s) 31 (poche)
  • Bonne garde

    Aux confins des forêts un écureuil me garde
    Et parfois il devient oiseau pour voir au loin
    Puis, reprenant fourrure, il cherche et me regarde
    Mais que peut-il pour moi qui pour lui ne peux rien.

    Nous allongeons le cou pelé par l'ignorance.
    Toujours quelque nuage au moment d'y voir clair…
    Nous n'en restons pas moins dans notre vigilance
    Espérant en connaître un peu plus long demain.

    Mais le silence en sait plus sur nous que nous-mêmes,
    Il nous plaint à part soi de n'être que vivants,
    Toujours près de périr, fragiles il nous aime
    Puisque nous finirons par être ses enfants.

    Couverture de La fable du monde
    page(s) 120
  • Au-delà des mots

    L’intellectualisation est d’un grand pouvoir, mais elle a ses propres limites. Dans l’éveil du zen, ce qui est réalisé dans l’au-delà des mots, précisément, est une compréhension des limites du champ de la noétique. C’est comme, lorsque soudain les nuages se sont dissipés, faire face aux hauts sommets enneigés de l’Himalaya : on en reste muet. Muet au point que tout commentaire, on le sent, serait une chute. Et c’est ce qui est à l’origine du style zen. Les maîtres savaient que dire ne provoquerait chez l’élève qu’une obstruction.

    Couverture de Écotopia
    page(s) 153
  • Par le silence

    Dans le zen, on ne dit pas les choses. Les choses elles-mêmes disent ce qu’elles sont. Comment ? Par le silence.

    Couverture de Traité de la cabane solitaire
    page(s) 32
  • Gardien du silence et de la paix

    Le vieux gardien du silence et de la paix
    Maintient ses pics haut dans les cieux.
    Il se penche sur l'homme dans une compassion profonde
    Son silence est lourd de défi.
    C'est un défi lancé à l'humanité entière.
    Il nous faut répondre, maintenant ou jamais.
    Il est temps maintenant de nous réveiller et de répondre.
    Si maintenant nous échappe, il n'y aura pas d'avenir.

    Couverture de La méditation
    page(s) 102
  • Émerveillement et silence

    La pensée de l'émerveillement est simplement une introduction au silence. […] Les mots sont simplement là comme support. Ils sont un bâton que le pèlerin de l'émerveillement abandonne.

    Couverture de Petit manuel de l'émerveillement
    page(s) 18
  • Mon bon Ryokan

    Mon bon Ryokan, je n'ai rien fait de ma vie, rien, juste bâti un nid d'hirondelle sous la poutre du langage.

    J'ai interrogé les livres et je leur ai demandé quel était le sens de la vie, mais ils n'ont pas répondu. J'ai frappé aux portes du silence, de la musique et même de la mort, mais personne n'a ouvert. Alors j'ai cessé de demander. J'ai aimé les livres pour ce qu'ils étaient, des blocs de paix, des respirations si lentes qu'on les entend à peine. J'ai aimé le silence, la musique et la mort pour ce qu'ils ouvraient en moi, cette clairière dans mon cerveau, ce trou dans les étoiles, un peu de vide, enfin. J'ai rejoint l'atelier des berceaux.

    Couverture de Un bruit de balançoire
    page(s) 50-51
  • Concevoir versus faire l’expérience

    L'idée de venir, de partir, d'être et de non-être sont des représentations et des concepts dont nous devons nous défaire. S'il y a quelque chose dont vous ne voulez pas parler, autant ne pas en parler. Wittgenstein a dit la même chose dans son Tractatus logico-philosophicus : « Ce dont on ne peut parler, il faut le passer sous silence. » Nous ne pouvons pas en parler, mais nous pouvons en faire l’expérience. Nous pouvons expérimenter le non-né, le non-mort, le sans début ni fin, car c'est la réalité même. Pour en faire l'expérience, nous devons abandonner notre habitude de tout percevoir par le truchement de concepts et de représentations.

