dévotion

Extraits étiquetés avec : dévotion

  • Pratique dévotionnelle et pratique de transformation

    On pourrait croire à tort que la pratique dévotionnelle est totalement distincte de la pratique de transformation. Toutes deux sont en effet des pratiques actives. Une pratique dévotionnelle peut aussi être une pratique de transformation. La dévotion, c'est davantage compter sur autrui, mais il y a aussi un effort personnel à accomplir. La pratique de transformation, c'est davantage compter sur soi-même, mais comme vous avez besoin d'une sangha et d'un maître, vous devez aussi compter sur autrui.

    Couverture de Changer l’avenir
    page(s) 145-146
  • Dévotion versus transformation

    Lorsque vous dites : « Je prends refuge dans le dharma », vous exprimez votre confiance dans le dharma. Vous voyez le dharma comme quelque chose de bon et vous voulez vous orienter dans sa direction. C'est la dévotion.

    Étudier et appliquer le dharma dans sa vie quotidienne est une pratique de transformation. Il y a dans chaque religion une distinction entre la pratique dévotionnelle et la pratique de transformation.

    Couverture de Changer l’avenir
    page(s) 114
  • Les étapes du cheminement dans le bouddhisme tantrique

    La lignée Kagyupa est l'une des quatre écoles du Vajrayāna. Son nom signifie littéralement « la lignée de la tradition orale ». Elle met l'accent sur l'importance de la relation maître-disciple et la nécessité d'une pratique immédiate de la méditation, sans de longues études théoriques préalables. Dans le cadre des doctrines et pratique connues du bouddhisme tantrique, elle propose une méthode progressive, dont nous allons évoquer quelques étapes.

    La première est de méditer, au sens d'une réflexion approfondie et soutenue, sur les quatre idées fondamentales qui détournent l'esprit du cycle des existences : le fait d'être doté d'une précieuse existence humaine libre et bien pourvue, qui rend possible la libération ; l'impermanence universelle des phénomènes ; la souffrance inévitable dans toutes les formes de l'existence cyclique ; l'enchaînement inéluctable de la loi régissant les causes et conséquences, positives ou négatives. La conclusion nécessaire de ce travail est qu'il faut s'engager sans perdre de temps sur le chemin de la libération.

    La suivante est constituée par les pratiques préliminaires spéciales. La première de celles-ci est la prise de refuge dans le Bouddha, la loi (dharma) et la communauté (sangha), où la récitation de la formule du refuge et les visualisations correspondantes des maîtres de la lignée s'effectuent un grand nombre de fois, cependant que le corps entier se prosterne au sol, pour incarner solidement la décision. La méditation suivante utilise le mantra et la visualisation de la forme particulière du Bouddha destinée à purifier le pratiquant. Celui-ci, heureusement nettoyé, va découvrir ses richesses puis, dans la troisième pratique, les abandonner, en offrant de façon répétée un mandala, dessin symbolique de l'univers. Enfin, le quatrième stade est consacré au développement de la dévotion envers le maître spirituel, et le Bouddha qu'il manifeste, à travers lesquels s'écoule l'énergie inspiratrice.

    Vient alors la pratique d'une divinité d'élection, yidam en tibétain, qui répond à une connexion établie, une aspiration ressentie, ou est conseillée par le maître. Les plus pratiquées manifestent le compassion (Avalokiteshvara), la forme féminine protectrice (Tara), la sagesse (Manjushri), du Bouddha. Leur méditation visualisante et leur mantra vont désormais accompagner et transformer la vie quotidienne du pratiquant laïque, car toutes les méthodes sont compatibles avec une vie dans le monde, mais pas mondaine. Chez ceux qui effectuent une retraite de longue durée sont enseignés les six yogas de Naropa, qui couronnent l'édifice des méthodes tantriques, lesquelles comprennent de nombreuses autres techniques. Leur trait commun est de transformer ou transmuter l'être, en s'appuyant sur les formes et les énergies.

    Pour ceux qui sont plus attirés par les méthodes dépouillées, informelles et austères, l'école conseille aussi la pratique de la concentration, sur un support simple, la respiration par exemple, et celle de la vision pénétrante, d'une façon voisine de celles connues dans le Grand Véhicule, chinois ou japonais. La fin de la route, comme des méthodes formelles, est la pratique du Mahāmudrā, qui est l'expression simple et nue de la conscience naturellement pure, vide et lumineuse.

    Couverture de Itinéraire d’un bouddhiste occidental
    page(s) 36-37
  • Méditation, réflexion, éthique et dévotion

    [D]ans son milieu traditionnel naturel, la méditation est toujours accompagnée d'étude et de réflexion, de mise en œuvre d'une conduite éthique et de dévotion. Elle s'associe donc des méthodes qu'on pourrait appeler cognitives, affectives et comportementales.

    Couverture de Méditation et psychothérapie
    page(s) 63