On reçoit
on reçoit
on a l'enchantement de recevoir
de secrètement sans fin
L'impalpable recevoir
JOUR DE NAISSANCE DE L'ILLIMITATION
Un autre Monde m'accepte
m'agrée
m'absorbe
m'absout
Armistice des passions
Des bancs de clarté
souterrainement
souverainement
L'émanation d'exister
l'agrandissement d'exister
le promontoire, l'impétuosité d'exister
Je suis à l'arrivée de la plénitude
L'instant est plus que l'être
L'être est plus que les êtres
et tous les êtres sont infinis
J'assiste à l'invasion qui est une évasion
Temps mobile
à plusieurs étages
ascendants, panoramiques
Un invisible véhicule m'emporte
Résonance
Résonance de toutes parts
Présences
J'entends des mots qui prophétisent
à haute voix
Parcours
Parcours sur un fil
La lenteur de la conscience
lutte contre la vitesse d'inconscience
Démis des sens
Pris par l'essence
Une conscience en cercle
sur ma conscience
se pose
se superpose
J'existe en double
Entre les lignes de l'Univers
un microbe est pris
Éboulements
éboulements indéterminés
Visionnaire par extension
par limpidité
par surcroît
Les mots relus dans les flammes
et la relégation s'étendent
s'étendent
vastes, sacrés, solennels
en lumières violentes
en bourgeonnements
Infini
Infini qui n'intimide plus
Je lis
Je vois
je parcours l'évangile des cieux ouverts
Lumière
Je viens
J'habite la lumière
Souleveuses impuissances
Accès à Tout
… à s'y méprendre
Miséricorde par ondulations
Miracles dans un miracle
Ondes me propagent
indéfiniment me prolongent
Mosaïques
du plus petit
de plus en plus petit
du plus humble
du plus subdivisé
Colloïde
Des moments crient
Trompettes assurément longues
L'édifice plie
j'avais des jambes autrefois
La main aussi se détache
Des mots interviennent
pour me traverser
Je saute d'une clairvoyance
dans une autre clairvoyance
L'ouïe comblée
C'était il y a trente ans
C'est maintenant
Carillon rétrospectif
Une plante m'écoute
Facettes en faucilles
qui me mettent en frissons
Tremblement au-dedans des éléments
Mon cœur voudrait prendre le large
L'or de l'ininterruption s'amasse
Afflux
Afflux des unifiants
Affluence
l'Un enfin
en foule
resté seul, incluant tout
l'Un
Spacieux
sanctifiant
espacement au point culminant
au point de béatitude
Rédemption
Le monde entre en vibration
avec le sentiment de l'Indicible
Le solide, le dur, le construit
est troublé par le léger, l'impalpable
L'Impérissable déplace, dément le mortel
Le Sublime éponge, dévaste le commun
Le Sublime hors du sanctuaire
Oscillant dans l'immense
l'écho
où réside l'être
au-delà de l'être
Calme
Recherche
Une comparaison fouille pour moi
J'avance
pour la continuation
pour la perpétuation
Des portes font le guet
De forts rideaux de pression
Progression d'abandons
À nouveau la cohérence se desserre
Circonstanciel devient centre
À contretemps un trou noir…
la poitrine se détache
De beaucoup à nouveau me déleste
Plus d'occupant
Carcasse en feuilles mortes
Dans combien de temps la résurgence ?
Une pensée fait une fugue
Significations décollées
Les brisures prennent la route
Orienté autrement
grelottant au chaud
Le lieu de la compréhension
ne rejoint plus les lieux de l'excitation
Des impressions d'intentions étrangères
Vibrations
Vibrations-fouets
Un son vient de l'ombre
aussitôt forme une sphère
une grange
un groupe
une armada
un univers d'Univers
dégrisé
totalement dégrisé de l'habituel
contredit contredisant contradictoire
lié délié
étouffé éclatant
proclamé oblitéré
en brèche nulle part
unique cent mille
perdu
partout
je ne lutte plus
je m'amalgame
L'infini est une région
S'y diriger
Cela en quoi le mal se manifeste
Cela en quoi le bien se manifeste…
D'un coup
un voile fait des milliers de voiles
de l'opacité,
de l'opposition des créatures
est écarté
Bivouac en plein ciel
Sources
Plus de demain
Plus de missions
Je n'ai pas d'origine
Je ne me rappelle plus mes épaules
Où donc le dispositif pour vouloir ?
après un long voyage
Rien
seulement Rien
« Rien » s'élève du naufrage
Plus grand qu'un temple
plus dur qu'un dieu
« Rien » suffit
frappant le reste d'insignifiance
d'une inouïe, invraisemblable
pacifiante insignifiance
Bénédiction pour le « Rien »
pour l'éternité
« Rien »
réjouissant le cœur
distribué à tous
La table vit de moi
je vis d'elle
Est-ce tellement différent ?
Existe-t-il quoi que ce soit
de totalement différent
manteau table tissu tilleul
colline sanglier
différents seulement
parce que semblables
Par-dessus tout
effaçant tout
Unité
Totalement
Tous les êtres
le règne de l'existence commun à tous
Magnifique !
La grande flaque de l'intelligence
étendue sur le monde
inerte
apaisée
sans compétition
sans griffes
sans ambition
en voie de rencontre
embrassant embrassé
Monde
Perdus les outils
retrouvée la semence
Le comble
le comble m'appelle
seulement le comble
Universels bras qui tiennent tout enlacé
Univers donné
donné par dépouillement
Ablation
Oblation
union dans le tréfonds
Attirance
Porté à une puissance plus haute
à une puissance
invraisemblablement haute
Séparé de la séparation
je vis dans un immense ensemble
inondé de vibrations
la poitrine aux cent portes ouvertes
Une flotille d'embarcations part de nous
part de tous
Dans le dénuement est conféré l'aigu
le plane, le grand, le grandiose
l'agilité, l'unicité, l'étendue
l'énormité, la libéralité
Instruit invisiblement
Un lieu est donné
quand tous les lieux sont retirés
À personne
pour nulle chose
on ne pourrait plus porter envie
Tourbillons endormis
le joyau reste
Saisie, dessaisies
Flux
Afflux
Affluente attirance
Brouillage des signaux
Vagues de vertige
sur les pentes de dévalement
Les révélateurs !
Envahissante
Bousculante
félicité qui veut toute la place
élémentaire
éliminatrice
Fini le parcours des prétextes
La flèche part dès qu'il y a oubli
Le privilège de vivre
inouï
dilaté
vacant
suspendu dans le temps
L'Arbre de la Science
Omniscience en toutes les consciences
percevant le perpétuel…