ego

Extraits étiquetés avec : ego

  • Les deux erreurs fondamentales

    Quelles sont [nos] erreurs ? Premièrement, nous avons tendance à nous identifier à nos propres pensées, ce qui crée souvent une réalité émotionnelle destructrice. Le fait de croire en nos pensées – ou en celles inculquées par notre famille et la société – sans les remettre en cause, nous met souvent en conflit avec nous-mêmes, avec les autres et avec la vie elle-même.

    Deuxièmement, beaucoup de nos sentiments nous font peur, et, en essayant de les fuir, notre ego se ferme à une grande partie de notre vie intérieure et à la source de la véritable santé.

    Couverture de Plénitude, empathie & résilience
    page(s) 22
  • L'ego cause de la souffrance

    Si la médecine moderne sauve souvent des vies, elle ne traite pas la véritable origine de la souffrance. À plus d'un titre, la psychologie moderne non plus. En effet, celle-ci part du principe que le soi distinct, l'ego, avec toutes ses peurs et tous ses espoirs, est celui que vous êtes vraiment. […]

    Votre souffrance profonde vient moins de l'état de votre corps que de ce que votre ego vous en dit. Il en va de même pour les problèmes relationnels : c'est généralement plus ce que vous vous dites sur le comportement d'une personne qui suscite votre mécontentement que ce qu'elle fait vraiment.

    Couverture de Plénitude, empathie & résilience
    page(s) 15
  • À la fois attentif et en retrait

    Il est […] nécessaire, à la fois, de ne pas se laisser emporter par le flux de l'agitation mentale, sans être, cependant, complètement absorbé dans des états d'intériorisation, ce qui nous empêcherait de percevoir le jeu des pensées. Nous devons toujours « maintenir la distance » qui rend possible la pratique[.]

    Les états de concentration ou l'esprit est focalisé, centré, conduisent à l'absorption du samadhi. Mais la vigilance nécessaire pour percevoir les mécanismes du « moi » est très différente. C'est un état d'attention globale, non centré, ou la conscience est simplement présente à elle-même, sans être fixée sur rien de particulier, attentive aux pensées et aux émotions qui surgissent sans les juger, sans les accompagner, en demeurant simplement en retrait.

    Couverture de Les Mécanismes du moi et le silence intérieur
    page(s) 18-19
  • Deux formes de conscience

    Nous sommes conscients de ce fond de Présence et en même temps des pensées qui émergent et se déploient dans l'espace mental. C'est une subtile division entre la part témoin qui observe et celle observée. Car, en apparence du moins, il existe bien deux formes de conscience. D'une part la Pure Présence d'être, lumineuse et claire ; d'autre part, la conscience égotique, intrinsèquement liée aux modifications mentales. Et c'est en s'appuyant sur la première que l'on peut prendre suffisamment de distance avec la « seconde » pour la connaître.

    Couverture de Les Mécanismes du moi et le silence intérieur
    page(s) 17-18
  • Observer sur le vif

    Les savoirs de la science, de la théologie, de l'ésotérisme sont mis de côté, car ce sont des spéculations sur des objets qui n'appartiennent pas à notre expérience immédiate. Ce qui ne veut pas dire que le big-bang, les anges, les photons ou Dieu n'existent pas, mais ils n'entrent pas dans le cadre de cette quête. Le champ d'investigation de ces disciplines n'est pas le même.

    Il ne s'agit pas non plus d'une réflexion, d'une analyse, au sens psychologique du terme, décryptant le fonctionnement du « moi » en se basant sur des informations, des investigations antérieures. Là encore, une telle démarche fait appel à un savoir extérieur et demande des connaissances qui n'appartiennent pas à notre expérience immédiate.

