ego

Extraits étiquetés avec : ego

  • Agressifs et auto-centrés

    Étant conditionnés, nous sommes agressifs […], nous sommes brutaux, nous sommes incapables d'examiner, de regarder avec impartialité les idées, les points de vue ou les pensées d'autrui. […]

    Ce conditionnement fait de chacun de nous un être centré sur lui-même, luttant pour conserver son moi, sa famille, sa nation, sa croyance.

    Couverture de L’aventure de l’éveil
    page(s) 32
  • Le Sujet de l'Être

    Plus tard j'ai compris qu'il était possible par la méditation, par l'écoute du Souffle, de la Présence qui est en toute chose, de rejoindre ce « Je Suis » qui n'est pas mon « petit moi » mais le « Je Suis » de tout ce qui vit et respire, le Sujet de l'Être.

    Couverture de Un art de l'attention
    page(s) 12
  • Prosélytisme : méfiance

    Les néophytes qui ont vécu une certaine paix grâce à la méditation, ont tendance à vouloir « convertir » tout le monde, à jouer les gurus. En agissant ainsi ils obéissent surtout à la volonté de pouvoir de leur ego tout en étant persuadé d'agir par « pure compassion ».

    Couverture de Les sept clés de la méditation
    page(s) 27
  • Méditation et psychothérapies

    La méditation n'est pas non plus une forme de thérapeutique. Les psychothérapies peuvent nous aider à rendre notre individualité plus lucide, plus harmonieuse, les relations avec les autres plus aisées, mais pas à nous libérer de l'ego.

    Or, précisément, la méditation ne vise pas à ce que notre personnalité devienne plus performante, mais au contraire à la mettre « entre parenthèses » pour que le méditant perçoive son caractère illusoire. Finalement, elle s'efface et seul demeure l'état de Présence.

    Les thérapies ne peuvent pas non plus nous aider à connaître réellement le fonctionnement du mental. Elles restent toujours à la surface, sans pouvoir saisir les « racines » de nos passions, de nos émotions, de nos pensées, justement parce qu'elles manquent de cette profondeur, de cette distance que donne la pratique de la méditation. Seule cette discipline permet de voir les émotions arriver « de l'extérieur » pour les saisir dans leur réalité.

    Couverture de Les sept clés de la méditation
    page(s) 23
  • Fermeture versus ouverture au ressenti

    La relation du soi à chaque aspect de la vie est toujours préméditée : il cherche à accroître son plaisir, son pouvoir ou une sensation de sécurité, et se défend automatiquement contre tout ressenti et toute situation qui le menacent.

    L'âme, au contraire, ne perçoit pas le ressenti comme une extension d'elle-même ou comme une menace. Elle l'apprécie pour ce qu'il est. Dans ce rapport non réactif, non prémédité, nous apprenons à laisser de la place à nos ressentis, au lieu de nous refermer et de fuir.

    Couverture de Le mandala de l’Être
    page(s) 15
  • Lorsque notre esprit s'éloigne du présent

    Plus notre esprit s'éloigne du présent, plus nous nous mettons à fonctionner sur un mode émotionnel limité. Un faible niveau d'énergie représente un rétrécissement de la conscience, et nous nous sentons diminué et isolé. Nous devenons dogmatique, inflexible et craintif. Alors, nous nous transformons en victime de la peur, de la colère, de la méfiance, du besoin et autres émotions potentiellement destructrices. Moins disponibles, les prodigieuses profondeurs de notre conscience élargie peuvent même devenir menaçantes. Notre aptitude innée à la joie de vivre disparaît. Au lieu de nous sentir relié à nous-même et d'accueillir la vie avec la totalité de notre être, nous vivons de plus en plus dans un soi factice et rigide, composé pour nous protéger de ce que nous ne voulons pas ressentir.

    Dans cet état d'esprit, à la fois protecteur et limité, nous devenons un spectateur, le plus critique, et croyons que nous sommes — et que le monde est — ce que nous en pensons. Lorsque nous agissons sur ce mode d'évitement, penser sur nous, les autres et le reste du monde devient notre passe-temps favori, parce que nous ne savons pas ressentir notre profondeur dans l'« instant-Présent », ni goûter la vie directement. À terme, notre esprit finit par adopter une conduite addictive, vivant de plus en plus dissocié de l'immédiateté de notre être. C'est la raison fondamentale pour laquelle nous sommes si insatisfait de nous-même et manquons d'empathie envers les autres.

    Le premier enseignant de l'esprit non éveillé est la peur. Enfant, nous vivons en permanence dans le présent, transparent à l'amour, mais aussi vulnérable à tous les traumatismes. Pour survivre émotionnellement, nous apprenons à projeter notre esprit loin de toute sensation bouleversante, comme la solitude ou la honte. Nous soustrayons notre conscience au présent, là où les émotions sont potentiellement les plus vivantes et les plus intenses. Progressivement, nous nous conditionnons à éviter le présent, et de ce fait, notre intimité avec nous-même et la vie s'amenuise.

