Je loue le fait que, en tant q'humains, nous ne sommes jamais tout à fait libres de ce que nous dicte la compassion. Nous sommes nés totalement dépendants de soins prodigués par autrui. Nous avons grandis et sommes parvenus à l'âge adulte parce que d'autres ont pris soin de nous. Même du haut de notre autonomie d'adultes, la présence ou l'absence de l'affection des autres détermine fortement notre bonheur ou notre misère. C'est la nature humaine : nous sommes vulnérables, et c'est une bonne chose. Un cœur sans peur peut embrasser cette vérité fondamentale de la condition humaine.
prendre soin
Extraits étiquetés avec : prendre soin
Nous sommes vulnérables
page(s) 36-37Une nouvelle vie toujours en train de grandir
Que notre souffrance soit due à un cancer, un divorce, un deuil ou un conflit, « celui qui sait » comprend que c'est uniquement dans le présent que nous pouvons guérir. « Celui qui sait » a le courage de reconnaître comment sont les choses et d'en prendre soin, d'aimer et d'avoir confiance, quoi qu'il advienne. Derrière toute maladie, perte et mort, « celui qui sait » voit la réalité plus large. La sagesse sait que, même si nous avons peut-être le sentiment que notre vie ou celle de quelqu'un d'autre s'achève, une nouvelle vie est toujours en train de grandir en nous et autour de nous.
page(s) 22-23Prendre en garde, recueillir
Le mot [méditation] vient du latin meditari, dérivé de mederi, qui signifie prendre soin (et que l'on retrouve dans notre mot « médecin »). Or, dans la méditation telle que l'entend la tradition bouddhique, il s'agit bien de prendre soin. Comment ? Par un souci d'attention. Le mouvement de la méditation repose sur le constat que, au moment où je porte attention à une expérience ou à un phénomène, il est pris en garde, recueilli.
page(s) 7