    En réalité, il s'agit d'effectuer une prise de conscience « sur le vif » des mécanismes du moi, et pour cela d'ouvrir ses sens intérieurs pour explorer les multiples nuances de la pensée, des sentiments, des sensations […]

    Nous sommes dans notre petit laboratoire intime. Pour cela pas besoin d'instruments compliqués. Notre attention suffit. Tout est là, immédiatement présent.

    Couverture de Les Mécanismes du moi et le silence intérieur
    page(s) 14-15
  • Nécessité de voir les mécanismes de l'ego

    L’être qui pratique la méditation peut expérimenter des états de profonde absorption, de béatitude, de plénitude extraordinaire. Mais ceux-ci ne sont pas la réalisation et ils laissent en fait le «  moi » inchangé.

    Si l'on n'a pas développé parallèlement une claire vision des mécanismes de « l'ego », ce dernier peut prendre des formes subtiles et même utiliser l'énergie de l'expérience spirituelle. Il détourne alors cet afflux de « pouvoir » et de lumière amené par la pratique de la méditation pour amplifier certains comportements égotiques. L'ambition, une soif de jouissance démesurée, la colère, certaines formes de délires, et surtout l'orgueil et la vanité (qui peuvent prendre des formes très subtiles) sont alors amenés à la surface pour occuper totalement le champ de la conscience. Ce qui explique le cas de ces enseignants qui sont lumineux, et pourtant infantiles dans leurs comportements, leurs réactions, emplis d'orgueil ou d'idées délirantes.

    Couverture de Les Mécanismes du moi et le silence intérieur
    page(s) 8-9
  • « Je suis perdu »

    [L]e chemin est celui du retour à la Source, du « je suis perdu » au « je suis retrouvé ». En sachant que le « je suis retrouvé » est tout, alors que le « je suis perdu » n'est rien d'autre que moi, le moi de celui qui dit : « Je pense donc je suis » et qui s'identifie à sa capacité de penser et à ses pensées comme d'autres s'identifieront à leurs sensations ou à leurs émotions.

    Couverture de L'assise et la marche
    page(s) 17
  • L'ego n'est fait que d'opinions

    En fait l'ego dans son intégralité est constitué de nos opinions, que nous tenons pour solides, réelles et d'une vérité absolue sur l'essence des choses. [...]

    Il n'est pas nécessaire de faire disparaître ces opinions, ni de nous critiquer parce que nous les avons. [...] Nous pouvons aussi bien laisser tomber ces opinions et revenir à l'immédiateté de notre expérience.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 153 (17 - Opinions)
  • Laissons notre cœur se briser

    Nous pensons qu'en nous protégeant de la souffrance nous agissons avec bienveillance envers nous-mêmes. En fait, nous ne faisons que devenir plus couards, plus endurcis et plus aliénés. Nous nous sentons comme séparés du tout. Cette séparation devient comme une prison qui nous limite à nos espoirs et à nos peurs personnels et au souci exclusif de nos proches. Curieusement, si notre objectif principal est d'essayer de nous protéger de l'inconfort de notre vie, nous souffrons. Et pourtant, quand nous ne nous renfermons pas et que nous laissons notre cœur se briser, nous découvrons notre parenté avec tous les êtres.

    Sa Sainteté le Dalaï-Lama définit deux catégories d'égoïstes : ceux qui sont avisés et ceux qui ne le sont pas. Les égoïstes malavisés ne pensent qu'à eux-mêmes et aboutissent à la confusion et la douleur. Les égoïstes avisés savent que la meilleure chose qui puisse leur arriver c'est d'être présents aux autres. Par conséquent, ils connaissent la joie.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 126 (14 - L’amour qui ne mourra pas)
  • Le point de vulnérabilité toujours présent

    [B]odhicitta : ce nom sanscrit signifie « cœur noble ou éveillé ». On dit qu'il est présent chez tous les êtres. De même que le beurre est présent dans le lait et que l'huile est présente dans la graine de sésame, ce point de vulnérabilité est présent en vous et moi. […]