    Couverture de Changer l’avenir
    page(s) 124-125
  • Le sens de la vie est peut-être le silence

    Quel est le sens de la vie si le monde est un songe ?

    En d'autres termes, les multiples péripéties de nos rêves ont-elles un sens pour les individus qui les habitent ?

    Imaginons le personnage d'un de nos rêves qui s'interrogerait gravement, avec profondeur, sérieux, sur la destinée humaine et se poserait les questions essentielles que se posent les hommes depuis quelques milliers d'années. Une sorte d'Hamlet plein de dignité qui se demanderait d'où je viens, où je vais, quel est le sens de ma vie.

    Pour un être éveillé, la situation semblerait plutôt comique.

    S'il avait la possibilité de s'introduire dans le rêve, que lui dirait-il ?

    Il pourrait peut-être lui répondre comme les vieux brahmanes : « Ton problème est mal posé. Tu es juste la brève imagination d'un rêveur. Ton existence va s'effacer avec la disparition du rêve et seul demeurera le rêveur que tu ignores. »

    Ou alors, selon un vieil usage oriental, peut-être lui répondra-t-il par le silence. Car c'est par le silence que l'on répond à une question mal posée.

    Ainsi, si l'univers est un rêve, le sens de la vie est peut-être le silence…

    Couverture de L’univers est un rêve
    page(s) 43-44
  • Silence sur les questions métaphysiques

    Essayons d'abord d'apprécier la signification du silence par lequel le Bouddha Śākyamuni accueille les questions métaphysiques ultimes. Ce n'est pas le silence de l'ignorance car le Bouddha prend soin d'affirmer que ce qu'il sait, par rapport à ce qu'il enseigne, est comparable au feuillage de la forêt par rapport aux feuilles tenues dans une seule main. Quand on lui pose quatorze questions, cosmogoniques ou métaphysiques ultimes, portant sur l'état du Bouddha après la mort, le caractère éternel ou non du monde, son origine créée ou non, etc., il demeure silencieux. Mais il prend aussitôt la parole pour expliquer son silence : une réponse théorique forcément imparfaite « ne conduit pas au bien-être, au dharma, à la vie sainte, au détachement, au sans-passion, à la cessation, à la tranquillité, à la réalisation, à l'illumination, au nirvāna ».

    Couverture de De la mort à la vie
    page(s) 167-168
  • Revenir au terrain de l’expérience

    Le Bouddha suggère de revenir au terrain de l'expérience. Il renvoie constamment son interlocuteur à l'état au-delà de la pensée discursive, la où le recueillement de la parole est un prélude à la quiétude infinie. Il l'incite à observer la valeur de son questionnement une fois placé sous l'angle d'une perspective thérapeutique. Pour cela, il prend l'exemple d'un homme blessé par une flèche empoisonnée. Si le patient refuse que le chirurgien le soigne avant de connaître le nom de l'archer, son aspect physique, la corde employée sur l'arc, cet homme mourra avant d'obtenir une réponse à ses questions. Le Bouddha agit en thérapeute. Il laisse ces interrogations sans explication[.]

    Couverture de Le grand livre du bouddhisme
    page(s) 502
  • L’initiation par le silence

    [Le Bouddha] parle en toute conscience avec le souci constant d'aider ses interlocuteurs en leur faisant découvrir leurs possibilités intérieures. Vient un moment où le discours devient incapable d'exprimer l'essentiel. Le Bouddha gagne alors le silence pour faire entendre l'autre grand pan de la voie bouddhique : la réflexion personnelle, la méditation sur le sens de l'enseignement et la pratique d'un mode de vie qui apaise l'esprit et permet de mieux vivre. L'usage de la parole ne vise donc pas à informer mais appelle le silence qui éduque à la portée et au sens de la transformation intérieure.

    Couverture de Le grand livre du bouddhisme
    page(s) 497
  • La parole poétique

    [L]a compréhension s'effectue en relation aux images qui l'éclairent. Le caractère opérant de l'image poétique dévoile un dédale de liens entrelacés à l'intérieur desquels l'homme et le monde communient.