    Couverture de Le mandala de l’Être
    page(s) 14
  • L'esprit est un film

    [J]'ai entendu des psychologues comparer notre perception de l'esprit et du moi au fait de regarder un film. Lorsqu'on regarde un film, on a l'impression d'être en présence d'un flux continu de sons et mouvements, alors que des images bien distinctes les unes des autres sortent du projecteur. Si nous pouvions voir le film image par image, notre impression serait totalement différente. […]

    Si je pouvais observer chaque pensée, chaque sentiment, chaque sensation qui défile dans mon esprit, l'illusion d'un moi limité s'évanouirait et serait remplacée par une sensation de conscience beaucoup plus calme, spacieuse et sereine.

    Couverture de Bonheur de la méditation
    page(s) 67
  • L'ego est une illusion

    [C]e que nous prenons pour notre identité – « mon esprit », « mon corps » – est en fait une illusion créée par le flux incessant de pensées, d'émotions, de sensations et de perceptions.

    Couverture de Bonheur de la méditation
    page(s) 66
  • Méditer sans objet

    Nous devons commencer sans espérer aucune espèce de récompense ou de rétribution ; il ne doit y avoir de notre part aucun effort de réalisation, aucune tentative ni intention d'accomplir quoi que ce soit. Mais alors, pensera-t-on, s'il n'y a pas d'objectif précis, si l'on ne vise rien et s'il n'y a rien à atteindre, ce doit être assez ennuyeux et lassant ? Est-ce que ce n'est pas un peu comme de n'être nulle part ?

    Justement, c'est toute l'affaire en entier. Voyez-vous, d'habitude nous faisons les choses pour une raison, parce que nous voulons accomplir, réaliser quelque chose ; nous ne faisons jamais rien sans penser parce que. On part en congé parce qu'on veut se détendre, se reposer ; on va faire ceci ou cela parce qu'on croit que ce sera amusant, intéressant, utile, etc. Chacun de nos gestes, chacun de nos actes, chacun de nos pas : tout est conditionné de la sorte par l'ego. Rien ne se fait jamais sans que cela se rapporte directement à cette illusoire notion du « moi », de ce « je » qui n'a même pas pu être questionné. C'est autour de cela que tout est construit, et tout commence toujours avec un parce que, un à cause de.

    Aussi est-ce là toute la question. Méditer sans objet, sans intention ni projet peut sembler ennuyeux, mais la vérité est que nous n'avons pas le courage de nous y risquer pour voir ce que cela donne, pas assez de courage pour essayer tout simplement. Et ce courage, d'une manière ou de l'autre, il faut qu'on l'ait.

    Couverture de Méditation et action
    page(s) 153-154
  • Faire disparaître la surveillance centralisée

    En réalité, voyez-vous, on ne peut pas vraiment se concentrer. Parce que si l'on essaye très sérieusement de se concentrer, on a besoin à la fois de penser qu'on a à se concentrer sur le sujet et besoin d'autre chose pour passer au-delà, pour passer plus avant. Il y a ainsi deux processus imbriqués, dont le second est comme une sorte de surveillant qui vérifie si vous faites bien ce qu'il faut. Et ce second élément, qui participe intrinsèquement à la chose, doit être supprimé, retiré tout à fait, sinon l'on aboutit à être bien plus conscient et attentif au fait qu'on se concentre, qu'on est réellement en état de concentration. Et cela devient un cercle vicieux.

    Par conséquent, on ne peut pas exercer seul et développer seul la concentration tant qu'on ne fait pas disparaître la surveillance centralisée, l'effort qui veille à bien faire — qui n'est pas  autre chose que l'ego. Dans la pratique de śamatha, la conscience qu'on prend de la respiration ne correspond pas à une concentration sur elle.

    Couverture de Méditation et action
    page(s) 130
  • Utiliser l'ego

    L'ego est une tromperie, en un sens, mais il n'est pas obligatoirement mauvais. C'est avec l'ego que vous avez à débuter et c'est l'ego que vous utilisez d'abord, puis il s'use progressivement comme une paire de chaussures. Mais il faut vous en servir à fond, l'user complètement, qu'il ne soit ni ménagé, ni conservé.

    Couverture de Méditation et action
    page(s) 116
  • Fierté égotiste et fierté adamantine

    Je pense que la version égotiste de la fierté spirituelle se fonde sur une foi aveugle, quand, disons familièrement, on « pédale dans le merveilleux ». C'est croire aveuglément que, puisqu'on voudrait être comme ceci ou cela, on l'est déjà. […]

    À l'opposé, la fierté adamantine vient de ce que l'on fait face à la réalité de sa nature. Il ne s'agit pas de devenir ce que l'on voudrait être, mais plutôt d'amener au plein épanouissement les énergies qui vraiment sont en nous.