    Quelle que soit la part de méchanceté, d'égoïsme ou d'avidité dans notre vie, nous ne pouvons pas perdre le cœur authentique de la bodhicitta. Il est présent dans tout ce qui vit, jamais abîmé, toujours entier.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 125-126 (14 - L’amour qui ne mourra pas)
  • Le non-moi : la bonté primordiale

    Une attitude éveillée rayonne naturellement vers l'extérieur dès que nous ne sommes plus si centrés sur nous-mêmes. Le non-moi se compare à la bonté fondamentale ou à la nature-de-bouddha, c’est notre être inconditionnel. C'est ce que nous avons toujours et ne perdons jamais vraiment.

    On peut définir l'ego ou le moi comme tout ce qui cache la bonté fondamentale. Du point de vue de l'expérience, qu'est-ce que l'ego dissimule ? Il masque l'expérience d'être simplement là, d'être complètement là où nous sommes, reliés au caractère immédiat de notre existence. L’absence d'ego est l'état d'un esprit ayant une confiance totale dans le caractère sacré du monde.

    Couverture de Quand tout s’effondre
    page(s) 92-93 (10 - Manifester de la curiosité envers son existence)
  • Les projections du moi sont sans substance

    Le moi arrive à maintenir son identité au moyen de ses projections. Lorsque nous sommes capables de regarder ces projections comme étant non substantielles, le moi devient lui aussi transparent.

    Couverture de Regards sur l’Abhidharma
    page(s) 5
  • La spiritualité dévoyée comme moyen de se rassurer

    Le grand problème est que les enseignements spirituels ont été utilisés comme des moyens pour se rassurer soi-même, pour assurer, dans les termes du moi, une plus grande stabilité. C'est le point de départ, inévitable. On ne peut l'ignorer ni l'écarter. Nous devons commencer par les erreurs, ce qui est toujours un problème. La peur et le besoin de sécurité rendent l'acceptation de la spontanéité très difficile. Comme il est dit dans le Dharmapada : « Celui qui se sait ignorant, en vérité celui-là est un sage ».

    Couverture de Regards sur l’Abhidharma
    page(s) 4
  • Toute expérience peut soit nous enferrer, soit nous libérer

    L'Abhidharma traite des cinq skandha. Les skandha représentent la structure constante de la psychologie humaine ainsi que le modèle de son évolution et de l'évolution du monde. Les skandha se rapportent aussi à des blocages de natures différentes : spirituelle, matérielle, émotionnelle. Si l'on comprend les cinq skandha, on voit qu'une fois que nous sommes branchés sur le cœur même de l'égoïté, alors tout – n'importe quelle expérience ou inspiration – peut produire une aggravation du blocage ou une occasion de nous libérer.

    Couverture de Regards sur l’Abhidharma
    page(s) 2
  • Ne saisissant rien

    À la vue d'une branche qui balance, de feuilles s'envolant au vent d'automne, au son d'une cloche, il saura que ne saisissant rien il n'en possède pas moins une richesse inestimable, celle de l'ainsi-venu ô combien plus précieuse que tous les avoirs de l'ego !

    Couverture de Le sourire du Bouddha
    page(s) 14
  • Ne pas avoir peur de qui l'on est

    Le secret de l'art du guerrier – et le principe même de la vision Shambhala – est de ne pas avoir peur de qui l'on est. Voilà en dernière analyse la définition de la vaillance : ne pas avoir peur de soi. La vision Shambhala nous enseigne que devant les graves problèmes du monde nous pouvons être héroïques et bienveillants à la fois. Cette vision est le contraire de l'égoïsme. Quand nous avons peur de nous-mêmes et que le monde nous paraît menaçant, nous devenons extrêmement égoïstes. Nous tâchons alors de bâtir notre petit nid bien à nous, notre propre cocon, afin d'y vivre seul et en sécurité.

