sensation

Extraits étiquetés avec : sensation

  • Habiter notre corps

    [T]el est l'enjeu simple mais exigeant de la pratique de la méditation : habiter notre corps.

    Le mouvement est déconcertant car il ne s'agit pas de réussir à faire quelque chose, mais plutôt de faire attention à tout ce que nous ressentons. D'« être » notre corps.

    Couverture de Pratique de la méditation
    page(s) 19-20
  • Laisser le moi se défaire

    La consigne de base est d'être conscient de tout ce qui se présente, sans rien choisir ni éliminer. L'esprit est complètement ouvert. Toutefois la sensation du corps assis, immobile, qui respire, constitue la base à laquelle revient l'attention si rien ne se présente. Un deuxième travail de base consiste à rectifier la posture si celle-ci se détériore sous l'effet de la pesanteur et de la fatigue. À cela se borne l'ambition du méditant, qui n'attend rien, une ambition théoriquement facile à satisfaire ! Les résultats surviendront spontanément quand ils seront mûrs, on ne sait quand.

    Tout le travail consiste à contempler le viol constant des consignes par l'irruption des phénomènes mentaux les plus divers. Les discours intérieurs fascinent, les images captent et l'on se trouve vite sur une plage, en vacances. Le mental agité se comporte comme un bande de singes et il n'y a rien d'autre à faire que de contempler les mœurs simiesques avec sympathie et lucidité. Il convient de voir le phénomène, sans rien y ajouter, ni pour ni contre, et de le laisser disparaître, ce qui est son évolution naturelle dès lors qu'aucune énergie ne s'y investit plus. L'attention revient alors à la sensation corporelle.

    Cette séquence élémentaire : voir purement le phénomène, s'en détacher, le laisser disparaître, est le schéma microscopique du nirvāna. Répété des millions de fois, il assure la venue à la conscience claire de tous les attachements et de toutes les visions erronées, qui ont constitué au fil des ans et des vies, cette illusion monumentale et douloureuse que nous appelons notre moi. Il n'y a rien d'autre à faire qu'à laisser se défaire les nœuds du réseau enchevêtré de nos identifications et appropriations. Nous pouvons alors revenir à l'esprit dans son état fondamental et y demeurer sans distraction, toujours disponible pour contempler le moi, ce malfaiteur tourmenté. Sagesse et compassion feront disparaître ses souffrances et le libéreront de l'illusion de soi.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 33
  • Nous sommes ce que nous ressentons et percevons

    Les sens sont nos fenêtres sur le monde et parfois le vent s'y engouffre, créant un complet désordre en nous. Certains d'entre nous laissent leurs fenêtres ouvertes en permanence, permettant au monde de les envahir par la vue et l'ouïe […]

    Regardant une mauvaise émission de télévision, nous la devenons. Nous sommes ce que nous ressentons et percevons. Étant en colère, nous sommes la colère. Étant amoureux, nous sommes l'amour. Regardant un sommet de montagne enneigé, nous sommes la montagne.

    Couverture de La sérénité de l’instant
    page(s) 26
  • Juste observer

    Si vous trouvez la sensation agréable, alors seulement vous engendrez de l'avidité ; si vous la trouvez désagréable, alors seulement vous engendrez de l'aversion.

    Contentez-vous d'observer, ne faites rien d'autre ; ne faites qu'observer et vous changerez le comportement habituel de votre esprit.

    Couverture de Trois enseignements sur la méditation Vipassana
    page(s) 42
  • Le mal-être : sensation, réaction (avidité ou aversion)

    Comprenez cette loi : il n'y a pas un instant sans qu'une sensation apparaisse ; dans chaque partie du corps, des sensations apparaissent. Elles sont soumises au changement, leur apparition est toujours suivie de leur disparition, cependant à cause de votre ignorance, parce que vous n'avez pas conscience de cette impermanence, vous ne cessez d'y réagir. Si elles sont agréables, vous réagissez avec avidité (rāga), si elles sont désagréables, vous réagissez avec aversion (dveṣa). Ainsi faites-vous la vie durant, et vous créez souffrance après souffrance, vous ne cessez de multiplier vos souffrances.

    Couverture de Trois enseignements sur la méditation Vipassana
    page(s) 36
  • L'observation participative

    En utilisant la respiration comme objet principal pour la concentration de son attention, le méditant exerce une observation « participative » sur la totalité de son propre univers de perception. Il apprend à observer les changements qui se produisent dans ses expériences physiques, ses sensations, ses émotions et ses perceptions. Il apprend à étudier ses propres activités mentales et les fluctuations dans le caractère de la conscience elle-même. Tous ces changements se produisent perpétuellement et sont présents à chaque moment de nos expériences.

    La méditation est une activité vivante, une activité dont l'essence même est expérimentale.

    Couverture de Méditer au quotidien
    page(s) 20-21
  • L'esprit est un film

    [J]'ai entendu des psychologues comparer notre perception de l'esprit et du moi au fait de regarder un film. Lorsqu'on regarde un film, on a l'impression d'être en présence d'un flux continu de sons et mouvements, alors que des images bien distinctes les unes des autres sortent du projecteur. Si nous pouvions voir le film image par image, notre impression serait totalement différente. […]

    Si je pouvais observer chaque pensée, chaque sentiment, chaque sensation qui défile dans mon esprit, l'illusion d'un moi limité s'évanouirait et serait remplacée par une sensation de conscience beaucoup plus calme, spacieuse et sereine.

    Couverture de Bonheur de la méditation
    page(s) 67
  • L'ego est une illusion

    [C]e que nous prenons pour notre identité – « mon esprit », « mon corps » – est en fait une illusion créée par le flux incessant de pensées, d'émotions, de sensations et de perceptions.

    Couverture de Bonheur de la méditation
    page(s) 66
  • Les pensées sont-elles vraies ?

    En général, nous sommes très attachés à nos pensées et à nos sensations, quelles qu'elles soient, et nous nous fions aveuglément à leur contenu, comme s'il s'agissait de la vérité, en reconnaissant rarement que pensées et sensations sont en réalité des événements discrets au sein du champ de la conscience, des apparitions minuscules et fugaces qui sont le plus souvent, au moins en partie sinon essentiellement, inexactes et peu fiables.

    Couverture de Méditer
    page(s) 65