    L'orgueil égotiste est du domaine de la confusion et consiste à se complaire dans les pieux désirs ; c'est essayer de devenir autre chose, au lieu d'accepter d'être ce que l'on est.

    Couverture de L’aube du tantra
    page(s) 131
  • Le corps de peur

    Notre peur crée en nous un « moi » crispé et fictif. Ce moi fictif ou « petit moi », s'appropriant notre corps, nos émotions et nos pensées limitées, essaie de les maintenir et de les protéger. Ce sens d'un moi limité est à la source du manque et du besoin, de la colère défensive et des barrières que nous érigeons pour nous protéger. Nous avons peur de nous ouvrir, de changer, de vivre pleinement, de ressentir la totalité de la vie ; une identification crispée à ce « corps de peur » devient notre manière d'être habituelle. La peur engendre la totalité de notre convoitise, de notre haine et de notre illusion.

    Pourtant, il est possible de trouver sous cette peur une ouverture et une complétude qu'on peut appeler notre véritable nature, notre état originel, notre nature de Bouddha. Mais, afin de revenir à cette véritable nature, il faudra d'abord examiner et élucider la mécanisme de ce « corps de peur » d'une façon tout à fait personnelle.

    Couverture de Périls et promesses de la vie spirituelle
    page(s) 39-140
  • L'impermanence nous irrite

    Nous souhaitons voir le calme durer plus longtemps et la tension disparaître plus vite qu'elle ne le fait. Mais la tension ne part pas aussi vite que nous le souhaitons, et le calme ne dure pas aussi longtemps que nous le désirons. Et, de nouveau, nous voici agités ou irrités, car nous désirons que le calme revienne et dure plus longtemps et que la tension disparaisse plus rapidement et ne revienne pas. Nous percevons ainsi comment même ce très léger désir de permanence dans une situation d'impermanence cause une souffrance et rend malheureux. Et, étant donné qu'il n'existe pas d'« entité-moi » pour contrôler la situation, notre désappointement va grandissant.

    Couverture de Méditer au quotidien
    page(s) 100
  • L'être essentiel

    La transformation dont il s'agit dans la méditation s'effectue selon un processus. L'identification avec le moi existentiel doit être suivie de l'identification avec l'Être essentiel.

    Couverture de Pratique de la voie intérieure
    page(s) 47
  • L'énergie qui permet d'aider les êtres

    Il suffit de reconnaître la vacuité pour que la notion d'ego s'évanouisse sans laisser de traces et que jaillisse spontanément l'énergie qui permet d'aider les êtres.

    Couverture de Le trésor du cœur des êtres éveillés
    page(s) 65
  • Observer les émotions

    [C]e n'est pas d'avoir des émotions qui est problématique mais de leur être attaché inconsciemment, bref de s'identifier à elles.

    « Que vous passiez, lui dis-je, votre temps submergé par vos états affectifs ou, au contraire, que vous le passiez à vous les interdire, le problème reste entier : vous ne l'avez pas réglé. Ça ne sert à rien de se répéter que la colère est mauvaise. Il faut plutôt observer les effets de l'irritation en soi, voir comment elle peut parfois nous resserrer en nous fixant sur un tout petit point de vue alors que, d'autres fois, bien exprimée, elle peut nous délivrer. »

    J'ajoute qu'à mon sens le nettoyage psychologique est nécessaire, sinon les émotions sont plutôt refoulées que dissoutes et elles nuisent alors à un processus d'expansion comme la méditation. Autrement dit, une observation du mécanisme de la personnalité et des conditionnements qui sont en jeu est nécessaire pour pouvoir se dégager réellement de ce qui encombre le passage au niveau affectif.

    Si la capacité de devenir témoin de ses processus psychiques n'est pas installée, la méditation sert tout de même à quelque chose ; elle nourrit un espace décontracté et c'est autant de gagné. Toutefois, le cœur reste alourdi.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 265
  • Se détacher de son personnage

    [E]n remettant en question l'attachement au personnage, nous pouvons trouver un sentiment de confiance dans le simple fait de vivre et de sentir la vie en soi. Au lieu de se sentir divisé et séparé de tout, on peut s'appuyer sur la sensation interne de faire partie du tout et d'évoluer avec lui.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 100
  • La personnalité

    Le pendant psychique des cuirasses corporelles s'appelle la personnalité. Si la formation des cuirasses se révèle la grande responsable de la contraction de la force de vie, notre identification inconsciente à la personnalité est la principale raison du maintien de ces contractions dans le temps.

    Couverture de Le meilleur de soi
    page(s) 47