    La parole poétique suggère. Elle n'explique pas mais nous aide à ressentir ce tissage. Elle nous conduit à l'expérience qui la délie elle-même, la révélant comme tout aussi transitoire que les phénomènes qu'elle désigne. En leurs plis et replis, tours et détours, les mots cessent d'être un filtre déformant, posé entre nous et le monde. « Les mots rêvent », écrit Gaston Bachelard. La parole poétique s'accomplit comme transparence. Ainsi nous rend-elle à l'évidence éclatante de l'expérience du non-deux : nous traversons le monde, le monde nous traverse ; tout se répond dans une profonde unité.

    Une parcelle de poussière
    contient tout l'univers.
    Quand une fleur s'épanouit
    le monde entier se lève.
    Puisez de l'eau et la lune
    est entre vos mains.
    Saisissez des fleurs et votre
    vêtement en sera parfumé.

    La parole poétique est tissée de mots qui rêvent et méditent sur le silence. Des mots qui ne vont nulle part. Des mots comme une danse. Ils tracent des arabesques avec des analogies et des métaphores. Et la pensée se fait plus légère, plus diaphane. On voit directement. Les mots se suffisent à eux-mêmes. Ils ressemblent à des traits de lumière qui vont et viennent parmi les choses. Des mots que l'on regarde comme des volutes d'encens se fondre dans l'espace. […]

    La parole poétique, comme la pensée contemplative, échappe au filtre conceptuel déformant. Elle établit un lien direct avec la situation qu'elle expose. C'est pourquoi le lecteur ou l'auditeur se retrouve plongé au cœur de l'immédiateté telle que le poète a pu la vivre. Et cette actualisation du présent pur signe les prémices d'une expérience d'éveil. Sans doute est-ce la raison pour laquelle certaines poésies nous inspirent et nous réjouissent, car elles nous font vivre un intense moment de satisfaction. Ainsi peut-on parler d'une véritable pratique poétique, tant par l'écriture que par la lecture. Cette pratique stimule une attention vive au présent.

    Couverture de Le grand livre du bouddhisme
    page(s) 481-482
  • Si possible, ne rien dire de plus

    On sent alors […] qu'il vaudrait mieux, si possible, ne rien dire de plus. Il est nécessaire que se maintienne une confusion, une cohérence, une complétude. De là que le commentaire égare souvent, que le vocabulaire critique peut paraître par endroits totalement étranger à l'expérience originelle. […]

    Je pense au mot cosmos. Il a signifié d'abord, pour les Grecs, ordre, convenance ; puis monde ; et la parure des femmes. La source de la poésie, ce sont ces moments où, dans un éclair, quelquefois aussi par une lente imprégnation, ces trois sens coïncident, où, non moins certaine que l'ignoble (hélas plus visible et plus virulent), surgit une beauté qui est la convenance d'un monde, singulier appât où le poète ne cesse de revenir, aussi longtemps qu'il est poète, à travers les pires doutes.

    Couverture de Paysages avec figures absentes
    page(s) 126-127
  • Sagesse ici-bas

    La sagesse ! Le mot m'attire, parce qu'il est promesse de bonheur. Un bonheur qui est ici et maintenant. Un bonheur qui n'est pas pour après… après la mort.

    Le mot sagesse a un goût d'ici-bas. C'est pourquoi je le préfère au mot spiritualité qui, en Occident, est le plus souvent associé à une religion qui semble plus préoccupée par le salut que par la sagesse de ses fidèles. […]

    Le bonheur. C'est une expérience dont on témoigne par une manière d'être dans la vie de tous les jours. […]

    La sagesse ? Ne compliquons pas les affaires. La sagesse est l'art de vivre l'âme en paix. Voilà qui devrait intéresser l'homme actuel bousculé, tendu, stressé, inquiet. […]

    Qui n'aimerait pas vivre l'âme en paix, en confiance, dans la simplicité, le silence intérieur et la joie d'être ?

    Mais comment réaliser cet état d'être ? Comment devenir cette femme en paix ; comment devenir cet homme en paix ? Et cela dans la vie telle qu'elle est (et pas comme on aimerait qu'elle soit).