    Couverture de Shambhala
    page(s) 30
  • Laisser le moi se défaire

    La consigne de base est d'être conscient de tout ce qui se présente, sans rien choisir ni éliminer. L'esprit est complètement ouvert. Toutefois la sensation du corps assis, immobile, qui respire, constitue la base à laquelle revient l'attention si rien ne se présente. Un deuxième travail de base consiste à rectifier la posture si celle-ci se détériore sous l'effet de la pesanteur et de la fatigue. À cela se borne l'ambition du méditant, qui n'attend rien, une ambition théoriquement facile à satisfaire ! Les résultats surviendront spontanément quand ils seront mûrs, on ne sait quand.

    Tout le travail consiste à contempler le viol constant des consignes par l'irruption des phénomènes mentaux les plus divers. Les discours intérieurs fascinent, les images captent et l'on se trouve vite sur une plage, en vacances. Le mental agité se comporte comme un bande de singes et il n'y a rien d'autre à faire que de contempler les mœurs simiesques avec sympathie et lucidité. Il convient de voir le phénomène, sans rien y ajouter, ni pour ni contre, et de le laisser disparaître, ce qui est son évolution naturelle dès lors qu'aucune énergie ne s'y investit plus. L'attention revient alors à la sensation corporelle.

    Cette séquence élémentaire : voir purement le phénomène, s'en détacher, le laisser disparaître, est le schéma microscopique du nirvāna. Répété des millions de fois, il assure la venue à la conscience claire de tous les attachements et de toutes les visions erronées, qui ont constitué au fil des ans et des vies, cette illusion monumentale et douloureuse que nous appelons notre moi. Il n'y a rien d'autre à faire qu'à laisser se défaire les nœuds du réseau enchevêtré de nos identifications et appropriations. Nous pouvons alors revenir à l'esprit dans son état fondamental et y demeurer sans distraction, toujours disponible pour contempler le moi, ce malfaiteur tourmenté. Sagesse et compassion feront disparaître ses souffrances et le libéreront de l'illusion de soi.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 33
  • Il n'y a rien à faire, mais tout à défaire

    La méditation de la vision pénétrante (vipassanā, sk.) est l'exercice spontané de la nature de Bouddha présente en chacun de nous. Il suffit d'être là. C'est cette nature qui permet de transcender les attachements, les conflits et les voiles de l'ignorance, d'aller au-delà du circuit répétitif où s'enferme celui qui est identifié à ce niveau. La réalité fondamentale c'est cette capacité de franchir une limite ultimement illusoire. Un matérialiste ne verra dans cette capacité transcendante qu'une chimère divine. Un bouddhiste l'utilisera, traversera le voile et se libérera. Il est vrai que cette divine simplicité est ce qu'il y a de plus difficile : il n'y a rien à faire, mais tout à défaire, et le moi qui risque sa peau ne va pas se laisser faire.

    Couverture de Le bouddhisme expliqué aux Occidentaux
    page(s) 32
  • Pratiquer sans renforcer l'ego

    Nous ne pouvons […] pas nous asseoir avec notre conception habituelle et conventionnelle d'un « soi » intact. Si nous le faisons, notre pratique ne fera que renforcer cette idée. Les états agréables nous rendront heureux, et les états pénibles nous décourageront. Il nous sera impossible de regarder de manière impartiale ce qui se manifeste.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 348-349
  • Nécessité du questionnement

    Trop souvent, tout effort fait pour dépasser un ensemble de conventions stériles et vagues est pris pour un intellectualisme contraire à la pratique de la méditation. C'est une catastrophe. Sans un effort sérieux pour questionner ses propres idées reçues, ses conceptions, elles nous mènent par le bout du nez. La dénonciation de la réflexion fait le lit de tous les totalitarismes, celui de notre propre ego, comme celui des États qui ont ravagé le XXème siècle. Il est temps de devenir responsable.

    Couverture de Quel bouddhisme pour l’Occident ?
    page(s) 347-348