    Au Ier siècle de notre ère, Épictète, philosophe de l'école stoïcienne, enseigne que « l'ataraxie (la paix de l'âme) est le plus grand bien auquel l'homme puisse accéder ». Il ajoute : « Afin d'accéder à ce plus grand bien, l'homme doit s'efforcer. »

    Voilà la réponse au comment : afin d'atteindre la paix de l'âme, l'homme doit faire effort sur soi, s'exercer.

    Couverture de La sagesse exercée
    page(s) 13-15
  • Le langage, une grande machine prétentieuse, maladroite

    Le langage paraissait une grande machine prétentieuse, maladroite qui ne faisait que tout fausser, qui d'ailleurs allait s'éloignant dans une grande distanciation, dans l'indifférence.

    Au point qu'il était tenté de s'enfermer dans un mutisme absolu.

    Dans cet état, en effet, c'est faire preuve d'intelligence que de lâcher les mots, et de bêtise que de s'y accrocher (en manquant ainsi l'occasion du dépassement).

    Couverture de Les grandes épreuves de l’esprit
    page(s) 28-29
  • Un tout autre Amour

    C'est […] par l'apaisement du mental et le passage au-delà de toutes pulsions, émotions, paroles, pensées, c'est par le silence du corps, du cœur et de l'esprit qu'on entre dans une nouvelle vie, une nouvelle conscience et un tout autre Amour.

    Couverture de La sagesse qui guérit
    page(s) 63
  • Le silence intérieur

    Le silence intérieur est la condition pour que naisse une réalité spirituelle. L'esprit doit être vide du monde et de son image, libre de l'agitation des pensées et du tumulte des émotions pour que la Présence se déploie au sein de l'être. Cette Présence que certains nomment Dieu, est le plus intime, le plus secret, ce qui ne se montre jamais, ne peut s'objectiver. Elle est voilée par les préoccupations quotidiennes et toutes les formes de l'extériorité, et seule la nudité, la pauvreté « en esprit », nous ouvre à cet indicible.

    Couverture de Les Mécanismes du moi et le silence intérieur
    page(s) 5
  • Hors des chemins battus

    [O]n n'a rien inventé de mieux pour devenir mature que la solitude, la réflexion, le silence ou l'épreuve. Il apparaît ainsi que les solitaires sont les personnes qui seront les plus touchées par l'amitié, les plus ouvertes à cette relation. Les célibataires, les couples sans enfant, les personnes qui se sont dégagées des liens familiaux sont les plus perméables à l'amitié, les plus riches d'amitiés : ceux-là ne les cultivent pas parce qu'ils se sentent seuls, mais au contraire ils peuvent s'adonner aux joies de l'amitié dans la mesure où ils sont disponibles, ouverts à d'autres relations que le face-à-face obligé du couple ou bien la table familiale.

    L'amitié – c'est sa définition naturelle – est distincte à la fois des liens du sang et de la passion amoureuse. Elle relie des êtres qui peuvent être très différents et qui, pour être comblés, n'auront besoin de passer ni par l'étreinte charnelle ni par la vie à deux ni par la procréation. En ce sens, l'amitié vit hors des chemins battus et possède même un petit côté subversif.

    Couverture d'Aimer d’amitié
    page(s) 9
  • Métanoïa & épistrophè

    La métanoïa ou l'épistrophè sont deux façons de revenir de notre absence. Par le dépassement ou le silence du mental, qui « laisse être ce qui est là tel que cela est » (métanoïa), ou par l'attention, la louange, l'invocation, qui nous fait revenir de notre oubli ou de notre distraction à ce qui est là, présent (épistrophè).

    L'art d'être présent, d'être la Présence réelle de ce qui est vivant, conscient, libre et aimant, Présence réelle du « Je suis » qui est la Vie, la Lumière, la Liberté et l'Amour ; c'est le grand Art, celui de la méditation ou plus exactement celui de la « vie contemplative »

    Couverture de L'assise et la marche
    page(s) 21